L’Avis du Psy – S02 Épisode 18 : LeBron James, ce Claude François du 21ème siècle

Le 27 mars 2015 à 18:34 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

Nouvelle édition de l’Avis du Psy avec à l’honneur cette fois-ci le retour de LeBron James à la clinique et probablement l’une des dernières consultations de deux des coaches les plus atteints de la saison. On parle aussi aujourd’hui de deux légendes de ce jeu, l’une partie en retraite cette semaine et l’autre pour qui ce ne devrait plus tarder. Embarquement immédiat au pays des zinzins !

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Flip Saunders   Flip SaundersEn s’emparant d’à peu près tous les pouvoirs à Minneapolis jusqu’à la confection des sandwiches, Flip Saunders devait bien être au courant que cette saison serait tout sauf une course à la victoire pour sa franchise. Malgré tout, lorsque l’ancien bodybuildé Matt Harpring a dégoupillé en déclarant que les Wolves tankaient, ce bon vieux Flip lui est violemment rentré dans le lard. Se voile t-il la face ? A t-il tout simplement peur d’assumer ? Quoiqu’il en soit, sa réaction est malvenue et le Psy a tenu à lui rappeler son bilan annuel histoire de le faire taire. Malheureusement, quand son patient a déclaré que sans les calls suspects des arbitres et les blessures, son équipe serait actuellement à la lutte avec les Warriors, le chef de service du cabinet a du se résoudre à le virer illico presto de ses locaux. On peut traiter ici toute sorte de maladie mais la mauvaise foi, ça non.

Derrick Rose Derrick Rose     Alerte rouge du côté de l’Illinois, Derrick Rose is bientôt back ! Et si le toujours jeune homme a effectivement l’air fringant à l’approche des Playoffs, la convocation du Psy arrive malgré tout au bon moment. En effet, ce dernier craint un trop plein d’énergie de la part de son patient qui doit selon lui garder à l’esprit les antécédents notifiés dans son carnet de santé. Car si le meneur des Bulls va débarquer dans quelques jours la bave aux lèvres pour se préparer à en découdre en postseason, il ne faudrait pas qu’une nouvelle mauvaise nouvelle vienne ternir la bonne humeur actuelle à Chicago. Le Psy a par exemple durement réprimandé le MVP 2011 quand il l’a vu arriver au cabinet en skate-board. Et ça n’est qu’un exemple parmi tant d’autres car D-Rose est un vrai gamin et il ne pense en ce moment qu’à jouir de son corps guéri, oubliant sans doute qu’il ne retrouvera certainement jamais toutes les aptitudes physiques qui faisaient jadis de lui l’un des trois meilleurs joueurs du monde…

  Steve Nash     Steve NashC’est la nouvelle qui, mine de rien, a filé un coup de vieux à tout le monde cette semaine. Le “Steve Nash joueur” n’est plus et la génération de fans qui a grandi avec lui pleure aujourd’hui en repensant aux éclairs de génie qu’il aura pu nous offrir durant toutes ces années. Le principal intéressé est lui aussi dans le dur et a donc souhaité rencontrer le Psy, histoire de faire le point sur sa situation et sur un moment jamais facile pour un sportif professionnel. L’occasion de revenir sur ses réussites (ses 2 titres de MVP, les années fastes avec Phoenix ou les J.O. avec son pays) mais aussi sur ses échecs (pas de titre NBA, une fin de carrière ratée et une réputation injustement salie selon lui). Un entretien vraiment différent de ceux que le Psy a l’habitude de donner mais ô combien intéressant, le patient Nash étant évidemment une personne beaucoup plus intelligente, cultivée et respectueuse que la majorité des patients ayant l’habitude de déambuler dans les couloirs du cabinet. Une rencontre de plus de trois heures simplement ponctuée par ces mots : merci pour tout Steve.

