Bilan de saison 2015, version Pelicans : il n’y a qu’un sourcil entre New Orleans et Pluton

Le 26 avr. 2015 à 20:01 par Benoît Carlier

anthony davis

Repartis de zéro depuis l’abandon de Chris Paul en 2011, les Hornets Pelicans progressent d’année en année autour de leur nouvelle pépite aux sourcils liés. Anthony Davis représente déjà le présent, mais surtout le futur de la Ligue et Monty Williams, à l’instar de Scott Brooks à OKC, a peut-être atteint ses limites avec ce groupe de New Orleans qui gagnerait à faire venir du sang neuf sur son banc. Retour sur une saison haletante en Louisiane !

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Dans notre preview de début de saison (ici), la rédaction voyait les Pelicans tranquillement poursuivre leur progression pour passer juste au-dessus de la symbolique barre des 50% de victoires avec un bilan de 42 victoires pour 40 défaites. Avec un groupe largement similaire à la saison précédente toujours emmené par un Anthony Davis dont le potentiel ne cesse d’augmenter, New Orleans avait même les armes pour retrouver le chemin des Playoffs après quatre ans de mutisme même si la bataille s’avérait quand même compliquée dans une Conférence toujours aussi relevée.

Ce qui s’est vraiment passé :

Les sorciers vaudous de Louisiane ont fait un boulot remarquable cette saison, privant le Thunder de ses meilleurs éléments pour une large partie de la saison et facilitant ainsi l’accès des Pelicans aux Playoffs alors que les Suns, derniers prétendants au huitième spot à l’Ouest, n’ont pas attendu l’intersaison pour entamer leur reconstruction. Il faut avouer que sans l’acharnement du sort contre Kevin Durant, Russell Westbrook et Serge Ibaka notamment, la marche aurait encore été un peu trop élevée pour NOLA cette saison malgré un bilan solide de 45 victoires pour 37 défaites. Cependant, il faut bien rendre à César ce qui est à César et les Pels ont mérité leur ticket pour le tournoi final et ont, eux aussi, dû faire face à des problèmes de blessures. Anthony Davis a accumulé les petits pépins physiques au début de l’année civile et Jrue Holiday a dû rater les trois derniers mois de saison régulière à cause d’une fracture de fatigue à la cheville. Malheureusement pour les voisins de Tom Sawyer, la joie ne fut que de courte durée et les Golden State Warriors se sont chargés de rappeler à Monty Williams ce qui différenciait encore son équipe d’un véritable candidat au titre. Trop dépendant de son mono-sourcil, New Orleans ne profite paradoxalement pas assez de l’avantage d’avoir un aussi grand joueur dans son effectif et l’oublie parfois un peu en attaque. Une preuve – parmi d’autres – que le temps est peut-être venu de renouveler un peu le playbook des Pelicans si vous voyez où on veut en venir. Histoire, par exemple, de faire faute à +3 et avec moins de 10 secondes sur l’horloge dans le quatrième quart-temps…

L’image de la saison :

Stephen Curry

Carte de vœux en retard de Stephen Curry aux Pelicans pour la nouvelle année.
Source : Getty Images via NBA.com

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Alexis Ajinça

Le Français s’est accroché à son rêve de NBA et il a eu raison. Transcendé par la médaille d’or des Bleus aux Championnats d’Europe slovènes en 2013, Alexis Ajinça est reparti à l’abordage des Etats-Unis avec la ferme intention de s’y imposer pour de bon après trois échecs à Charlotte, Dallas puis Toronto. Il a semble-t-il fini par trouver son bonheur au sein de l’ancienne colonie française de la Nouvelle Orléans. Suppléant d’Omer Asik, il a parfaitement su répondre aux attentes de son staff grâce à son profil polyvalent aux postes 4 et 5 qui se rapproche finalement assez de celui de son coéquipier à la pilosité si atypique. Relativement adroit lorsqu’il s’écarte du panier et intelligent au rebond, le Ligérien (d’où son numéro 42) arrive en fin de contrat cet été mais son agent ne devrait pas avoir trop de mal à lui en dégoter un nouveau dans l’Association à l’intersaison.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Monty Williams

Bonne nouvelle ! Monty Williams va pouvoir profiter des vacances pour enfin se rendre chez son ophtalmologiste référant. Doté d’une pépite d’une infinie rareté, le technicien de Louisiane n’a pas semblé réaliser la valeur du bijou qu’il tenait entre ses mains. Trop souvent, on a vu Anthony Davis se tourner les pouces en attaques pendant que Tyreke Evans s’emmêlait les pinceaux tout seul, perdu dans ses dribbles. Pourtant, « Unibrow » dispose de toutes les qualités nécessaires pour devenir une arme létale offensivement, et cela ne va pas s’arranger avec le temps s’il développe son tir derrière l’arccomme il semble tout faire pour en ce moment. Malgré quelques petits soucis de santé, AD évolue déjà dans le “turfu” et il faut vraiment être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Sa marge de progression est encore énorme mais il devra sûrement attendre le départ de Monty pour devenir un candidat sérieux au titre de MVP. Dommage.

La vidéo de la saison :

Un aller simple pour les Playoffs, s’il vous plaît.

Ce qui va bientôt se passer :

Anthony Davis va entretenir sa différence physique mais va surtout développer son tir à trois-points pour ainsi devenir une arme de destruction massive à New Orleans. Encore sous contrat avec les Pelicans jusqu’en 2017, il devrait continuer à tirer ses coéquipiers vers le haut et cette première courte expérience en Playoffs est probablement la première d’un longue série. En plus, le calvaire Monty Williams touche à sa fin en 2016 et va permettre au first pick 2012 de prendre encore une nouvelle dimension dans un an. C’est le franchise player dont les 30 propriétaires de la Ligue rêvent et le futur de New Orleans s’annonce doré comme le nouveau bec de Pierre le Pélican. Cet été, le front office aura la lourde tâche de prolonger ou de remplacer Omer Asik et Alexis Ajinça dans la raquette afin d’épauler au mieux Anthony Davis dans la raquette alors que les deux pivots arrivent au bout de leur contrat. Les candidatures devraient affluer pour partager le quotidien du mono-sourcil…

Source image : thebirdwrites.com


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