L’Avis du Psy – S02 Épisode 16 : à force de puer la lose, Scott Brooks commence à contaminer les locaux

Le 14 mars 2015 à 10:44 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

Les semaines passent et se ressemblent au cabinet. Rudy Gobert continue d’envoyer au Psy des patients par paquets de douze et les Playoffs approchant, la tension monte dans les cerveaux fragiles de nos idoles. L’occasion de faire un nouveau point sur l’état psychologique de 10 fifous soigneusement sélectionnés par la clinique TrashTalk. L’Avis du Psy n°16 est arrivé alors à table…

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

  David Lee   David LeeÇa commence à sentir le roussi pour David Lee. Rien à voir avec la couleur de cheveux de son ancien “supérieur” Brian Scalabrine mais on parle bien ici d’une situation qui paraît assez compliquée à améliorer pour l’homme qui ne joue que d’un côté du terrain. En effet, un certain Draymond Green a profité de la blessure du All-Star pour s’accaparer une grosse partie du job de l’intéressé si bien qu’aujourd’hui, la place est désormais prise. Qui va à la chasse perd sa place et David a aujourd’hui beaucoup de mal à se faire à ce nouveau statut, celui d’un mec que l’on appelle une vingtaine de minutes par match au gré des match-ups et de la fatigue de son collègue starter. Le Psy a tout de même tenu à lui rappeler la chance de pouvoir faire partie d’un effectif aussi talentueux, en citant par exemple la situation d’un Carmelo ou d’un Kobe, histoire de lui faire comprendre que dans la vie bah il y a toujours pire. Et puis le bonhomme palpe quand même 15 millions la saison donc merci d’arrêter de se plaindre…  Allez hop hop hop David, on relativise, on se retrousse les manches et on fait risette aux caméras

  Dahntay JonesDahntay JonesLe mec était peu connu du grand public et si aujourd’hui il s’est fait une petite place dans les discussions c’est uniquement car les gens se foutent de sa gueule. Son petit manège pour énerver Draymond Green (tiens tiens encore lui) ne lui a offert qu’une te-hon suprême quand le “stretch four” des Warriors l’a remis à sa place, celle d’un mec dont tout le monde se fout. Un peu comme si Nicolas Douchez voulait se per-ta avec Cristiano, un peu comme si une Gaffette se clashait avec Nagui. Chacun doit donc rester à sa place et le Psy a pu le signifier de vive voix à Dahntay. Les grands avec les grands, les tourneurs de serviette sur le banc ou chez Patrick Sebastien. Beaucoup de France Télévision dans cette consultation mais que voulez-vous le Psy n’a plus 20 ans et possède des classiques qui vous choqueraient peut-être bien…

Paul George  Paul GeorgeMême si l’information a depuis été nuancée, le Psy tenait à rencontrer le franchise player des Pacers. Car après avoir suivi Derrick Rose ou Kobe Bryant depuis plusieurs années, il ne sait que trop bien l’importance de ne pas précipiter un retour à la compétition, surtout pour se prendre un violent coup de Swiffer au premier tour des Playoffs. Ok la ligne arrière d’Indiana n’a rien d’un casting sexy et la présence de Paulo donnerait immédiatement des airs d’empêcheurs de tourner en rond à cette équipe d’underdogs , mais finalement ces joueurs de “seconde zone” ne s’en sortent pas mal du tout, à l’image de Rodnais Stuckais ou bien de l’ossu George Hill, qui tient malgré tout la baraque en l’absence du patron. Donc pas de panique Mr George ! A pas encore 25 ans, il serait dommage d’aller se fusiller par précipitation, de surcroît dans une saison qu’on peut qualifier de “transition”. Pas convaincu par la manière avec laquelle son patient a reçu le message, le Psy a donc employé la manière forte en installant en scred un boîtier sur ses sneakers. A la première utilisation de plus de 20 minutes, ce sera du 220 Volts.