Spaghetti Lover  Metta World PeaceAutre tremblement de terre cette semaine, mais cette fois-ci une nouvelle qui a mis toutes les cellules psys d’Europe en éveil… Ron Metta Panda Artest World Peace Friend est de retour ! Les petits chanceux ? Les Italiens, qui auront donc la chance de voir la bête en vrai, puisqu’il a signé jusqu’à la fin de saison dans le club de Cantu. Branle-bas de combat à la clinique car il a donc fallu, en urgence, envoyer une équipe sur place afin de pallier à un éventuel mal du pays du Panda, ainsi qu’à de potentielles crises de folie de sa fanbase, sûrement fortement implantée en Italie comme dans n’importe quel pays du monde. C’est la première fois depuis l’Euro que le Psy tient à s’occuper d’un patient à l’étranger, preuve de l’importance que “celui qu’on ne sait plus comment appeler” a pris dans sa vie. Car oui le Psy est aussi un être humain avec des sentiments et peut s’attacher à certains de ses patients. Et c’est le cas pour Ron-Ron.

Jared Sullinger Jared Sullinger Le grand dépressif de la semaine nous vient de Boston. En effet, Jared Sullinger a appris cette semaine que pour demeurer un Celtic, il devrait faire des concessions sur la nourriture. Paraît même que ce sera écrit sur son contrat ! Et si au premier abord, l’intérieur au gros short a semblé plutôt bien prendre la nouvelle, c’est en fait un changement drastique dans sa vie et le pauvre homme est complètement abattu à l’idée de devoir se priver à l’avenir de ses quatre poulets quotidiens. Le pauvre Jared s’imagine déjà taillé comme un Tayshaun Prince et ne veut même pas en entendre parler. Il va pourtant falloir en passer par là s’il ne veut pas devenir indésirable dans le Massachusetts et un long processus est donc à mettre en place dès aujourd’hui avec lui, tant son rapport à la nourriture semble complexe. Le début de la  thérapie est d’ailleurs loin d’être une réussite car c’est avec stupeur que le Psy a découvert, en fumant sa clope à la pause, que Jared avait profité de son départ pour bouffer toutes les fleurs du jardin. Y’a du boulot.

  Tim Duncan    Tim Duncan Si on avait dit au Psy qu’il serait obligé de recevoir Tim Duncan pour le recadrer sur le comportement, il n’y aurait sûrement pas cru. C’est pourtant bien le Big Fundamental qui s’est pointé ce matin au cabinet pour se faire tirer les oreilles, ce dernier ayant pris ces derniers jours la fâcheuse habitude de se faire remarquer pour autre chose que ses tirs avec la planche. Tout a commencé quand il s’est donné en spectacle sur le banc des Spurs mais ce n’est malheureusement pas tout puisque le Psy a appris par la presse que son Timmy avait apparemment parié 100 boules qu’il inscrirait un panier à trois points. Exploit qu’il a réussi face au Thunder mais là n’est pas le problème puisque la place de Tim dans l’histoire ne lui permet pas de faire le pitre de la sorte. C’est plus ou moins le discours que le Psy lui a donc tenu, lui rappelant que s’il était devenu une légende de ce jeu, ça n’était sûrement pas grâce à de telles gamineries mais plutôt du fait d’un comportement exemplaire tout au long de sa carrière… On aura tout vu tiens !

Byron Scott       Byron Scott On pensait avoir touché le fond avec le coach des Lakers et la clinique TrashTalk avait même formulé le souhait de ne plus l’accueillir dans ses murs pour cause de ras-le-bol. Mais quand Byron Scott a osé déclarer ceci cette semaine, le Psy a fait trois tours dans son slip et a exigé de le voir le plus rapidement possible pour mettre immédiatement les points sur les i. Le diagnostic de la rencontre ? Après de multiples perches lancées, il semblerait pourtant que Byron soit satisfait de son boulot cette année à la tête des Lakers. Grosse inquiétude pour le Psy qui, une fois n’est pas coutume, s’est donc retrouvé sans solution aucune pour remettre le troisième “Frère Scott” dans le droit chemin. On peut comprendre qu’une saison galère puisse faire sortir des rails un coach mais à ce niveau-là on a peut-être atteint le point de non-retour…

