Le classement TrashTalk des coaches 2015 : Jason Kidd, 5ème position !

Le 26 août 2015 à 19:32 par Leo

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les cerveaux dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs entraîneurs en activité. On commence tout de suite avec l’ancien magicien des Nets du New Jersey.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les scientifiques évoluant sur les bancs actuels. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Concernant les coaches, il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir si un stratège a été plus loin que prévu. Il y a également le playbook offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un entraîneur peut aussi bien créer le système adéquat à la défense proposée et faire entrer le joueur le plus solide pour protéger sa moitié de terrain. Ensuite, l’expérience aura droit à sa petite note et comparera ainsi les CV, les galères ainsi que les victoires vécues par chacun. Enfin, le développement des joueurs sera analysé au microscope, entre ces leaders qui héritent de joueurs déjà accomplis et les autres qui prennent des no-name pour en faire des stars. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Red Auerbach, qui pourrait tenir le regard avec Chuck Daly, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres déclarations saignantes en conférence de presse.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le bon vivant Jason Kidd !

Bilan collectif : 7/10

Derniers à l’Est avec seulement 15 victoires en 2014, les Bucks du nouvel arrivant Jason Kidd en ont raflé 41 en 2005, témoignant d’une progression fulgurante en l’espace d’une saison de travail. C’est peu dire si l’ex-entraîneur des Nets y est pour beaucoup dans le processus d’évolution de cette franchise juvénile qui ne demandait qu’à s’améliorer et trouver ses premiers automatismes. La qualification en Playoffs à la sixième place de leur Conférence fut assurément la cerise sur le gâteau d’une adaptation plus que réussie pour Kidd avec ses nouveaux poulains à modeler. De plus, les récentes acquisitions lors de la dernière Free Agency n’ont fait que confirmer le bel élan entrepris par ses Daims new look qui ont de l’énergie à revendre.

Playbook offensif : 8/10

Encore pas mal de boulot à accomplir dans cette catégorie (97,8 points inscrits par rencontre en moyenne) mais en comparaison des principes qu’imposaient Scott Skiles il y a peu, c’est un gigantesque pas en avant ! Le jeu proposé est davantage plaisant à suivre, les enchaînements instaurés par Kidd sont plus fluides, libres et moins crispés que par le passé, la balle circule mieux et les contre-attaques sont remises au goût du jour. A l’image de son équipe copieusement rajeunie, ce bon vieux Jason a souvent employé la carte de la simplicité en offrant un large espace créatif à ses joueurs tout en étant fidèles aux canons de la mode actuels, à savoir du small-ball favorisant la vitesse d’exécution avec le repositionnement de Jabari Parker au poste 4 notamment. Par ailleurs, Jason a su donner les rênes de son attaque à deux gars bien underrated qui ont saisi cette chance et contribué grandement à l’éveil de tout le groupe : Brandon Knight (avant qu’on le catapulte à Phoenix) et Khris Middleton. Ce dernier a fait le job en Playoffs tandis que l’arrivée prometteuse de Michael Carter-Williams, le ROY 2014, devrait selon Kidd embellir encore un peu plus son panel offensif à disposition.

Playbook défensif : 9/10

Notons que s’il y a bien un domaine où les Cerfs auraient pu être sacrés champions la saison dernière, c’est bien au niveau de l’équilibre constitué d’un bout à l’autre de leur Bradley Center. Si inscrire 97,8 points par match s’avère peu ronflant, n’en encaisser que 97,4 vous classe parmi les meilleures teams de la Ligue. Et ça, en seulement une année de boulot, c’est plutôt la classe internationale pour Kidd. L’émergence du “Greek Freak” Giannis Antetokounmpo n’y fut pas anodine sans oublier le retour en forme de l’obèse du bien en chair Jared Dudley ou les longs segments de John Henson sur les aides. En bref, sous l’égide de notre ami Kidd, tous les membres de l’escouade se sont mis à la page, formant un seul bloc compact, solidaire et assoiffé de victoires. Que du bon pour la suite et visiblement, d’après cette bande de joyeux feux follets, ce n’est que le début d’une belle histoire de basket…!