Joel Embiid   Joel EmbiidAndrew Bynum est de retour et il a pris les traits de Joel Embiid… Entendez par là un talent immense qui risque bien de ne pas être exploité, la faute à une gestion plus que limite du quotidien. Absent des parquets pour toute la saison, Jojo s’amuse donc à passer des riders quand il n’est pas occupé à tweeter ses états d’âmes. Résultat ? Petite alerte supplémentaire concernant son état de santé… Et on ne vous fait pas un dessin, quand le Psy a appris que le Camerounais avait prévu la semaine prochaine une soirée bowling/paint-ball, il s’est empressé de convoquer de toute urgence le trublion de Philadelphie. Tout d’abord pour lui signifier que le peuple de Pennsylvanie comptait sur lui pour l’échanger contre un tour de Draft redonner ses lettres de noblesse aux Sixers, mais aussi pour lui rappeler la bonne tenue que se doit d’avoir un sportif professionnel. Pas de bowling donc, mais pas non-plus de sortie nocturne avec Gérard Smith, pas de club échangiste avec Lou Williams et pas de stand de tir avec Javaris Crittenton. Faut tout leur expliquer à ces gamins.

Russell WestbrookRussell Westbrook Pas content le Psy. Mais alors pas content du tout ! Comment Russell a t-il pu oser nous servir une performance aussi fade face aux Clippers ? Rendez-vous compte : lui qui surfait depuis quelques temps déjà sur l’une des vagues statistiques les plus impressionnantes de l’histoire a osé aligner des chiffres honteux de 24 points, 9 rebonds et 7 assists face à un Chris Paul déclaré vainqueur par KO du duel de superstars. A se demander si le marsupilami du Thunder a toujours sa place dans la Ligue, d’autant plus qu’il a ce soir-là rendu 10 ballons à l’adversaire en plus de son infâme 5/14 au tir. La consultation de Russell devenait plus qu’urgente et le Psy a donc tenu à prévenir celui qui était déjà présent au cabinet la semaine passée : à la prochaine fake perf ce sera la D-League. C’est désormais officiel et le cabinet s’incline face à la pensée émergeant ces derniers temps, Russell Westbrook n’est pas un leader car il ne fait pas gagner son équipe. A choisir, autant partir au combat avec Ramon Sessions ou Spencer Dinwiddie, moins talentueux mais coéquipiers exemplaires. Et encore une fois, on est désolés de s’être emportés la semaine dernière ici-même. UPDATE : Russell est légèrement remonté dans notre estime hier grâce à un match moyen face aux Wolves

  Mark CubanMark Cuban Le cow-boy le plus déjanté et le plus riche du Texas pensait bien faire… Sauf qu’au final, l’acquisition de Rajon Rondo, puisque c’est de cela dont on parle, s’avère pour le moment être un flop monumental. Initialement placés parmi d’éventuels favoris au titre, les Mavs sont depuis redescendus sur Terre et pourraient même finir l’exercice à une peu enviable huitième place étant donné le rythme retrouvé par les Spurs et dans une moindre mesure par le Thunder et les Pels. Du coup le richissime proprio de la franchise titrée en 2011 est complètement du-per, entre espoir d’une nouvelle ère simplement pas pressée de voir le jour et envie de, déjà, tout envoyer péter en bottant le cul de Rondo et en offrant 48 minutes par soir et tacos à volonté à Raymonde Feltonne. Parce qu’on sait ce qu’il se passe quand Mark est chafouin et on ne voudrait pas non plus qu’il se déleste de toute sa fortune en payant des amendes pour outrage à Adam Silver… Une prescription d’anti-dépresseurs + gou-gouttes pour mieux dormir avec un point sur son état la semaine prochaine a semblé approprié au Psy. En espérant que d’ici-là Rajon Rondo n’envoie pas trop de sous-marins du parking…

Hassan WhitesideHassan Whiteside La fessée cul-nu de la semaine pour l’un des OVNIS de cette saison régulière. Pour le Psy, il est impensable de prétendre à un quelconque statut privilégié dans cette Ligue en adoptant un comportement aussi versatile et de ce fait peu approprié. Déjà flashé en plein combat de catch récemment, le grand benêt a donc remis ça cette semaine et ce coup-ci il a même eu droit aux remontrances du patron. Et c’est bien fait ! Le Psy a donc passé la seconde couche obligatoire pour calmer la bête et le remettre dans le droit chemin. Car il serait vraiment dommage de gâcher un immense potentiel et les chances de Playoffs du Heat à cause de réactions de gamin mal torché et le Psy l’a bien fait comprendre à “Hassan Côté-Blanc”. On verra si le sermon a porté ses fruits mais en tout cas le pivot de Mayami est prévenu, on a l’œil sur lui et au premier coup bas, ce sera directos en pension complète chez un Patoche Beverley privé de viande pendant trois jours. Fallait pas jouer mon pote.

