Corey Brewer a réalisé un test anti-dopage après ses 51 points avec Minnesota : allô Houston ?

Le 05 août 2015 à 13:53 par Bastien Fontanieu

Corey Brewer

Il existe des performances dont on a encore du mal à comprendre la présence, ce qui a pu déclencher une telle explosion et surtout quels produits ont été pris pour ce faire : l’ailier des Rockets sait très bien de quoi il parle.

On s’en souvient comme si c’était hier. La saison 2014/2015 n’avait pas été des plus réjouissantes pour les Timberwolves de Kevin Love, mais il fallait offrir un peu de bonheur aux habitants du Target Center. En cette dernière semaine de la régulière, les joueurs de Rick Adelman accueillaient les Rockets d’un certain James Harden. Déjà que le gonze n’était pas porteur de la plus belle réputation défensivement, c’est une douche imprévisible qui lui tombera dessus, du moins sur ses coéquipiers puisque le barbu défendra peu sur le numéro 13. Complètement possédé dès le premier quart, Brewer agressera l’arceau et ira chercher des and-one à la pelle : à la pause, il a déjà 26 points et vient de rentrer un tir du milieu du terrain. Normal. Par la suite, il défoncera son record en carrière en passant la barre des 30 unités, mais il gardera les deux pieds sur la pédale d’accélération afin de faire péter le toit du stade. 40, 45 puis enfin deux lancers pour dépasser les 50 points, Corey termine sa nuit avec 51 points, record de franchise égalisé.

Du coup, la presse attendra pas moins d’une heure avant de parler au joueur, se demandant ce qui pouvait bien se passer dans les vestiaires locaux. C’est justement en étant interviewé par CBS Sports que la garçon a donné accès aux coulisses de cette soirée magique, lui qui évolue désormais chez les… Rockets. Et autant vous dire que le protocole fût particulièrement étonnant pour l’intéressé.

Les gens me parlent souvent de ce match, c’est vrai que c’était assez incroyable. J’avais l’impression de rentrer tout ce que j’envoyais en l’air, c’était fun. Surtout qu’à Minnesota on venait de passer une année difficile, donc il fallait donner au public de quoi sourire avant de terminer la saison. […] J’ai dû attendre une heure avant de parler aux médias car j’ai dû réaliser un test anti-dopage demandé par la NBA, et je ne pouvais pas répondre aux questions avant d’avoir terminé ça. Cela a pris du temps, c’était vraiment bizarre, et à la fois super drôle. Je me disais simplement que je venais de jouer le meilleur match de ma carrière, et maintenant je me retrouvais aux toilettes en train de faire un test anti-dopage.

Il faut dire que si on voyait Kendrick Perkins nous faire un 30-20 dans trois mois, on appellerait probablement la plupart des experts en neurologie histoire d’analyser en profondeur la fiabilité d’un tel événement. Dans sa catégorie, celle des joueurs de l’ombre qui ont déjà dépassé au moins une fois la barre des 50 points, Corey Brewer va pouvoir rejoindre des légendes comme Tony Delk, Vernon Maxwell ou encore Mahmoud Abdul-Rauf, eux qui ont aussi eu droit à une nuit de rêve avant de redescendre sur terre. On aimerait simplement que la NBA prenne un peu plus sérieusement ses tests chez tous les joueurs plutôt que de prendre un ou deux cas isolés, car en voyant Russell Westbrook enchaîner les triple-doubles et Dwight Howard gonfler comme un ballon de baudruche, on a un peu de mal à imaginer un combo tartine-confiture tous les matins au petit-déjeuner…

On retrouvera Corey aux Rockets la saison prochaine, avec ou sans pilule dans la poche arrière. Mais rien qu’en voyant le rythme de jeu imposé par Kevin McHale, on peut comprendre son dealer…

Source : CBS Sports

Source image : Reddit


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