Grizzlies – Warriors, débrief du Game 4 : Golden State fait raquer Memphis en beauté…!

Le 12 mai 2015 à 06:43 par Leo

En à peine une demi-heure, les Warriors de Golden State ont réussi à lacérer au scalpel la défense pourtant rugueuse des pensionnaires du Tennessee, des Californiens qui n’ont pas fait dans la dentelle cette fois-ci en allant s’imposer 101 à 84 dans l’antre des Oursons. Retour sur un match marqué par l’insolence du néo-MVP 2015, à savoir l’imprévisible Stephen Curry…

Ajustant leur stratégie par rapport au Game 3, les Warriors choisissent volontairement de laisser Tony Allen libre de tout marquage et le défient de shooter à tout va sans crainte. Andrew Bogut flotte pour venir aider Harrison Barnes – se retrouvant en défense sur Z-Bo – ainsi que Draymond Green sur le taulier espagnol des Grizzlies, l’ancien Spartan se mettant tout de suite dans le bain avec 11 points rapides. En confiance, Marc Gasol reste chaud offensivement suite à son très bon Game 3, pendant que Barnes file dunker à l’opposé et palie alors le manque de touches obtenues par un Stephen Curry timide de prime abord. Jeff Green rentre rapidement en jeu, chose qui invite le couple inséparable Randolph/Green à dicter le ton des débats, fer de lance hargneux de leur camp respectif. Asphyxié sur tous ses démarquages, le MVP 2015 est une nouvelle fois dans le dur mais parvient à concrétiser les maigres ouvertures qu’il se crée entre les différents écrans, inscrivant notamment un magnifique shoot du parking pour clore un premier quart ô combien musclé. 28 à 20 Golden State !

D’entrée de deuxième round, David Lee (5 unités sur ses 5 premières minutes) est prié de partir au charbon sur Gasol pendant que les Californiens haussent gentiment leur activité défensive et gênent, en conséquence, les prises de position au poste bas des Oursons. Small ball un jour, small ball toujours, les Guerriers de la Baie multiplient les fautes mais aussi les pénétrations grâce à leurs slashers Barnes et Thompson. Allen, quant à lui, aiguise ses couteaux de cuisine sur le banc en attendant son heure qui ne viendra pas… La gonfle bouge bien des deux côtés, les second units n’hésitant pas à jouer des coudes au cœur des tranchées adverses. Shaun Livingston et Andre Iguodala, portés disparus sur l’ensemble de cet série jusqu’alors, trouvent enfin leur utilité. Si l’avantage constitué plus tôt par les titulaires est quelque peu mis en péril, c’est que les Grizzlies forcent les Warriors à artiller à longue distance en limitant les accès faciles vers le cercle. Néanmoins, Golden State n’a aucune intention de lâcher les commandes du match et agrandit même son avance qui flirte avec la douzaine de points en milieu de quart-temps. Voyant ses opportunités au scoring se réduire, Memphis demeure près de 3 minutes sans inscrire le moindre pion, Stephen Curry exhibe ses flingues et le momentum est désormais gravé du sceau des Warriors à l’approche de la pause. Totalement intenable, le fils de Dell se laisse consumer par le feu de son insolence, renoue avec la sublime créativité de soliste qui a fait sa gloire cette saison et enfile les perles avec une maîtrise déconcertante (21 points dont 14 rien que sur cette période). Seul bémol pour les Guerriers : les 3 fautes de Draymond Green. Mais peu importe, la moitié du boulot a solidement été remplie par les hommes de Steve Kerr, tant du point de vue des choix défensifs opérés qu’au niveau de l’intensité déployée sur ces 24 minutes de combat. 61-44 GS à l’entracte.

Jaloux de l’émergence de son “Splash Bro”, Klay Thompson (15 unités à 6/15 au final) se met à son tour dans le rythme, se rendant disponible dans la finition des systèmes prônés par les siens ; en face, les Grizzlies pilonnent à l’intérieur dans le sillage de leurs deux tours habituelles. Cependant, leurs efforts ne portent pas leurs fruits. En effet, les visiteurs chipent les ballons laissés en route par des Oursons apeurés dès qu’ils le peuvent (11 interceptions au final) et Thompson vient sanctionner leurs errements dans la continuité des actions. Un fossé béant de 26 points prend alors forme, il n’y plus qu’une seule équipe sur le terrain. Sans équivoque. Avant que de pénétrer dans le quart d’heure final, Jeff Green, Vince Carter et Marc Gasol notamment sonnent une mini révolte qui permet aux locaux de garder un infime espoir et de redescendre enfin sous la barre des 20 pions d’écart. Le FedEx Forum redonne de la voix et ne dirait non à un exploit tonitruant de la part de ses poulains. 82 à 64, toujours à l’avantage de Curry and co

A l’image du lancement des hostilités, ça repart comme en 40 dès l’ouverture de ce dernier round, avec un rythme très élevé de part et d’autre. Malheureusement pour eux, les Grizzlies veulent trop bien faire et se mélangent les pinceaux dans le dernier geste. La défense des Warriors y étant pour beaucoup, Zach Randolph (12 points et 11 rebonds) et ses partenaires ne tiennent plus rigueur d’un quelconque spacing et jouent trop serrés, ce qui leur cause maintes et maintes fuites du ballon de leurs paluches huileuses (16 pertes de balle). “Vinsanity” a beau se démener offensivement (10 points et 7 rebonds), la distance qui sépare les deux cylindrées se stabilise à mesure que Steph Curry soigne ses belles statistiques de la soirée aux lancers-francs. Les Grizzlies jettent valeureusement leurs ultimes forces dans la bataille mais le soufflet reçu à la deuxième reprise s’est avéré bien trop insurmontable ce soir. Comme attendu, les “Splash Brothers” assènent le coup de grâce et les Warriors recollent au tableau d’affichage dans cette série. Score final 101 à 84 pour la bande à Draymond “Money” Green (16 points et 10 rebonds pour le trublion du Michigan).

En un mot, succès imposant glané par les soldats de Steve Kerr en terres ennemies, une opération rondement dirigée qui remet les compteurs à zéro. En verrouillant les Grizzlies à seulement 22 % à trois-points et 37,5 % au tir de manière globale, Stephen Curry – 33 points à 4/9 du parking, 8 rebonds et 5 offrandes – et sa horde ont répondu présent sans réellement trembler ni douter un seul instant en leurs capacités de l’emporter cette nuit. Appliqués en défense et tranchants en attaque, les Guerriers californiens auront alors à cœur de reprendre les rênes de cet affrontement mercredi soir à l’Oracle Arena. Les Grizzlies ont manqué l’occaz de faire le break et ce sont eux qui ont maintenant une pression peu agréable qui vient de poser sa main sur leurs épaules. Game 5 dans 48 heures !

Le calendrier des matches à venir

Game 1 : Memphis @ Golden State, 86-101.

Game 2 : Memphis @ Golden State, 97-90.

Game 3 : Golden State @ Memphis, 89 à 99.

Game 4 : Golden State @ Memphis, 101 à 84.

Game 5 : Memphis @ Golden State, 13 mai, 4h30.

*Game 6 : Golden State @ Memphis, 15 mai, horaire à déterminer.

*Game 7 : Memphis @ Golden State, 17 mai, horaire à déterminer.

Source image : nba.com