Profil Draft 2015 : Justise Winslow, un bestiau polyvalent qui a du James Harden en lui…!

Le 19 juin 2015 à 21:58 par Leo

Champion NCAA aux côtés de Jahlil Okafor cette année, Justise Winslow a décidé à son tour de passer pro en NBA. Malgré son jeune âge, il s’avère loin d’être immature et dispose déjà d’atouts assez remarquables qui lui permettront d’exister dans la fausse aux lions dès sa première saison. Lumière sur ce prototype texan, natif de Houston, aux moves semblables à ceux d’un James Harden aguerri…! 

> Âge : 19 ans. Né le même jour que John Stockton et Kyle O’Quinn. Rien que de placer ces deux noms dans la même phrase fait froid dans le dos…

> Position : Ailier voire arrière. En est grandement capable le garçon, si on le lui demande gentiment.

> Equipe : Duke Blue Devils. Champion !

> Taille : 201 centimètres. Et mobile avec tout ça.

> Poids : 101 kilos. Un tank, au sens figuré comme au propre.

> Envergure : 209 centimètres. Ne gagnera probablement jamais un concours de dunks mais on peut pas tout avoir dans la vie.

> Statistiques 2015 : 12,6 points, 6,5 rebonds et 2,1 passes de moyenne en 39 matches universitaires.

> Comparaison : Gaucher tout comme le “gardien de son frère” spirituel, à savoir James Harden.

> Prévision TrashTalk : Entre la 5ème et la 10ème place. Disons sélectionné en 7, allez…

Qualités principales

# Impact physique

La première chose que l’on remarque chez le garçon, une fois qu’il pénètre sur un parquet. Sur sa carte d’identité, il est inscrit “19 ans” mais son corps est déjà tellement taillé qu’il semble en avoir plus de 25. Autre que par ses mensurations naturelles, ce jeunot de 2m pour 100 kg s’apparente à un excellent slasher qui, muni d’une mimine gauche très sûre, n’hésite pas à transpercer les lignes en absorbant le contact provoqué avec ses adversaires dans le trafic. Sans jouer les équilibristes ou les freestylers des temps modernes, Winslow arrive souvent à se placer dans les meilleurs conditions pour marquer ou créer la différence en imposant sa robustesse de bien des façons. En outre, l’ailier texan peut vous causer maintes migraines par ses déplacements à l’opposé de la balle, par les écrans posés pour libérer ses partenaires, par ses cuts rapides et nets au cœur des tranchées mais aussi par ses drives rugueux, le regard rivé vers le cercle.

# Cadenas défensif

Même histoire d’un point de vue défensif cette fois-ci. Doté d’un QI basket très étoffé, Justise Winslow sait comment heurter le moral de ses ennemis de l’autre hémisphère du terrain. En effet, son positionnement défensif en homme à homme est très ingénieux. Bonne chance pour vous libérer de son étau dès qu’il décide de ne plus vous lâcher comme une sangsue en manque de sa substance préférée ! Véritable poison pour ses attaquants, l’ancien Blue Devil utilise merveilleusement son physique comme peu de prospects dans cette cuvée 2015, fatiguant au maximum le porteur ou le non-porteur de balle sans se jeter de manière stupide afin de glaner une interception hâtive ou de commettre des fautes d’inattention préjudiciables à son équipe. D’ores et déjà un modèle à suivre pour les poulains de sa catégorie !

# Vision de jeu

Si les muscles saillants du bonhomme semblent un avantage conséquent en vue de son accès imminent dans l’élite, sa matière grise n’est point à être pour autant sous-estimée. Bien au contraire, Winslow fait preuve d’une lucidité étincelante sur les parquets ! A des encablures de se voir qualifié d’égoïste talentueux, son altruisme crève l’écran au fil de ses initiatives dans le cours du jeu. Plus précisément, il ne force que très peu et possède la présence d’esprit de réaliser la passe adéquate au partenaire démarqué dès que cela est nécessaire. Ou encore de lâcher le caviar parfait à son intérieur sous le cercle dans le but d’obtenir deux points faciles quand il est dans l’incapacité de finir lui-même l’action présente. Un esprit sain dans une enveloppe charnelle saine, un panel exhaustif, simple mais effectif.

Défauts majeurs

# Dribble pas terrible terrible…

A l’inverse de James Harden, auquel il est répétitivement comparé, Justise Winslow ne possède pas encore un dribble tranchant de chez tranchant. Dans la cour de récré, le streetball c’était pas vraiment son truc… De toute évidence, il a tranquillement préféré bosser ses fondamentaux en gymnase plutôt que de se risquer à se briser une cervicale en faisant passer la gonfle autour de la caboche de ses défenseurs juste pour la frime. Néanmoins, ce manque de régularité vis-à-vis de son handle le pénalise quelque peu du fait qu’il pourrait se montrer encore plus dangereux en pénétration qu’il ne l’est déjà. Lorsque vous vous décidez, bille en tête, à partir à la conquête du cercle et qu’une fois sur trois la pépite rebondit sur votre pied d’appui après le second dribble entre vos jambes, ça la fout un peu mal… Du coup, un seul remède à ça : faire comme Baron Davis ou Kyrie Irving, on recouvre ses paluches d’un sac en plastique ou on dribble avec un balle de tennis matin, midi et soir durant tout l’été et ce tous les jours. Ordres du médecin…!

# Shoot à améliorer

Oui, Winslow tourne à 41,8 % du parking lors de l’ensemble de sa saison réussie de freshman mais il n’en a pris que 3 par match, chose qui représente près d’un tiers de son jeu offensif. Or, dans une NBA en proie à la furie des shooteurs à trois-points, un ailier digne de ce nom ne doit pas avoir froid aux yeux dans ce domaine. C’est pourquoi, en plus de son dribble à améliorer, le jeune Winslow devra enchaîner les séances d’entraînement au tir jusqu’à ce que ses bras virent au bleu. Ce qu’il a réalisé demeure bien évidemment correct mais il peut nettement mieux faire. Sa future franchise d’accueil sera comblée dès lors qu’il deviendra une menace aussi imprévisible en périphérie qu’il peut dorénavant l’être dans les autres compartiments.

# Explosivité

C’est assez trompeur car quand on scrute à la loupe le garçon, on se dit direct qu’il va tout démolir sur son passage, l’arceau, son défenseur, ses partenaires une fois lancé à pleine balle. Or, Justise Winslow est loin de faire office d’un jump destructeur lorsqu’il s’élance dans les cieux. Il est rare de l’observer déployer ses ailes, le menton pointé vers le soleil au dessus du cercle sur ces multiples pénétrations. Surprenant nous direz-vous mais, là encore, voilà des nombreux points qu’il aura à bosser au plus vite. Pas un drame ni une fin en soi : ses dispositions physiques étant sans réelle limite, ce sont autant de lacunes à peaufiner qui sont largement dans ses cordes s’il s’en donne les moyens et s’il use de son intelligence afin d’accélérer sa progression de la même manière qu’il peut le faire maintenant, afin d’agresser continuellement ses congénères et de trouver les solutions pour faire triompher son escouade au final. Au boulot, cher ami !

Conclusion

Même si ce sera compliqué, on ne serait pas surpris de voir débarquer ce fringuant Justise Winslow dans le Top 5 de la Draft tant son niveau de jeu demeure impressionnant à l’heure actuelle. Son âge n’est qu’une donnée illusoire, sa polyvalence étant bien plus développée qu’elle n’en a l’air et la franchise qui le sélectionnera ne devrait pas être déçue. Même si des défauts apparents viennent obscurcir sa palette déjà très fournie, ceux-ci sont grandement modifiables et laissent à penser que sa marge de progression semble immense. A confirmer au fil des saisons mais l’ami Justise ne devrait pas trop tarder à se faire une bonne réput’ au sein de la Grande Ligue. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite…!

Source image : USATSI


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