Lance Stephenson affecté par son trade : il a oublié de souffler dans l’oreille de Michael Jordan ?

Le 24 juil. 2015 à 21:40 par Benoît Carlier

Son duo avec Kemba Walker s’annonçait explosif à Charlotte, il l’a été d’une manière bien différente qu’on pouvait l’imaginer. Envoyé aux Clippers avant même l’ouverture de la free agency, Lance Stephenson ne laissera pas un souvenir impérissable en Caroline du Nord. À son grand regret.

Encensé à Indianapolis en 2013-2014 pour son niveau de jeu, sa progression et son intensité sur le parquet grâce à des techniques parfois peu conventionnelles – LeBron pourra en témoigner – Sir Lancelot était le pari de ces Hornets nouvelle génération. Il devait permettre à Charlotte de valider sa précédente sélection en Playoffs en réitérant la performance au sein d’une conférence faiblarde ouverte. Nombreux avaient été séduits par son association avec Kemba Walker, une vieille connaissance new-yorkaise, sur les lignes arrières. Mais Lance Stephenson reste un animal sauvage imprévisible. Jamais en rythme, il n’a pas réussi à se faire une place dans un système où le meneur formé à UConn monopolise beaucoup le cuir. Ses statistiques ont sensiblement chuté, passant de 13,8 points, plus de 7 rebonds et 4,6 passes à 8,2 unités, 4,5 prises et 3,9 assists. Idem pour ses pourcentages d’adresse (de 49 à 37% et même de 35 à 17% derrière la ligne à trois points), symbole flagrant de son manque de confiance depuis son déménagement dans la franchise de Michael Jordan. Désormais membre d’une équipe de Los Angeles à fière allure avec Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan ou encore Paul Pierce, « Born Ready » gardera toujours des regrets de sa saison à Charlotte et de la manière dont son aventure chez les Hornets s’est terminée, comme il s’est confié à Jared Zwerling de Bleacher Report.

« Oui, ça m’a vraiment fait mal. J’aurais pu faire plus pour cette organisation, nous avions les armes pour réussir mais nous n’avons pas su passer les obstacles. On a eu beaucoup de blessures, beaucoup de choses qui nous ont empêchées d’avoir une saison victorieuse.

Jordan communiquait régulièrement avec moi, me disait de rester positif même si je vivais une année difficile. C’était l’une des plus dures saisons de ma carrière, avec les blessures et le fait de ne pas retrouver ma place de titulaire. Je pensais pouvoir aider cette équipe mais les choses ne sont pas allées comme je le voulais. Ça a été une expérience enrichissante pour moi et ça m’a rendu humble parce que quand on a de fortes attentes, on espère toujours être ce joueur que les gens veulent. Ça m’a rappelé qu’il fallait que je continue à travailler et que je ne prenne pas ça pour un acquis car c’est un honneur de pouvoir être payé pour jouer au basket. »

Un peu de sagesse semble enfin s’échapper du cerveau de 24 ans de ce natif de Brooklyn dont le talent est incontestable balle en main. À Los Angeles, il devrait satisfaire sa faim de ballon en tant que playmaker au sein du second unit des Clippers. Il ne compte pas non plus flinguer l’entente collective du groupe malgré un body langage parfois critiquable sur le parquet, notamment avec ses partenaires.

« Vous pouvez demander aux joueurs avec qui j’ai évolué. Quand je suis sur le terrain, je veux gagner. Ils savent comment je suis. Si je les engueule, c’est simplement que je veux gagner. Ils ne m’en tiennent pas rigueur. Certains n’osent pas venir vers moi à cause de ma manière de jouer. »

Il le concède lui même, cette saison teintée d’échec lui a peut-être été bénéfique pour le reste de sa carrière. Lance Stephenson sait qu’il a les capacités pour accomplir de grandes choses en NBA, encore faut-il s’en donner les moyens et ne pas souffler dans l’oreille du premier venu. On compte sur Paulo pour le lui rappeler si l’occasion se représentait…

Source : NBC Sports

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