Rudy Gobert comprend Joakim Noah après avoir pris Jooks troisième langue au lycée

Le 21 avr. 2015 à 22:54 par David Carroz

En vacances depuis la fin de la saison régulière puisque le Jazz n’a – sans surprise – pas atteint les Playoffs, Rudy Gobert fait actuellement le tour des médias en France pour faire le point sur son éclosion au plus haut niveau, la suite de sa carrière et son été en Bleu. En abordant avec compréhension le cas Joakim Noah qui l’avait encensé dernièrement.

Confiant en lui et en ses capacités, le pivot de 22 ans reconnait qu’il s’attendait à voir plus souvent les parquets NBA pour confirmer les progrès aperçus lors du Mondial sous le maillot des Bleus. Il faut dire que le contexte a tourné en sa faveur durant la saison puisqu’il s’est mis les fans dans la poche alors qu’Enes Kanter cherchait une porte de sortie pour quitter les Mormons.

Je savais que les fans d’Utah commençaient à me choisir en tant que titulaire. Ils voyaient qu’on était meilleurs sur le terrain. Je savais que quelque chose allait se passer. Et quand Enes a annoncé qu’il voulait partir, ils n’avaient pas le choix. On m’a dit : ” C’est à toi de jouer ! ” – Rudy Gobert.

Et ce départ du Turc lui a permis d’atteindre ce premier objectif de devenir titulaire en NBA. Ensuite, les choses se sont enchainées positivement pour le Français qui est satisfait de ses prestations et de l’évolution de sa franchise qui a terminé la saison en trombe (19-10 après le All-Star Game), à tel point que le Jazz a bouclé l’exercice 2014-15 en tant que meilleure défense de la Ligue avec 94,9 points encaissés par rencontre. De quoi donner des ambitions de Playoffs au pivot.

Mon temps de jeu a beaucoup augmenté en deuxième partie de saison. Donc il fallait que j’assure derrière. Je tire un bilan positif. Mon objectif, c’était d’être titulaire avant la fin de saison, me faire un nom et me faire respecter dans cette ligue. Je pense que j’ai atteint mes objectifs à ce niveau-là. L’équipe a vraiment progressé cette année. On commence à construire une identité. J’aime beaucoup le coach [Quin Snyder] et il me le rend bien. On a une très bonne relation. C’est le coach du futur. On a de très bonnes bases et je pense qu’on peut faire les Playoffs dès l’année prochaine. […] L’équipe a aussi beaucoup progressé. On a la meilleure défense de NBA depuis février. C’est un peu grâce à moi mais mes coéquipiers ont aussi appris à jouer avec moi. On défend à cinq. Je demande à mes coéquipiers d’être beaucoup plus agressifs en périphérie pour ne pas donner de 3 points. Je leur dis toujours : “Pas de 3 points, emmenez-les vers moi et on verra ce qu’il se passe !” Avec Derrick Favors, pour moi, on est la meilleure raquette défensive de NBA. On l’a prouvé depuis le All-Star Game et il va falloir le confirmer l’année prochaine.- Rudy Gobert.

Maintenant, c’est l’équipe de France qui va occuper son esprit. En effet, “Woudy” voit la vie en Bleu et compte bien prendre part à l’Euro dans l’Hexagone. Ca tombe bien, Vincent Collet va s’appuyer sur le pivot du Jazz. Après une première expérience réussie lors du Mondial l’été dernier, il semble aujourd’hui être un membre important de la sélection française. Surtout vu que l’histoire d’amour en l’EDF et Jooks semble finie pour de bon. À ce sujet, Gobert ne juge pas son compatriote dont la nouvelle absence n’est pas une surprise pour Rudy.

Je le comprends. J’étais pratiquement sûr qu’il ne viendrait pas. Il a passé la saison à jouer avec des pépins physiques. Je pense qu’on est un peu dur avec lui en France, parce que c’est répétitif. Mais la plupart des gens qui le critiquent ne comprennent pas comment ça marche. Moi, je comprends Joakim. Je ne dis pas que je ferais la même chose. Mais je pourrais très bien le faire si j’étais dans la même situation. Il faut essayer de comprendre. Joakim fait tout le temps les Playoffs, son coach ne le ménage pas pendant la saison. C’est un moment où il peut se soigner. – Rudy Gobert.

Si on aurait apprécié pouvoir compter sur le duo Joakim Noah – Rudy Gobert alterner sur le poste de pivot et verrouiller la raquette des Bleus, on se contentera de l’intérieur du Jazz. Certainement plus attaché à l’équipe de France que son aîné, il ne lui jette pas la pierre pour autant, sachant que chaque personne ou chaque carrière est différente. Pas facile à assimiler pour tout le monde.

Source texte : RMC Info

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