Expérience : 8/10

Seulement 2 ans de carrière en tant que coach pour J-Kidd mais déjà pas mal de bons points attribués malgré des débuts compliqués à Brooklyn. 2 saisons, 2 qualifs en PO avec pourtant deux effectifs relativement différents, aux objectifs et aux trajectoires opposés. Si la plupart des observateurs avaient pris l’habitude de se payer sa tête alors qu’il peinait à raisonner Kevin Garnett, Paul Pierce et Joe Johnson sur son banc, allant jusqu’à être à l’origine d’un “Colagate” pour gratter un temps-mort, le regard porté sur lui a changé du tout au tout une fois qu’on lui a confié les commandes de Milwaukee sur un plateau d’argent. Les exigences revues à la baisse, le feu des projecteurs beaucoup moins braqué sur sa petite personne, Kidd a eu et aura donc tout le loisir de transmettre sa science du jeu à une équipe en totale reconstruction. Voilà certainement ce qui lui convenait le mieux plutôt qu’une place de bouc émissaire d’office dans une franchise qui souhaite tout gagner et vite. Les épées de Damoclès placées au-dessus de son crâne chauve ou les ultimatums, il aime pas trop ça, le Kidd…

Développement joueurs : 8/10

Ça marche déjà et ce n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin ! En effet, Jason Kidd s’impose comme un entraîneur-formateur qui, avec du temps et de la patience devant lui, peut tirer le maximum d’une cohorte de jeunes purs-sangs à fort potentiel. En un peu moins de 90 confrontations cette année, celui-ci est parvenu à rendre palpable une osmose non négligeable entre ses protégés, une entente fraternelle qui leur a permis d’obtenir d’emblée de très bons résultats en passant de risée de la Grande Ligue à contenders probablement réguliers en Playoffs. Les Bucks sont loin d’être la franchise la plus sexy du championnat mais le travail réalisé par Kidd et ses assistants a d’ores et déjà comblé une partie de ce retard dans le cœur des fans. Mieux, l’explosion de Giannis et celle malheureusement tronquée par une blessure de Jabari a ravi bon nombre d’initiés qui commencent à croire de manière sérieuse au projet encadré par Jason Kidd. Les bases sont en tout cas fixées et on ne demande qu’à observer avec attention la suite des événements, notamment l’intégration bienvenue de Greg Monroe dans la raquette.

Points TrashTalk : 9/10

Très apprécié quand il distribuait les offrandes aux quatre coins de la Ligue, Kidd l’est tout autant devenu dans la peau de l’entraîneur souriant et swaggé qui à la même intonation rauque que Vin Diesel dans les Fast And Furious. L’alcool surement… Or, il n’en demeure pas moins franc et sûr dans ses choix. Toujours propre sur lui, il se complaît dans son image de daron gaga mais sévère en coulisses quand un de ses mômes ne file pas droit. Et puis c’est Jason quoi ; à chaque fois qu’on le voit, on n’peut pas s’empêcher de l’imaginer craquer sa chemise et nous révéler un joli jersey à son nom afin de revenir sur le terrain. Le type qui incarne aujourd’hui le mythe de l’entraîneur-joueur du dimanche entamant tout juste sa reconversion. Sponso par The Kooples en revanche le Kidd, pas Artengo hein !

Moyenne totale : 8.16/10

Que du positif pour Mister J-Kidd après une année assez déplaisante dans la Grosse Pomme. Il aura carte blanche dans les années à venir et son discours tirera à coup sûr toute sa crédibilité auprès des plus jeunes qui progressent tranquillou dans un climat teinté de liberté et de partage. De nouveaux défis vont surgir mais le Jason s’y prépare déjà avec une impatience non dissimulée ! Bien sûr, on n’oubliera pas de mentionner ici d’autres coaches au rendement similaire qui auraient eux aussi pu prétendre squatter notre pupitre, à savoir Dave Joerger des Grizzlies, Quin Snyder du Jazz, Brad Stevens des Celtics ou encore Erik Spoelstra du Miami Heat qui réalisent un boulot considérable dans leur franchise respective.

Source image : kylehorstman.sportsblog.com


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