Bilan de saison 2015, version Celtics : Brad Stevens, le génie vert

Le 27 avr. 2015 à 19:45 par Alexandre Martin

Comme dirait un des membres de la rédaction (ici) : “On avait vu un grand tank arriver et, au final, ça s’est transformé en carrosse.” Cette phrase aurait également pu se terminer par : “Et, au final, Brad Stevens en a fait une équipe qui va en Playoffs.” Retour sur une saison qui s’est terminée par un coup de balai donné par les Cavs mais qui a atteint des “sommets” bien au-delà des plus folles espérances entretenues dans la maison verte.

Ce que TrashTalk avait annoncé

Devant la stratégie évidente de Danny Ainge consistant à se débarrasser des gros salaires et récupérer des tours de Draft ou des jeunes joueurs à potentiel pour reconstruire sur les ruines d’une saison 2013/2014 assez catastrophique, nous avions prévu une saison (ici) dans les bas fonds de la Conférence Est pour les Celtics. Reconnaissons-le, nous avions – et nous n’étions pas les seuls – sous-estimé l’âme verte et surtout les immenses qualités au coaching de Mister Brad Stevens.

Ce qui s’est passé

22 joueurs – rien que ça – ont porté le jersey de Boston cette saison. Ce roster a été constamment changé par un Danny Ainge en plein questionnement existentiel… Alors que les Celtics semblaient avoir atteint le paroxysme du tanking en échangeant Rajon Rondo contre pas grand chose Jae Crowder et Brandan Wright, il apparaît clair aujourd’hui que cette décision était la bonne. Wright a permis de récupérer un premier tour de Draft des Suns. Ces mêmes Suns qui ont ensuite accepté de lâcher Isaiah Thomas contre l’inutile Marcus Thornton et un tour de Draft venant des Cavaliers. Mais, au milieu de tout cela, un homme a tenu la baraque : coach Stevens. Du haut de ses 38 ans, le jeune entraîneur vient de prouver – dès sa deuxième saison – qu’il a tout d’un grand ! Il a continué de travailler et de s’appliquer à transmettre de belles valeurs de jeu à ses joueurs. Evan Turner (trois triple-doubles cette saison) s’est enfin trouvé un vrai rôle d’homme à tout faire entre le poste 2 et le poste 3. Avery Bradley et Marcus Smart jouent les chiens de garde pendant qu’Isaiah fait profiter à la Nation Verte de ses talents inouïs pour mettre le feu aux fins de matches. La raquette reste faible mais l’équipe se met vraiment à gagner des rencontres à partir du mois de février en misant sur un basket collectif avec un rythme de jeu élevé dans lequel tous les joueurs trouvent donc leur place. La méthode Stevens prend forme petit à petit. Ses systèmes en sortie de temps-mort notamment font souvent mouche, tout comme ses choix en termes de match-up en cours de rencontre. Résultat : après avoir démarré la saison par 16 victoires et 30 défaites, les Celtes vont enchaîner 24 victoires pour seulement 12 défaites et ainsi finir la saison avec un bilan tout à fait honorable (40-42) qui leur vaudra la 7ème place de leur conférence et un billet pour les Playoffs. Inespéré mais complètement mérité ! Ensuite, évidemment l’expérience de la jeune escouade verte en post-season a tourné court mais voici une reconstruction qui se présente très bien du côté de la Green Nation.

L’image de la saison

Celtics joueurs

Isaiah Thomas dans les bras d’Avery Bradley, tous deux entourés d’un Smart et d’un Crowder motivés. Tout un symbole de la saison celte. (Image : ELISE AMENDOLA/AP Photo)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Isaiah Thomas

Il n’a joué que 21 matches de saison régulière sous le maillot des Celtics (plus 4 autres en Playoffs) mais cela lui a suffi pour s’imposer comme LE gars essentiel dans le dernier quart. Avec ses 19 points et 5,4 passes décisives de moyenne pour les Verts, le lutin gaucher a tout de suite pesé très lourd dans la rotation. Sa créativité alliée à ses qualités de finisseur sont des atouts parfaitement complémentaires avec ce que proposent Avery Bradley et Marcus Smart sur les lignes arrières. Une très bonne pioche pour l’équipe de Brad Stevens.

On l’attendait au taquet, il a abusé : Rajon Rondo

Evidemment, les statistiques sont au rendez-vous comme toujours avec Rondo qui a envoyé un peu plus de 8 points, 10 passes décisives et 7 rebonds au cours des 22 matches qu’il a joué sous le maillot des Celtics cette saison. Mais franchement, être une machine à stats ne fais pas de vous un grand joueur et encore moins un leader. Souvent en train de faire la diva, peu enclin à participer à un collectif et incapable de s’améliorer (au shoot par exemple), Rajon Rondo a déçu sur cet exercice 2014/2015. 9 victoires pour 14 défaites avec Rondo et 31 victoires pour 28 défaites sans Rondo pour les hommes de Brad Stevens. Avec lui, Boston jouait moins bien et avait de moins bons résultats ! Tiens, c’est marrant, Dallas aussi… Une remise en question s’impose pour RR9 mais en est-il capable ?

La vidéo de la saison

Et oui, messieurs les Cactus, il ne faut pas le chercher le lutin…

Ce qui va bientôt se passer

Les Celtics possèdent tout ce qu’il faut pour continuer sur leur lancée de reconstruction : de la marge sous le salary cap, des tours de Draft à ne plus savoir qu’en faire, un petit noyau de jeunes joueurs talentueux (Smart, Turner, Thomas, Bradley notamment) et un vrai bon coach capable de porter le projet. Ainge va donc pouvoir se concentrer déjà sur la prochaine Draft puis le marché de juillet pour tenter de consolider son roster, surtout en termes d’intérieurs. Avec un ou deux joueurs sérieux dans la raquette, les Celtics peuvent redevenir un client très sérieux de la faible Conférence Est très rapidement. La suite dès cet été…

Source : AP Photo/Mary Altaffer


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