Rockets – Warriors, débrief du Game 4 : Houston fait chuter Golden State de haut, pas de sweep !

Le 26 mai 2015 à 06:26 par Leo

Hier soir, les Warriors de Steve Kerr avaient l’opportunité d’atteindre ce que leur franchise n’était plus parvenue à effleurer depuis près de 40 ans et l’émergence au sommet d’un certain Rick Barry : les Finales NBA. Mission toujours pas remplie puisque ceux-ci n’ont pas réussi à balayer des Houston Rockets remontés à bloc sur leur terrain, voire se sont faits très très peur…

N’ayant plus rien à perdre, les hommes de Kevin McHale démarrent leur baroud d’honneur par un 9-0 d’entrée. Portés par l’adresse d’un Josh Smith sur tous les fronts, les Rockets tirent avantage de l’exécution maladroite de Warriors imprécis pour arriver à leurs fins. Steve Kerr est tout sauf satisfait et prend un premier temps-mort vital afin de remettre de l’ordre dans son logis. Dès la reprise, Golden State ne fait toujours pas les efforts à mesure que le score s’alourdit inaltérablement. La défense rugueuse des Fusées contraste avec le je-m’en-foutisme du cinq de départ des visiteurs californiens. Observant ses joueurs ne pas réagir face à la pluie de trois-points qui s’abat sur leur tête (8/9 du parking soit 89 % !), le coach excédé des Warriors nous gratifie d’un move à la Gregg Popovich en sortant la moitié de ses titulaires à la rue. Avec 25 points concédés en milieu de quart, Harrison Barnes et Stephen Curry décident enfin de s’y mettre alors que “J-Smoove” torpille longue distance comme s’il était seul dans la salle (13 points à 5/5 au tir, 3 passes et 3 rebonds dans ce round n°1). C’est alors que le Barbu, c’est-à-dire James Harden, entre dans la danse à son tour en apportant son écot dans le bombardement chirurgical fomenté par son escouade en ce début de match. Et plus les Rockets arsouillent tous azimuts, plus leurs shoots rythmés trouvent la ficelle, une réussite affolante jusqu’à en dégoûter des Warriors beaucoup trop laxistes sur les lignes extérieures. Au terme de ces 12 premières minutes sublimes pour les uns ou cauchemardesques pour les autres, la sanction infligée par Houston est sans appel : 45 à 22 Rockets !

Au round suivant, le banc des Guerriers de la Baie d’Oakland se rebiffe un tantinet mais doit se démener pour repasser sous la barre des 20 unités de retard. Dans le sillage d’un Andre Iguodala actif et d’une paire Bogut/D-Green ayant resserré quelques boulons dans la raquette, les Californiens posent davantage leur jeu mais Josh Smith est tout bonnement injouable. Sans exagération aucune, l’ancien Hawk d’Atlanta convertit tout ce qu’il touche en or, quitte, au passage, à donner des idées à son amigo du frontcourt, Dwight Howard (12 points et 7 rebonds en 18 minutes), sous les arceaux. D’infortune en infortune, tout va de mal en pis pour une équipe de Golden State traumatisée à la suite de la chute spectaculaire de Curry sur un contre manqué sur Trevor Ariza en ligne de fond. Gisant au sol et se tenant les cervicales pendant un bon moment, la cascade du MVP 2015 plonge le Toyota Center dans un silence anxieux que l’ensemble des supporters texans respecte à l’unanimité. Après plusieurs secondes d’inquiétude, le meneur de Golden State se relève bien que secoué et regagne aussitôt les vestiaires dans le but d’aller passer quelques radios sous les applaudissements du public. Alors que le jeu reprend ses droits, Klay Thompson, discret jusqu’ici, sonne la révolte en l’absence de son “Splash Bro”, au moyen de tirs primés en transition, assaisonnés d’un soupçon de rage dissimulée. L’écart séparant les deux antagonistes redescend alors autour des 10 pions mais Ariza, victime d’une faute inutile de Shaun Livingston sur un trois-points “Jamal-Crawfordesque”, ré-oxygène momentanément des locaux quelque peu refroidis en cette fin de mi-temps. Pendant que Thompson enfile les perles en attaque (16 points à 4/6 derrière l’arc à cet instant) et que Draymond fait usage de barbelés défensivement parlant, les Rockets balbutient leurs offensives et sentent les Warriors revenir leur souffler sur la nuque. “El Bardudo” a beau planter une ogive téléguidée de l’autre hémisphère du parquet – qui comptera pour du beurre, Golden State est bel et bien de retour : 69 à 59 Houston à la pause.

