Don Riley compte tout faire pour retenir Dwyane Wade : on ne quitte pas South Beach !

Le 26 juin 2015 à 18:25 par Alexandre Martin

On ne sait pas encore si Dwyane Wade va vraiment ne pas lever sa player option (plus de 16 millions de dollars) et venir tenter sa chance sur le marché des agents libres dans une semaine mais ce qui est sûr c’est que Pat Riley ne compte pas laisser partir son joueur sans combattre et indique même que le faire rempiler sera sa priorité alors que les rumeurs quant à la future destination de l’ex “Flash” pullulent.

Pour l’instant, tout n’est donc que spéculation puisque l’arrière au numéro 3 a jusqu’à lundi pour se décider et s’il lève son option, la situation sera tout simplement réglée. Enfin, disons qu’elle sera réglée pour un an et la discussion repoussée à l’été 2016. Bien évidemment, Wade préférerait certainement obtenir un deal ferme sur plusieurs années dès le mois de juillet qui arrive plutôt que de devoir négocier après une nouvelle saison alors qu’il sort d’un exercice de très bonne qualité. Le temps ne joue pas en faveur de ce bon vieux Dwyane… La probabilité de le voir devenir agent-libre et rechercher un contrat bien confortable sur au moins trois saisons est très élevée. Celle de le voir re-signer avec le Heat également mais une part d’inconnue subsiste car le joueur et son patron semblent avoir du mal à trouver un terrain d’entente au niveau salarial.

C’est d’ailleurs pour calmer certaines rumeurs que Riley a tenu à se montrer rassurant :

“Nous voulons que Dwyane reste. Il n’y a aucun doute là-dessus. Il est là depuis 12 ans. Nous avons eu des discussions cordiales avec lui. S’il y a bien une chose que j’ai apprise concernant les agents-libres c’est que quand un joueur a l’opportunité de devenir agent-libre, il faut lui laisser de l’espace et le temps d’y réfléchir.”

Le big boss du Heat semble donc s’attendre à ce que son joueur star ne lève pas l’option et décide d’être agent-libre. A ce moment-là, quelques prédateurs comme les Lakers, les Clippers, les Knicks voire les Pistons viendront sûrement faire un peu de charme à l’arrière. Riley le sait. Il sait également que Wade voudrait signer un contrat de trois ans pour au moins 45 millions alors que le Heat aimerait garder un maximum de flexibilité pour pouvoir tenter de convaincre des garçons comme Kevin Durant ou Anthony Davis de les rejoindre l’été prochain quand ils seront sur le marché. Sur le papier, 15 millions par an pendant trois saisons pour un joueur comme Wade qui aura 34 ans lors du prochain exercice, c’est plus qu’honnête comme proposition et l’arrière devrait être très content s’il a l’occasion de signer un tel deal mais il ne semble pas décidé à trancher pour moins car il estime avoir fait par le passé certains efforts financier notamment pour permettre au Heat de faire venir LeBron James. Riley en a conscience et précise qu’il fera tout ce qu’il pourra pour que les deux parties trouvent un accord :

“Tout le monde dans cette franchise a fait quelques sacrifices ces dernières années. Il (D-Wade) a été le joueur qui s’est sacrifié pour pouvoir gagner. Maintenant, nous revenons sur du business. Nous le respectons. Nous voulons qu’il reste. Nous voulons qu’il reste juqu’à la fin de sa carrière et nous allons tout faire pour que cela se produise.”

Sauf que les dirigeants floridiens doivent également faire en sorte de redevenir très vite compétitifs après une année sans Playoffs et une Draft la nuit dernière qui leur a permis – contre toute attente – de récupérer l’excellent jeune, Justise Winslow. Dans cette optique, Riley et son staff vont donc tout faire pour faire comprendre à Wade qu’ils ne peuvent pas forcément lui donner tout ce qu’il veut car ils ont un roster à mettre en place. Chris Bosh coûte très cher (118 millions sur 5 ans), Dragic ne va pas être gratuit (au moins 80 millions sur 5 ans), Luol Deng va sûrement lever sa player option de 10 millions pour la saison prochaine et il va falloir faire re-signer le pivot Hassan Whiteside qui a montré qu’il pouvait sérieusement tenir la baraque et qui ne sera donc pas au minimum vétéran encore longtemps…

Pat Riley le sait mieux que quiconque : construire un roster qui joue le titre est un jeu où chaque détail compte, où chaque dollar économisé peut faire la différence mais où tout conflit humain peut anéantir une belle osmose. Les fans du Heat peuvent donc lui faire confiance pour faire les meilleurs choix possibles et ils peuvent également prier pour que leur patron depuis 20 ans ne s’embrouille pas avec leur idole depuis 12 ans afin que l’aventure continue. Mais, pour l’instant, il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre tranquillement le 1er juillet. 

Source : ESPN

Source image : Joe Murphy/Getty Images