Zéro matches de Finales joués dans le roster des Warriors : talon d’Achille ou tranquille ?

Le 04 juin 2015 à 14:41 par Bastien Fontanieu

L’armée californienne possède peu de points faibles et n’offre pas de véritable faille sur laquelle tout bombarder. Cependant, un avantage clair et net se situe dans le camp des Cavs au début de ces Finales : l’expérience du mois de juin.

Ce sera une première dans tous les sens du terme du côté d’Oakland, ce soir. Une première finale depuis le passage à l’an 2000, les Dubs n’ayant pas connu de basket à un tel moment de l’année depuis 1975, une première finale pour Steve Kerr en tant qu’entraîneur (en même temps le type débarque dans la profession) et une première finale pour… tout l’effectif de Golden State, personne n’ayant vécu de finale heureuse ou déprimante à partager. Un manque d’expérience qui pourrait se traduire dès les premières minutes ce soir, face à des Cavaliers qui possèdent de nombreux vétérans habitués à la pression d’un tel événement. LeBron James, Anderson Varejao, Kendrick Perkins, Brendan Haywood, Shawn Marion, James Jones et Mike Miller, tous plus proches de la porte de sortie que celle du Rookie Game mais des têtes qui savent rester froides quand la pression monte. Bien évidemment, seul LeBron possédera un temps de jeu conséquent dans ce groupe qui a pas mal bourlingué en NBA, mais attention à ne pas sous-estimer la paire de snipers venue dans la valise de James, elle qui pourrait envoyer quelques mines du parking sur une ou deux rencontres, ainsi que Kendrick, Brendan et Shawn qui auront toujours l’occasion de discuter avec les plus jeunes (coucou Kyrie et Iman) pour faciliter leur gestion des émotions.

Cependant, revenons-en à nos amis les hôtes. Le cador dans ce groupe de puceaux aux yeux plein d’étoiles ? Vous avez 5 secondes. Cinq, quatre, trois, deux, un : Leandro Barbosa ! Le dragster brésilien a connu deux fois les Finales de Conférence avec les Suns (2006 et 2010), deux belles expériences qui pourraient lui permettre de rassurer ses copains si la pression médiatique et la peur de s’incliner s’installe dans le crâne de certains. Autre candidat dont on pourrait voir les qualités vocales prendre le dessus, Andre Iguodala. Ses aventures du côté de Philadelphie n’ont jamais été très convaincantes (demis en 2012), mais sa présence dans la Team USA championne du monde en 2010 et championne olympique en 2012 pourrait apporter un minimum de contenu dans le bol d’expérience bien vide des Warriors. Enfin, comment ne pas fixer du regard l’homme censé coller toutes les pièces du puzzle, celui qui a été justement recruté pour gérer dans ce type de situations : Steve Kerr, 5 bagouzes, le 06 de Jordan en poche et un sourire mystérieux. L’ex-meneur des Bulls et des Spurs s’est fait une belle réputation en tant que joueur, et jusqu’ici l’adaptation sur le banc s’est faite à la perfection. Quand les Warriors se sont retrouvés perdants, 2 à 1 pour Memphis et un Game 4 à jouer dans le Tennessee ? Kerr a remis tout le monde sur les rails et personne n’a pu arrêter son rouleau-compresseur. C’est dans ces Finales que son rôle sera le plus mis en avant, lui qui possède clairement plus d’expérience que tout le comté d’Oakland et les 10 kilomètres à la ronde.

Il sera intéressant de voir quel type de rythme abordent les Dubs ce jeudi, souhaitant probablement enflammer le public en agressant constamment la défense adverse. Cependant, la muraille de l’Ohio est particulièrement solide et la gestion offensive de LeBron pourrait placer Golden State dans une situation délicate, celle de ne pas pouvoir créer de runs enflammés. On sait que Curry et ses potes adorent traîner des pieds avant d’envoyer un énorme 18-0 en 90 secondes, mais est-ce vraiment possible contre des Cavs qui ont vécu des belles et des pas mûres en juin ? Au-delà du rythme, c’est aussi dans la gestion des matchups et le réveil après chaque défaite que le viseur sera nettoyé, nos jumelles souhaitant voir quelle équipe pourra garder les pieds sur terre. Entre le trashtalking, le changement d’arène, une possible nuit de maladresse chez un Curry ou un Thompson et les belles années proposées par David Blatt entre le Maccabi et la Russie, cet aspect des Finales sera extrêmement intéressant à suivre.

Verrons-nous cette inexpérience dès le Game 1, face à des Cavs under-control, qui tenteront de ralentir le rythme et forcer GS à jouer sous l’horloge des 10 ? La réponse dès ce soir : on attend un Steve Kerr de gala dans son propre vestiaire.

Source image : uncommonhype.com


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