Lubie : Draymond Green rêve de raser le mono-sourcil d’Anthony Davis en Playoffs

Le 22 avr. 2015 à 13:26 par Benoît Carlier

Il a beau être l’un des favoris – le nôtre aussi – pour décrocher la récompense suprême de meilleur Défenseur de l’Année, Draymond Green est confronté à un vrai défi au premier tour de ces Playoffs : comment garder un joueur plus grand et plus rapide que lui, qui n’a que 22 ans et qui fait déjà partie des plus grands ?

La réponse est simple ; c’est compliqué. Le produit de Michigan State souffre face à Anthony Davis, la star des Pelicans, et c’est bien normal. Draymond Green rend près de 7 centimètres à son adversaire direct dans cette série qui n’a pas exactement la même morphologie non plus. La pile sur patte des Warriors est donc constamment en alerte pour tenter de limiter autant que possible le mono-sourcil le plus effrayant de la ligue.

« C’est dur, » résume-t-il à Tim Kawakami du San Jose Mercury News. « La plupart des mecs sur qui je dois défendre et qui sont plus grands ne sont pas aussi rapides que moi. Lui possède les deux, c’est un athlète. C’est toujours compliqué parce que ce n’est pas le genre de joueur qui va essayer de me contourner. Il vient m’affronter à chaque fois. »

D’habitude, « Dray » compense son désavantage de taille par son énergie et sa vitesse jusqu’à rendre l’atmosphère suffocante pour son adversaire mais cela ne suffit pas face à « Unibrow ». L’OVNI de New Orleans est difficilement contrôlable et il va carrément devenir ingérable quand il aura développé son tir extérieur. Alors toutes les méthodes sont bonnes pour limiter l’influence de Davis en attaque.

« Il utilise sa vitesse à son avantage. Et même si je l’arrête, il est si grand qu’il va essayer de prendre un tir sur ma tête. Mais c’est ce qu’il faut le forcer à faire quand même. Il faut lui faire prendre des tirs difficiles et rester entre lui et le panier. Quand il monte au dunk ou au lay-up, il est inarrêtable. Mais si on peut le forcer à prendre des tirs difficiles et bien défendus, il y a plus de chances de l’arrêter. »

Bien que ses statistiques témoignent d’un apport largement supérieur à sa simple défense, l’unique objectif de « Dédé Vert » en entrant sur le terrain est de gâcher la soirée de son adversaire.

« C’est l’unique chose sur laquelle je me concentre chaque soir pour ne lui offrir aucun panier facile. S’il les met, il les met. Mais à force de prendre ces tirs, il peut éventuellement s’épuiser. Et une fois qu’il s’épuise, ces tirs sont encore plus difficiles à rentrer. C’est mon objectif en tant que défenseur. C’est un marathon de 48 minutes et pas une course de 12 minutes. Pendant 48 minutes il faut aller au charbon. À un moment il va se fatiguer et ses shoots ne rentreront plus aussi fréquemment. »

Pour sa première expérience en Playoffs, Anthony Davis a déjà prouvé qu’il appartenait aux plus grands en rejoignant Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabaar et Julius Erving dans la liste des joueurs ayant compilé 35 points et 5 rebonds lors de leur premier match de postseason. Pourtant, Monty Williams n’exploite pas suffisamment son ailier-fort en attaque malgré son avantage de taille évident dans cette série. Malheureusement, on le voit mal changer de stratégie en Playoffs alors qu’il fonctionne ainsi depuis qu’il est sur le banc des Pelicans, mais attention à ce que cela ne leur coûte pas un sweep d’ici la fin de semaine…

Lors du Game 2 déjà, le plan de Draymond Green a fonctionné et les Warriors sont parvenus éteindre le moco-sourcil en deuxième mi-temps (2/9 au tir dont 0/5 dans le dernier quart-temps). À part lorsqu’on s’appelle Jimmy Butler, on perd forcément de la lucidité en jouant 45 minutes par match en Playoffs…

Source : San Jose Mercury News

Source image : NBA.com