Dès la reprise, on cherche tout de suite à mettre en évidence les deux hommes en forme du moment côté Warriors, chose qui ne plaît pas du tout à Harden. Reprenant de l’allure sur ses prises de positions en tête de raquette, le Barbu de ces dames cultive la volonté de réorganiser ses troupes avant que Dwight le trublion ne vienne, comme à son habitude, briser la bonne dynamique des siens et n’écope d’une faute flagrante après une embrassade musclée avec Andrew Bogut. Par ailleurs, les Guerriers demeurent concentrés et se créent des opportunités de recoller à la marque, grâce à l’infatigable “Money Green” notamment (21 pions et 12 prises à ce moment-là). Toujours une dizaine de points d’avance à l’avantage des Fusées au moment où “Chef Curry” regagne son banc et refait son apparition au cœur des débats. Sur sa première touche, le fiston de Dell balance un airball assez étonnant, signe qu’il n’est pas tout à fait remis de ses émotions… En face, le numéro 13 local s’en moque et continue d’arsouiller de loin (16 points dans le quart), tout en préservant le momentum en faveur de son clan. Les mains solidement agrippées au volant de cette rencontre, James Harden s’occupe de tout tandis que les Warriors ne semblent plus se préoccuper de grand chose. Curry n’étant plus que l’ombre de lui-même, les Rockets, à l’inverse, reprennent le large avant l’ultime quart : 99 à 84, avantage Fusées.

Dominés de 25 points au cours de la partie, les protégés de Jerry West ne souhaitent toujours pas lâcher la grappe à des hôtes texans, pris à la gorge dès l’entame du crunch time. Malgré les coups de boutoir du vivace Terrence Jones (14 pions, 5 rebonds et 2 passes au total), Houston subit le joug naissant des Guerriers, une lancée initiée encore et toujours par Klay en provenance du parking de l’arène (24 unités à 9/21 au tir). Sans trembler, Harden se dresse devant lui, accepte le duel imposé par son adversaire direct et revient à la charge. Curry essaie difficilement de se remettre dans le bain mais son dauphin au titre de Most Valuable Player durant la saison régulière tient énormément à sa survie, ce dernier scorant à outrance sur jeu placé comme sur ses pénétrations successives. Revenus à seulement 6 longueurs puis relégués à nouveau à une quinzaine de pions, les Warriors ne trouvent plus d’autres solutions que de hacker Josh Smith afin de palier leur carences offensives lors du dénouement. En dépit d’un odieux 3/12 aux lancers-francs, Smith termine avec une carte de 20 points, 6 rebonds, 5 caviars et le sentiment du devoir accompli. Or, Golden State n’a pas encore dit son dernier mot et y croit toujours à moins de 2 minutes du buzzer final. Mais c’était oublier un peu trop vite l’énorme perf’ du soir réalisée par le bougre à la barbe fournie (45 unités, 9 prises et 5 passes décisives au final) qui vient tuer le game grâce à un dagger cinglant sur la caboche de Leandro Barbosa. “Bingoooo !” : 128 à 115 pour le MVB et consorts !

En somme, les Rockets de Kevin McHale peuvent respirer : ils auront évité le coup de balai de leurs opposants californiens tout en s’accordant une infime chance de poursuivre leur aventure rocambolesque dans ces Playoffs 2015 ! Leur leader, à savoir James Harden, a été sensationnel cette nuit mais il faudra réitérer cet exploit dans moins de 48 heures à l’Oracle Arena d’un Stephen Curry endommagé à la suite d’une très vilaine chute en première mi-temps (23 points et 4 passes au final pour le MVP). Ce Game 5 s’annonce d’ores et déjà bouillantissime du côté d’Oakland, alors soyez là, à partir de 3h dans la nuit de mercredi à jeudi !

Les highlights de la rencontre

Le calendrier de la série

Game 1 : Warriors 110 – 106

Game 2 : Warriors 99 – 98

Game 3 : Warriors 115 – 80

Game 4 : Rockets 128 – 115.

*Game 5 : Houston @ Golden State, 27 mai, 3h.

*Game 6 : Golden State @ Houston, 29 mai, horaire à déterminer.

*Game 7 : Houston @ Golden State, 31 mai, horaire à déterminer.

* : si nécessaire

Source image : nba.com


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