     Kevin Love        Kevin LoveLa couche de Kevin Love est pleine et c’est pour cette raison qu’il est venu s’épancher aujourd’hui au cabinet. En effet, à quelques semaines de disputer ses premiers Playoffs, il apparaît que l’ancienne star des Wolves commence à se ronger les ongles d’une manière plutôt exagérée et le Psy a immédiatement fait le rapport avec ce que va découvrir “l’Amour” en avril. Pour ne rien aider, il semblerait également que sa relation avec LeBron ne soit pas au beau fixe comme il l’a expliqué cette semaine. Beaucoup de soucis donc pour “Kevinou”, qui aimerait pourtant aborder sa première postseason l’esprit libéré, d’où la raison de sa visite. Selon le Psy, Kevin Love est un fragile, qui n’a pas les épaules pour affronter de telles secousses et va s’effacer en Playoffs avant de se barrer en Californie cet été. Mais comme le serment d’Hippocrate le demande, il tentera quand même d’accompagner son patient dans sa démarche, histoire d’être en paix avec lui-même. Malgré un évident manque de conviction.

Derek Fisher    Derek FisherLa sentence est tombée et Derek Fisher est au plus mal. Vous avez sûrement vu passer cette semaine cette étude d’ESPN plaçant le coach rookie à la dernière place de la Ligue, loin derrière ses 29 camarades. Si le bilan des Knicks ne plaide évidemment pas en la faveur du Fish’, le fait de se retrouver derrière des mecs comme Scott Brooks, Byron Scott, Monty Williams ou même Kevin McHale lui a fait grincer les dents et il se rend compte aujourd’hui que le métier d’headcoach en NBA est un sacré piège à con. Faudrait leur refiler des Travis Wear et des Lou Amundson aux autres, tiens ! Plutôt d’accord avec son patient, le Psy a préféré mettre en perspective la saison prochaine, au cours de laquelle Derek devrait avoir quelques armes de plus pour faire valoir son éventuel talent au coaching. Car avec Marc Gasol, LaMarcus Aldridge ou même une mascotte en plus, le roster des Knicks ne pourra tout simplement pas être aussi pourri que celui de cette année. Enfin on espère de tout cœur pour eux

LeBron JamesLeBron JamesTout comme Claude, LeBron se sent parfois mal-aimé dans la Ligue. Dernières preuves en date, les déclarations de Larry Bird, Dwyane Wade ou encore Kevin Love. Que ses adversaires les plus coriaces s’allient contre lui passe encore, mais le fait que ses propres coéquipiers et ses plus vieux amis s’y mettent aussi le rend un peu nerveux en ce moment. Pas forcément le bon timing si près des Playoffs mais LeBron en a vu d’autres… Le quadruple MVP est en fait passé rapidement à la clinique pour savoir si son idée d’aller se plaindre publiquement de son sort à la TV était une bonne idée. 1)Heureusement que LBJ a eu la bonne idée d’en parler au Psy avant de passer à l’acte et 2)il n’est donc définitivement pas guéri des maux qui donnent depuis si longtemps du grain à moudre à ses détracteurs. Mais de toute façon, le Psy savait dès le départ qu’il s’engageait avec ce patient dans le combat de toute une vie. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Plus qu’une vingtaine de jours avant le début de la grand-messe du printemps en NBA. Le Psy aiguise ses lames au même titre que les joueurs et attend maintenant de pied ferme les derniers patients de la saison, entre grands perdants dans la course aux distinctions individuelles ou futurs balayés au premier tour des Playoffs. N’ayez crainte, le Psy TrashTalk sera toujours cette oreille vers laquelle vous pourrez, vous aussi, vous confier. A bon entendeur !

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk