Chandler Parsons fait passer DeAndre Jordan pour un enfant : “Il a eu peur, peur de grandir”

Le 10 juil. 2015 à 04:25 par Bastien Fontanieu

Telle une série télévisée tout simplement épique qui viendrait de diffuser son meilleur épisode ever, la saga entourant DeAndre Jordan a atteint le summum hier soir. Du coup, on attendait les réactions en se frottant les mains : elles sont arrivées.

On avait eu droit à un petit apéro des plus sympathiques en voyant Mark Cuban sortir les lance-missiles et autres bombes artisanales sur certains médias, notamment Chris Broussard d’ESPN qui cherche encore ses gencives à l’heure où ces lignes sont écrites. Le propriétaire des Mavs a été magnifiquement soutenu par son ailier à gueule d’ange ce jeudi, en Chandler Parsons. Il faut dire que le numéro 25 avait fait un taff phénoménal afin de recruter le géant dans son équipe, quelques mois après avoir réussi à soutirer Dwight Howard des Lakers. Déjeuners, textos, parties de jeux-vidéos et autres balades autour d’un lac, Parsons sortait le grand jeu et était persuadé que son boulot allait être récompensé avec la signature de DJ. Sauf que ce dernier a paniqué pour finalement décider de retourner à Los Angeles, une gifle publique qui a piqué Chandler dans son égo et provoqué sa colère devant le premier micro venu. Tout en assurant son discours avec des propos plutôt pondérés, le natif de Casselberry a lâché deux ou trois perles.

Je n’avais jamais vu ça dans ma carrière, et je sais que cela n’arrive pas fréquemment. Quand un homme vous donne sa parole et qu’il en fait de même avec une franchise, surtout quand celle-ci réalise des efforts colossaux et quand on sait que j’ai été très ouvert afin de l’accompagner dans ce processus, pour que cela lui convienne, c’est très immoral et irrespectueux.

Agis d’une façon professionnelle, prends ton téléphone. Si tu ne souhaites pas rencontrer une personne, prends ton téléphone et préviens la personne à qui tu as donné ta parole quels sont tes sentiments, ce qui te passe par la tête et peut-être qu’elle pourra t’aider. Mais surtout, ne l’ignore pas, ne la laisse pas debout ainsi à attendre avec impatience. C’est ça que je n’arrive pas à digérer.

Il n’était pas prêt à devenir un franchise player. Il a eu peur, peur de grandir dans sa carrière. Comment peut-on prendre de telles décisions professionnelles, ça me dépasse. Comment ignorer un propriétaire de franchise comme Mark Cuban, alors qu’il est dans ta ville et qu’il souhaite simplement te parler, ça me dépasse. Je resterai ami avec lui, mais je ne peux pas dépasser le fait qu’il a mis notre franchise dans une sale situation.”

Autant vous dire qu’on attend avec impatience le calendrier officiel de la NBA, généralement diffusé à la mi-août, sur lequel on entourera huit fois au marqueur rouge la première rencontre opposant DJ à Parsons. Si c’est à Los Angeles, tant pis. Si c’est à Dallas, bonheur. Car en jouant à l’autruche ce mercredi, le géant des Clippers ne s’est pas offert une image des plus professionnelles pour le reste de sa carrière. Son niveau de jeu est incontestablement impressionnant et il lui reste encore une belle marge de progression, mais il est généralement difficile de s’enlever ce type d’étiquette, surtout quand on est dans un marché comme celui de Los Angeles où les réputations sont double-cimentées et les rumeurs décuplées. Chez les Mavs, la saison prochaine sera particulièrement longue mais Chandler aura la possibilité de refaire du bruit l’été prochain : avec un wagon de joueurs intéressants à aller chercher sur le marché, l’ailier pourra à nouveau faire jouer ses qualités de négociateur. En espérant simplement qu’il pensera à kidnapper sa cible avant de la laisser changer d’avis…

Vite, vite, vite, le calendrier ! Premier match de retour à Dallas pour DJ, un moment à ne manquer sous aucun prétexte.

Source : Bleacher Report

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