Bucks - Bulls, débrief du Game 6 : Chicago fait une boucherie, tartare de Daim à volonté aujourd'hui

Cela avait trop duré. Après avoir été tenus en échec lors des deux dernières rencontres, les Bulls se devaient d’envoyer un message fort aux Bucks et à leurs fans dès l’entame de ce Game 6 pour rappeler pourquoi ils étaient favoris. C’est chose faite avec cette victoire, la qualification et enfin une bonne impression. Les Playoffs sont lancés ? Débrief de ce Game 6 qui offre la demi-finale Chicago – Cleveland attendue.

Les hommes de Tom Thibodeau décident enfin d’attaquer un match pied au plancher et imposent leur rythme à Milwaukee. Un 8-0 d’entrée donne le ton de cette rencontre : jamais les Daims ne seront en mesure d’inquiéter les Bulls. Il faut dire que pour une fois, ce sont les Taureaux qui font preuve d’agressivité, à l’image de Mike “Thugleavy” qui pose une première mandale à Michael Carter-Williams, l’air de rien. Le sophomore doit repasser par la case vestiaire pendant que le vétéran se décide à être efficace pour Chitown. Il score 8 points dans ce premier acte à 3/4 pour accompagner les 13 points et 4 rebonds de Pau Gasol. Derrick Rose, pépère, essaie de laisser quand même une chance aux Bucks en étant en mode boulet pour son équipe avec 0/5 et 2 pertes de balle. Mais 5 passes. Chicago mène 34-16, l’écart est fait.

Et il ne va pas se réduire par la suite. On voit enfin ce qu’on espérait depuis le début de la saison pour Windy City : la défense des années précédentes et le pouvoir offensif du roster qui tourne à plein régime. Les Bucks ne voient pas le jour et la frustrations se fait sentir. Tout d’abord avec O.J. Mayo qui prend une faute technique stupide pour être venu chauffer Jimmy Butler après que le Bart Simpson des Bulls ait contré deux tirs de Zaza Pachulia au moment d’un temps mort, puis Giannis Antetokounmpo qui réalise une superbe mise en échec sur Mike Dunleavy. 3 points, plus la flagrante de niveau deux, bye-bye “The Greek Freak.”

À la mi-temps, les Bulls mènent 65-33. Sur leurs 25 paniers, 20 ont été précédés d’une passe décisive alors que Milwaukee n’a touché que 13 fois le filet en 33 tentatives, preuve que ce soir, Chicago fait tourner la balle. Celui qui en profite le plus, c’est la banquier vicieux avec ses 19 points à 5/6 dont 4/5 de loin, plus l’exclusion d’Antetokounmpo. Easy. La domination dans l’intensité et l’agressivité se matérialise aussi par l’unique rebond offensif que les hommes de Windy City ont laissé à leurs adversaires.

Le match a perdu tout intérêt, si ce n’est de savoir quand Tom Thibodeau va se décider à sortir ses cadres. Et ça peut durer longtemps connaissant l’animal. L’occasion de voir MCW à son tour craquer sur Mike Dunleavy, après un nouveau coup vicieux de ce dernier. L’homme qui murmurait à l’oreille des Daims est bien rentré dans leur tête au cours de ce match. Finalement D-Rose demande lui-même à son coach un peu de répit en milieu de 3ème quart pour finir le match sur le vélo puis à rire assis par terre. Mais pour Joakim Noah ou Taj Gibson, il faut rester plus longtemps sur le terrain, histoire d’éviter que Miles Plumlee ou Johnny O’Bryant n’orchestre un run de 40-0 en faveur des Bucks. Qui étonnamment n’arrivera pas.

C’est donc tranquillement que les Bulls s’imposent en terminant le match avec un cinq Moore-Snell-McDermott-Mirotic-Mohammed du plus bel effet. Thibs passe même les dernières minutes assis sur son banc pour la première fois depuis son arrivée à Chicago. Peu habitué, il aurait chopé des hémorroïdes. Ses hommes s’imposent 120 à 66, soit le troisième plus gros écart de l’histoire des Playoffs. Aucun joueur des Bucks n’a atteint les 10 points, cadeau pour la Fantasy League. Mike Dunleavy finit meilleur marqueur du match avec 20 points et Jooks s’offre un double-double (11 points 10 rebonds) qui échappe à Pau Gasol pour la première fois de la postseason (19 points, 8 rebonds).

Cette victoire prouve que Chicago avait les moyens de faire mieux, probablement bien plus tôt dans cette série. Mais ils ont su répondre présent pour éviter un septième match décisif fort ennuyeux. Maintenant, il devront maintenir cette concentration et cette envie face aux Cavs qui sont d’un autre calibre que Milwaukee. Cela n’est pas faire injure aux hommes de Jason Kidd. Ils ont réalisé une très belle manche avant d’exploser ce soir devant l’expérience et le talent des Bulls. Surtout, ils ont pris rendez-vous pour le futur.