Tu sais que t’es fan des Hawks quand…

Le 20 juil. 2015 à 17:58 par Bastien Fontanieu

Tout le monde a droit à sa petite dédicace sur ce mois de juillet, on passe donc en coup de vent par Atlanta où la monstrueuse fanbase des Hawks se rassemble aujourd’hui. N’hésitez pas à prendre de la place, y’a beaucoup de sièges libres.

Tu sais que t’es fan des Hawks quand…

Oh la vache, cet écho. Y’a quelqu’un ? On se croirait dans le cerveau de Mike Woodson. Car oui, problème numéro un, si t’es fan des Hawks tu as probablement kiffé le remix de Lonely signé Akon avec Seul au monde de Corneille. La solitude, un art de vivre. Même si ça s’améliore depuis quelques mois…!

Du coup, les grands espaces, ça te connaît aussi. Ces grandes vallées dans la Philips Arena, les balades dans les gradins déserts et la possibilité de choisir sa place de parking comme si t’étais à la Poste à 9h, quel pied.

En parlant de parking, comment ne pas débuter par l’évidence : le meilleur de toute la NBA dans cette zone, c’est Kahl aka Kyle, aka OhKKK aka Oh no, not this guy aka Machine Gun Korver aka The Par King aka SAUZ aka Ashton Korver. Le mec est devenu tellement intouchable à distance que lorsqu’il tire, les commentateurs adverses disent ‘lay-up pour Korver’.

Mais souvent, malheureusement, la même question te revient droit dans la gueule : pourquoi t’es fan des Hawks ? Qu’est ce qui t’as poussé à choisir une telle franchise ? Quelle trajectoire faut-il suivre pour terminer ainsi dans sa vie ? C’est limite si t’as une verge collée sur le front tellement ça semble honteux d’aimer cette équipe.

En même temps, pardonnez-nous messieurs dames, c’est pas comme s’il y avait eu un des cinq meilleurs dunkeurs de l’histoire chez nous, au sommet de son art. Et qui, accessoirement, a planté 26.668 points en carrière : Dominique, né à Paris, légende à Atlanta. On se prosterne devant le Human Highlight Film. Tout le monde, tout de suite.

Et si Dominique ne suffisait pas, la Pettit question du jour : quelle équipe a empêché Bill Russell de claquer 10 titres de suite entre 1956 et 1966 ? Merci la famille. Sans nous, hein, voilà.

Sans transition, un peu de musique. Les Hawks possèdent le meilleur ambianceur de toute la NBA : Sir Foster, organiste de rêve aux doigts de fées. Quand vous pouvez remixer tous les plus gros sons allant de la préhistoire à 2015 en passant par 1984, le tout pendant que Tyronn Lue annonce un système, vous êtes notre homme. Un délice auditif, au quotidien.

Même Maman a joué à Atlanta, elle y était pour un match et a quitté la franchise en larmes. Toutes les légendes y sont passées…

Forcément, les gens se souviennent de Mutombo aux Nuggets. Mais la montagne a été 2 fois Défenseur de l’Année dans quelle région déjà ? Sinon y’a Mookie Blaylock pour les haters, le seul flingué de l’histoire qui annonçait ses interceptions pendant la rencontre. Oui oui, le type annonçait quand il allait te choper la balle.

C’est peut-être la faute de Josh Smith en 2005 si tout le monde a commencé à vouloir sortir des accessoires à la con lors des Dunk Contest, mais en terme de performance générale ? Le bonhomme a retourné le Colorado ce soir-là. Fiou… Quatre dunks hallucinants.

Tout aussi hallucinant, mais avec un poil d’ironie, le règne de Billy Knight sur le reste de la NBA. Tremblez, tremblez : Marvin Williams drafté devant Chris Paul, Shelden Williams pris devant Brandon Roy. On peut toujours refaire l’histoire, mais alors pour celle des ordures on sait qui prendre en première de couverture.

Le Dunk Contest, c’est aussi l’occasion de revenir sur le show 1986 de Spud Webb. Bonjour l’astronaute : 1m70 sous la toise, 1m20 de détente. Personne n’a fait mieux depuis, même pas Nate Robinson.

Le floater de Tony Parker, le one-leg de Dirk et le tir avec la planche de Duncan ? Très bien. Qui n’a pas mangé le in-and-out de Steve Smith, une feinte de grand-père qui a dû créer environ 9700 fautes dans sa carrière ? Demandez à Jordan par exemple.

Quand tu joues des équipes de gros marchés à la maison, t’es plus ou moins en déplacement. Regardez le prochain Hawks – Celtics à la Philips, vous verrez que le public ressemble fortement au drapeau de l’Italie. Bonjour l’Espagne quand Kobe est en ville.

Si demain on te propose Zaza Pachulia contre Splitter, Mike Scott et une mixtape de Lil Jon, tu fonces. Personne ne touche à Zaza, légende locale presque autant respectée que Dominique dans la région, le front de KG s’en souvient encore.

Eh, Lillard, tu veux une preview de la saison à venir ? Parce qu’on a déjà eu Terry Stotts en mode Titanic, mieux vaut avoir des palmes dans son sac sinon c’est les Dents de la Merde pour tout le monde. Boris sur le banc et Stephen Jackson option numéro 1, que du bonheur en coaching.

Si Bird n’avait pas planté ses 20 points dans le dernier quart du Game 7 en 1988… Cette équipe des Hawks aurait pu aller très loin, très très loin. Surtout quand t’as Dominique au sommet de son art.

On a donné 120 millions à Joe Johnson. Mais quand le mec a crossé Leon Powe au premier tour des Playoffs, t’as dansé sur ta table basse.

Les Lakers ont Jack Nicholson et les Knicks ont Spike Lee ? Venez à Atlanta et vous aurez la crème du gros son au premier rang. Ciara, T.I, Ludacris, Two Chainz, The Dream, Patrick Fiori : tout le monde vient mater les Hawks à la maison.

Tu sais que Danny Ferry n’est pas coupable. Enfin, il l’est comme Nick Young est philosophe. Juste une question de point de vue, et d’ophtalmo. Merci les Cavs pour le scouting report.

On n’attirera jamais de gros agent-libres, sauf s’ils sont littéralement gros. Et dans ce cas, on recrute seulement si les mecs connaissent Jason Collier (RIP).

On sera champions l’an prochain. Mais uniquement si Thabo ne retourne pas en boîte.

En fait non, on ne sera pas champions l’an prochain, puisque Pero est parti. Pas grave, au pire il nous reste Sir Foster.

Source image : NBA.com


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