Lance Stephenson est plein de bonnes intentions cette saison : avec ou sans les fils qui se touchent ?

Le 19 août 2015 à 18:04 par Anthony

Ces derniers temps, on entendait plus parler de Lance Stephenson pour la sortie de son nouvel album que pour ses séances d’entrainement. Tout content d’avoir atterri aux Clippers cet été après son passage catastrophique aux Hornets, “Born Ready” va profiter de l’air californien de Los Angeles pour tenter de se refaire une santé.

Nouvelle équipe, nouvelle ville, nouveau climat, nouveaux coéquipiers, nouveau coach, nouvelle mentalité il faut au moins ça pour que notre Lance adoré se relance après le fiasco total qu’il a engendré du côté de Charlotte. Arrivé dans la franchise de Caroline du Nord suite à son excellente saison à Indiana, Stephenson était le pari – risqué – des Hornets nouvelle génération. Il devait aider Al Jefferson à confirmer la précédente qualification en Playoffs, en réitérant l’exploit l’année suivante. Il devait former avec Kemba Walker l’un des backcourts les plus excitants de la Ligue. Il devait apporter son talent et son intensité à cette équipe des Hornets, et devenir l’élément qui leur manquait pour franchir un palier supplémentaire.

Mais Lance Stephenson est un spécimen rare, une bête imprévisible, et tout ne s’est finalement pas passé comme prévu, c’est le moins que l’on puisse dire. Jamais en rythme dans le système prôné par Steve Clifford, ce fut le début de la galère pour Sir Lancelot. Ses stats ont sensiblement dégringolé, passant de 13,8 points, 7 rebonds et 4,6 passes à 8,2 unités, 4,5 prises et 3,9 assists. Sans parler de ses pourcentages aux tirs, qui passent de 49 à 37%, et même de 35 à un honteux incroyable 17% derrière la ligne à trois points : le pire pourcentage de l’histoire de la NBA pour un joueur ayant tenté plus de 100 tirs au cours de la saison. Bref vous l’aurez compris, alors qu’il était (trop ?) encensé aux Pacers, Stephenson a souffert durant toute la saison dernière. Mais aujourd’hui membre des Clippers, il a à cœur de redorer son blason, et de revenir le joueur qu’il était il n’y a pas si longtemps. Il s’est d’ailleurs exprimé – avec son flow désormais légendaire – à ce sujet au Los Angeles Times, en expliquant qu’il était désormais en mission :

Je suis en mission pour gagner une bague. Je suis en mission pour faire une grosse saison. Je suis en mission pour contredire tout le monde. Car beaucoup de gens doutent de moi, disent que j’ai une mauvaise influence dans le vestiaire et croient à ce genre de rumeurs. Mais il n’y a aucune preuve, alors je vais le montrer à tout le monde, et jouer dur cette année.

Dans le vestiaire effectivement, on ne sait pas vraiment ce qu’il se passe. Mais au regard de ce que le bougre est capable de faire sur un terrain de basket, on peut facilement imaginer un tas de choses une fois qu’il se retrouve dans les locker-rooms. Eh oui, on le connait bien le Lance, et quoi qu’il en dise, il est toujours le même. Si ses mots-doux soufflés à l’oreille de LeBron James, sa faute technique face à Tony Allen, son flop magistral de nouveau avec LBJ ou encore son dunk sur un arbitre sont déjà passés à la postérité, on a hâte de voir ce qu’il nous réserve du côté de la Cité des Anges. D’autant plus que cette liste est non-exhaustive, et ne représente qu’une infirme partie des “exploits” de Stephenson au cours de sa carrière. Ça ne montre pas forcément une quelconque mauvaise influence, mais simplement que les fils se touchent souvent dans le crâne pas encore totalement aménagé du joueur de 24 ans. Et en plus, ça nous propose une belle tranche de rigolade à chaque fois que l’on revoit les images. C’est pour ça qu’on l’aime “Born Ready”.

Mais malgré tout cela, il reste un vrai bon joueur de basket quand il s’y met. Il a du talent plein les mains, c’est indéniable, et il est capable de tout quand il décide de se concentrer ne serait-ce que deux secondes et demie. Il devrait d’ailleurs avoir toutes les cartes en main pour réussir une bonne saison aux Clippers. Alors qu’il aime avoir souvent la gonfle entre les mains, ses désirs devraient être exaucés puisqu’il sera le leader du second unit de Doc Rivers. D’autant plus que les rumeurs sur un éventuel départ de Jamal Crawford vont bon train en ce moment… Et si finalement le double meilleur sixième homme de l’année devait rester un Clipper, Lance a déjà assuré qu’il pourrait très bien jouer à ses côtés. Il sera également très important en défense, où il prendra notamment le rôle de Matt Barnes, parti à Memphis. En effet, son intensité  et sa capacité à jouer dur feront le plus grand bien aux Clippers de ce côté du terrain. C’est lui-même qui le dit :

Ils ont besoin d’un gars qui joue dur, et qui ne recule devant personne. Les gens qui regardent les matchs disent souvent que je suis un mauvais garçon, parce que je crie sur mes coéquipiers. Mais mes coéquipiers et moi, on sait très bien où je veux en venir.

Après son passage catastrophique à Charlotte, on espère donc que Stephenson va réussir à se relancer à Los Angeles. Si son côté exubérant et incontrôlable peut faire peur à certains, on imagine que Doc Rivers arrivera à le remettre dans la bonne direction et que cette fois-ci, le joueur atteindra au moins les 30% de réussite du parking… Et si,  il est vrai, sa tête n’a pas forcément été montée dans le bon sens à sa naissance, et qu’elle a bien grossie après sa belle saison aux Pacers, elle doit aujourd’hui avoir bien dégonflée. C’est donc le moment parfait pour lui de relancer sa carrière, avant qu’il ne recroise la route de LeBron James, et que ses mauvais instincts ne reprennent le dessus.

Malgré toutes ses frasques et sa dernière saison complètement ratée, on oublie parfois que le bougre n’a que 24 ans. Il a encore le temps de montrer à la planète basket l’étendue de son talent, et nul doute que l’influence du Doc dans le vestiaire aura également une grande importance. Mais pour le moment, on est toujours en été, alors laissons-le profiter encore quelques jours des folles nuits californiennes… avant de sérieusement se remettre au boulot !

Source : latimes.com

Source image : Mashable