LeBron James, mission Finale de Conférence : quel modèle de cyborg, plutôt 2007 ou 2009 ?

Le 19 mai 2015 à 15:06 par Bastien Fontanieu

Encore une Finale de Conférence pour le phénomène d’Akron, mais sous un ancien maillot cette fois-ci. Un maillot qui porte son lot de souvenirs, positifs comme négatifs. Du coup, quelle page sera écrite dans deux semaines ?

Cinq ans. Cinq longues années passées sous nos yeux, à la vitesse de la lumière. Cela fait cinq ans qu’on n’a pas vécu de Finales NBA sans la présence de LeBron, une série fantastique qui est encore difficile à réaliser quand on ajoute à la charge du bonhomme une toute petite pression médiatique et un devoir patriotique aisément rempli. Quatre épopées avec le Heat, deux titres ‘seulement’, puis ce retour au bercail célébré en toute discrétion cet été. La saison régulière derrière nous, c’est aujourd’hui sur l’avant-dernière marche que le cyborg se situe, lui qui devra se défaire des Hawks après avoir écarté Celtics et Bulls aux tours précédents. Des séries dominées par un LeBron motivé, près de 26 points, 10 rebonds et 8 passes de moyenne même si les pourcentages sont à revoir (43% dont 15% de loin). Mais ça, on s’en occupera plus tard, disons mercredi soir. Aujourd’hui, l’heure est venue de replonger dans les archives de sa franchise, ces Cavs avec lesquels il tentait de détruire toute concurrence par le passé, ces Cavs avec lesquels il devra réussir un nouvel exploit cette année. Retour sur deux séries de FDC qui ont marqué le ‘King’ à jamais…

2007 : l’histoire, puis le désespoir

Nous sommes en mai 2007. Barack Obama est inconnu des grands plateaux télévisés, Asafa Powell est l’homme le plus rapide au monde et le PSG joue le maintien en Ligue 1. Au-delà de ces beaux rappels, c’est à Detroit que le monde du sport s’arrêtera un instant. Après avoir claqué 10, 19, 25 et 32 points dans sa série, LeBron passera en mode Kratos et massacrera tout ce qui traîne dans un rayon de 20 kilomètres autour du Palace d’Auburn Hills. Le meilleur match de sa carrière ? Probablement pas, mais une performance historique qui placera définitivement la bête parmi les monstres sacrés de la Ligue, quatre ans après son arrivée. Pour faire simple : il score 29 des 30 derniers points des Cavs, fait passer Chauncey Billups pour un enfant et Flip Saunders pour Flip Saunders, victoire en double-prolongation, 48 points au total. Les bouches restent grandes ouvertes pendant quelques jours, juste le temps pour ‘Boobie’ Gibson de terminer les Pistons. Malheureusement ? La suite sera moins drôle. Les Spurs, déjà eux, mettent une claque énorme à LeBron en le sweepant en Finale, Tony enchaîne le titre de MVP avec le mariage d’Eva Longoria. Mal entouré, trop fatigué, James s’effondre sur la dernière marche, pour sa première présence au mois de juin. Une défaite qui le rendra plus fort par la suite, mais qui mettra en avant le faible recrutement de Danny Ferry.

2009 : pas assez magique pour Orlando

Deux années plus tard, Eric Snow s’est transformé en Mo Williams, Delonte West enchaîne les mères progrès et Ben Wallace a trouvé son nouveau club de volley-ball. Les Cavs sont mieux armés, possèdent déjà le meilleur joueur au monde, même si le débat reste encore vif avec Kobe. LeBron, Kobe, Kobe, LeBron. Comme dira la légende des Lakers par la suite via SMS : LeBron peut aller où il veut, à cette époque-là le titre revient au ‘Mamba’. Après avoir écarté Pistons et Hawks, James affronte le Magic du grand Dwight Howard. Aucun problème physique, une montagne défensive que Stan Van Gundy entoure parfaitement avec des snipers et Mike Pietrus. Le frenchie sera d’ailleurs chargé de devoir garder LBJ une bonne partie de la série, une balade de santé pour le compatriote qui se prend juste 38.5 points, 8 rebonds et 8 passes de moyenne… Mais LeBron est encore trop seul, trop amené à devoir tout faire pour cet insupportable Mike Brown qui se marre en remettant ses lunettes. Il commence avec 49 points au Game 1 et perd, alors il n’en plante que 35 au second et rentre un de ses plus gros tirs en carrière au buzzer (photo). Malheureusement, c’est trop court pour James, malgré son abnégation et les gros efforts de Williams (37% au tir sur la série). La bête finira une nouvelle fois exténuée, sur le parquet d’Orlando, la tête baissée en se rongeant les ongles. Le Magic se fait gifler en Finale mais LeBron en a marre : encore une FDC foirée.

Quelle comparaison peut-on faire ? Sur le papier, aucune après avoir vu l’évolution du joueur et de l’homme. Mais LeBron sera-t-il héroïque avant de se faire taper par Golden State, finira-t-il trop court avec un meneur maladroit face aux Hawks, ou bien effacera-t-il ces deux scénarios pour en créer un troisième ? Seul lui possède la réponse entre ses mains : première page écrite ce mercredi.

Source image : montage


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