Jason Kidd fustige l’impatience des observateurs : “On n’est pas là pour jouer le titre en 6 mois”

Le 21 mars 2015 à 14:37 par Leo

Surprenant leur petit monde dès le début de saison, les modestes Bucks de Milwaukee ont gravi les échelons à l’ombre des projecteurs jusqu’à se hisser à une sixième place de la Conférence Est qui leur colle à la peau depuis plusieurs mois de compétition. Or, suite aux chamboulements de la trade deadline qui ont envoyé Brandon Knight dans l’Arizona et rapatrier Michael Carter-Williams des Sixers, les Daims pataugent dans la semoule avec seulement 4 victoires en 16 rencontres. Cependant, selon leur jeune coach Jason Kidd, aucune inquiétude à avoir…

Alors oui, les grimaces ont remplacé les rires propres à la réussite des premières semaines pour l’écurie du Wisconsin. Leur bilan se porte maintenant à 34-35, avec un nouveau revers essuyé à Brooklyn hier soir, et de nombreux observateurs du pays aiguisent leurs couteaux dans le but d’apporter quelques critiques bien placées au moulin vacillant de Jason Kidd à l’heure actuelle. Malgré toutes ces diatribes peu flatteuses, J-Kidd, droit dans ses bottes, ne se laisse pas impressionner par la hype hâtive qui entoure son groupe juvénile. Bien que certains repères se soient casser la figure au moment du transfert contesté de son ex-meneur titulaire aux Suns, le plan dressé sur le long terme demeure toujours aussi solide et suit son cours, même si la victoire semble fuir le Bradley Center ces temps-ci. Ainsi, il a tenu cette semaine à repréciser certains points essentiels aux micros de la presse américaine qui, comme à son habitude, donne l’impression agaçante de faire la sourde oreille quand ça lui chante…

“On progresse à chaque fois que nous jouons”, rétorque le paternaliste et futur Hall-of-Famer à la face de ceux qui veulent par tous les moyens prêter un quelconque marasme au sein de son effectif. “On apprend continuellement de nos erreurs (…). Des fois, il vous suffirait de regarder plus loin que le bout de votre nez… On est là pour construire quelque chose, pas pour jouer le titre en moins de 6 mois. Tel est notre objectif principal donc on compte bien développer notre noyau de départ qui saurait nous faire gagner à l’avenir. Tout cela nécessite du temps, de l’expérience acquise en enchaînant les duels sur le terrain. La plupart de nos joueurs ont la vingtaine, ils n’ont pas vécu grand chose dans leur carrière et doivent encore prendre du galon. Alors oui, à 22-23 ans maintenant, vous pouvez dire qu’ils sont plus mâtures que lorsqu’ils en avaient 18 ou 19 mais c’est encore loin d’être suffisant.”

En somme et à juste titre, les Bucks, à moins de déchaîner une vague de suicides gigantesques des parieurs de Las Vegas, ne seront pas vos champions NBA 2015. Néanmoins, leur saison est d’ores et déjà réussie, étant donné les efforts fournis par cette armada de minots ambitieux qui, dès la première année de boulot tous ensemble, s’est qualifiée contre toute attente dans le Top 8 de leur Conférence. Laissant présager un futur radieux pour leur franchise en pleine mutation, il ne leur manque plus que de livrer un beau combat en Playoffs dans moins d’un mois et de profiter de la trêve estivale pour consolider leurs acquis.

Bref, il a pas tort le Kidd sur ce coup-là : on ne bâtit pas une forteresse imprenable dans l’élite en un claquement de doigts. Il faut laisser du temps… au temps. C’est bien ça, Jason ?!

Source texte : NBC Sports

Source image : Bleacher Report


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