Cavs – Warriors, debrief du Game 6 : les Warriors champions NBA, mérité, mérité, mérité ! Et bravo !

Le 17 juin 2015 à 07:24 par Giovanni Marriette

Dans tous les cas, voilà un match qui sentait le must-win pour tout le monde. D’un côté des Cavs dans l’obligation de l’emporter pour ne pas voir Stephen Curry et les Warriors craquer un gros cigare dans leur propre vestiaire, de l’autre des Californiens désireux d’éviter un Game 7 aux allures de traquenard quand on sait qu’un certain LeBron James squatte dans l’équipe d’en face. Les hommes de Steve Kerr ont-ils supporté la pression du match de leur vie ? Kendrick Perkins et J.R. Smith ont-ils porté les leurs vers un irrespirable Game 7 vendredi ? la réponse juste ici ! On débriefe !

Et pour commencer, grosse surprise puisque l’on ne retrouve ni Brendan Haywood ni Festus Ezeli dans les cinq de départ mais bien le small-ball Curry / Thompson / Iggy / Barnes / Green côté Warriors et le crew Dellav’ / Shump’ / LBJ / Tristan / Mozgov pour les gars de l’Ohio.

Et ce match commence dans une tension énorme puisque les deux équipes galèrent de ouf pour inscrire le moindre point. Les Cavs capitalisent sur la ligne, les Warriors ratent tout ce qu’ils veulent et mis à part un jumper de Klay Thompson, ce sont les coéquipiers de LeBron qui trouvent en premier le chemin du cercle. Jusqu’à un premier sursaut des Dubs grâce à un back-door de Curry et une belle défense de ce dernier sur Shumpert, suivis d’un floater de Draymond Green pour permettre à GS de recoller à -1. Le premier temps-mort est demandé par Steve Kerr à 8 partout, histoire de secouer un  peu le cocotier. Et ça marche plutôt bien puisque Stephen Curry enchaîne gros triple et shoot au dessus de Mozgov pour donner 5 points d’avance aux siens. A ce moment-là, les Cavs cumulent déjà 6 pertes de balles dont 3 violations des 24 secondes, preuve de l’intensité défensive déployée par les Californiens. Et Tristan Thompson a beau stopper un peu l’hémorragie, Andre Iguodala enchaîne deux shoots à mi-distance et Draymond Green score du parking pour donner 7 points d’avance aux Dubs. LeBron active le mode tchou-tchou mais “Iggy” enchaine direct avec un nouveau tir à 3 points pour porter l’écart à 8 points (23-15). Le moment choisi par J.R. Smith et Timofey Mozgov pour sortir le combo lay-up manqué/mains qui glissent, avant de voir Harrison Barnes sanctionner de loin pour donner 13 points d’avance à GS. 10 assists pour 10 paniers côté Warriors, 9 turnovers pour les Cavs, rien ne va plus pour Cleveland, déjà, au bout des douze premières minutes (28-15)…

Bonne nouvelle pour les fans de Cleveland, le second quart repart avec 3 lancers de James Jones qui font souffler un peu la Quicken Loans Arena, avant que LeBron nous sorte un shoot du sous-sol du parking pour ramener les Cavs à 7 unités. Mais Leandro Barbosa répond du tac-o-tac pour maintenir l’écart autour des 10 points et combler la peine de Steve Kerr qui voit alors Klay Thompson se faire siffler prématurément sa troisième faute. Toujours pas de Bogut pour les Warriors et c’est Festus Ezeli qui rentre pour tenter de résister à la domination de Mozgov sous le cercle. Un Timofey chaud bouillant qui écrase un contre monstrueux sur Iguodala avant d’enchaîner avec une deuxième bâche sur Harrison Barnes pour permettre à Cleveland de revenir à six points après deux points de LeBron. Grosse baston ensuite entre Shumpert et Draymond Green qui se rendent coup pour coup, au moment où Golden State enchaine 8 shoots ratés, une série stoppée par Draymond Green dessous et Harrison Barnes à 3 points. Côté Cavs, seul Mozgov tient la baraque en étant monstrueux des deux côtés du terrain. Les LFS coûtent cher dans l’Ohio, qui plus est quand ils représentent la seule source de scoring pour les joueurs de David Blatt. Mais encore faut-il les mettre… Trop de points laissés en route sur la ligne par Cleveland et GS garde l’écart… avant que LeBron ne se chauffe pendant deux minutes avec un enfonçage en règle et un gros three pour que les Cavs recollent à 2 points. Draymond Green répond encore de loin mais c’est Tristan Thompson qui finit le quart-temps en mode BEAST avec un shoot dessous et une claquette au presque buzzer pour permettre à Cleveland d’atteindre la pause sandwich à seulement 2 points des Warriors (43-45).

Début de la deuxième mi-temps en mode costaud pour les Cavs qui repassent rapidement devant (47-45). Iman Shumpert rate le break du parking et c’est du coup Harrison Barnes qui sanctionne pour remettre GS sur les rails. Grosse minute WTF par la suite avec une tentative optimiste de postérisation signée Draymond Green puis une grosse saucisse envoyée par un Timofey Mozgov se prenant tout à coup pour Kyle Korver… Mais le vrai basket reprend rapidement ses droits avec une interception d’Harrison Barnes qui envoie Iguodala au tomar en contre-attaque. Puis de nouveau Draymond Green qui redonne de l’air à GS à 3 points avant un temps-mort utile pour faire souffler tout le monde. LeBron rattaque pied au plancher mais peine à scorer du fait des 520 000 minutes qu’il a joué depuis le début de ces Finales. Il réussit néanmoins à provoquer la quatrième faute d’un Klay Thompson encore bien tenu ce soir par la défense des Cavs. Shaun Livingston fait la chanson à James Jones ligne de fond, Matthew Dellavedova fait nimp’ et Andre Iguodala dunke une nouvelle fois en contre-attaque pour asseoir son statut de presque MVP de ces Finales au moment où l’on vous parle. Livingston, toujours lui, répond à Shumpert et maintient l’écart à 10 points avant que “Gérard” ne chauffe enfin avec son premier panier du match. Mais un alley-oop entre Draymond Green et Festus Ezeli puis une claquette monstrueuse de ce même Festousse permettent aux Warriors de remettre la tête des Cavs sous l’eau. LeBron James réduit une nouvelle fois l’écart mais c’est encore un énorme Draymond Green qui redonne 15 points d’avance aux Dubs… Après un choke de LBJ aux lancers et un dernier hook de Mozgov, le buzzer du troisième quart retentit sur le score de 73-61.

Pour le potentiel dernier quart-temps de la saison NBA, J.R. Smith commence pied au plancher et LeBron active le mode bulldozer. Les Cavs reviennent rapidement à 11 points avant que Steve Kerr ne relance Iguodala en défense sur LeBron James. Mais pour parer à la fatigue du quadruple MVP, c’est encore et toujours Timofey Mozgov qui tient l’Ohio en vie et qui ramène Cleveland sous cette foutue barre des 10 points (66-75). Un écart qui fond encore quand LeBron vole un ballon pour aller tomar tout seul et faire exploser la Q Arena. Mais il existe cette saison un climatiseur nommé Stephen Curry. Et le MVP va calmer une première fois la salle avec un énorme 3 points pour remettre les choses à leur place. S’en suit un mano à mano intense de quelques minutes avec pêle-mêle Shaun Livingston, J.R. Smith, Dédé Iguodala et Timofey Mozgov qui jouent chacun à leur tour au yoyo avec le score… jusqu’à une nouvelle bombinette longue distance de Steph Curry, imité par son Splash Bro’ quelques secondes plus tard et ce diable d’Iguodala (cc Christain Jeanpierre) dans la foulée, qui offre un triple-double à Draymond Green et 15 points d’avance aux Warriors pour le deuxième KO de la soirée… LeBron tente bien de raviver la flamme en force mais Gérard gâche tous ses efforts avec un marcher bien moche. Et si le n°23 rate de loin l’occasion d’enjailler la salle, Stephen Curry ne se fait pas prier pour rendre tout l’Ohio aphone avec un nouveau gros triple. 98-85 Warriors, ça commence à sentir très mauvais pour la bande à David Blatt… Mais miracle, durant le money-time, J.R. Smith (qui d’autre) nous sort un festival de shoots désespérés quand les Dubs ne concrétisent pas sur la ligne, histoire de faire croire aux fans des Cavs à un improbable et historique come-back. Sauf que nous sommes bien en NBA et pas dans un conte de fées dont Ray Allen est le héros. Les Warriors s’imposent finalement 105-97, fin du bal.

Une victoire qui vient couronner une saison exceptionnelle pour Stephen Curry et Golden State et qui jette un vent de fraîcheur sur la NBA. Pour LeBron le coup est rude, mais après un nouveau match de mammouth (32 points, 18 rebonds et 9 assists), il s’incline les armes à la main après des Finales EX-CE-PTIO-NNELLES.

Côté Warriors, les 25 points, 5 rebonds et 5 passes (combinés à une défense de fou sur LeBron) d’Andre Iguodala lui permettent de rafler un magnifique trophée de MVP des Finales, étonnant mais tout de même mérité pour le facteur X de cette série.

On vous retrouve désormais très vite pour analyser tout ça et on conclura d’une manière peu originale mais obligatoire : CONGRATS GOLDEN STATE !

boxscores Finales Game 6

source image : nba.com

source vidéo : YouTube


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