  Byron Fisher et Derek ScottByron Scott Derek FisherPremière dans l’histoire du cabinet, on reçoit aujourd’hui une doublette. Une doublette de losers pour être précis. Et pas n’importe quels losers puisque ces deux génies auront quand même réalisé l’exploit cette saison d’être tellement ridicules avec leurs équipes respectives que désormais plus personne n’en parle. Et oui, les défaites et les rosters tout pétés de New York et LA ont réussi à faner tout le monde et à l’heure actuelle, balancer de la punchline sur les Knicks ou les Lakers est presque devenu has been Sacrée performance donc pour Byron et Derek, tombés ce matin dans les bras l’un de l’autre en s’échangeant leurs galères. D’ailleurs, le Psy voudrait espérer pour eux des lendemains qui chantent mais il préfère pour l’instant laisser filer un peu, tout simplement car il ne peut même pas garantir que ses deux patients seront encore en poste la saison prochaine, après avoir tout de même apposé leur nom au bas d’une campagne à 60 défaites. On touche le fond là…

Nicolas Batum Nicolas BatumGros excès de stress pour Nico Batum cette semaine. En effet, la malheureuse blessure de Wes Matthews tombe au plus mauvais moment pour les Blazers et notre Nico national va clairement devoir aller contre nature et se sortir les doigts pour apporter un peu plus que ce qu’il ne le fait cette saison. Plus question de se cacher derrière ses 2 franchise players, il doit maintenant devenir officiellement le troisième homme, et ceci autant en attaque qu’en défense car dans la jungle de l’Ouest, les timides n’auront pas leur place à partir du 15 avril. Pour le Psy, un Nico concerné c’est du 20/5/5 tous les soirs alors c’est le moment de se bouger. Malheureusement, il faudra pour cela en passer par de nombreuses visites à la clinique, le Français n’étant apparemment pas rassuré du tout de se voir propulser sur le devant de la scène, lui qui n’aime rien de plus qu’exécuter son travail dans l’ombre. Opération “on se secoue” amorcée, rendez-vous dans quelques semaines pour un premier bilan.

Scott Brooks Scott BrooksÇa y’est c’est officiel. Même les quelques aborigènes dont la TNT n’avait pas encore été livrée viennent de l’apprendre : Scott Brooks est un escroc. Jugez plutôt : le mec a dans son roster un MVP en titre, un MVP en devenir, l’une des raquettes les plus flippantes de la Terre et du talent à tous les étages. Malgré cela, ce bon vieux Scottie est peut-être sur le point de réaliser le coup de coaching le plus périmé de l’histoire en n’arrivant même pas à emmener ces mecs en Playoffs… Absence de systèmes, aucun leadership, les mots sont nombreux pour décrire le “génie” de Brooks et le pauvre gars l’a appris à ses dépens quand il a ouvert sa boîte aux lettres pour la première fois depuis deux ans : plus de 20 000 lettres d’insultes ou de menaces sont ainsi tombées à ses pieds, lui confirmant donc ce qu’il commençait malgré tout à comprendre depuis peu, à savoir qu’il doit rapidement changer de métier. La chute de tension fût, mine de rien, très dure pour un Scottie venu en larmes au cabinet et reparti pas plus heureux une heure plus tard avec le verdict du Psy : obligation de se qualifier pour les PO sous peine de transfert immédiat vers New York ou Los Angeles…

C’est tout pour cette semaine avec, au fur et à mesure de la saison, des coaches qui commencent à sentir l’odeur du souffre. Le temps presse pour tous nos patients et le Psy ne dispose désormais plus que de quatre consultations avant la postseason, quatre semaines avant de doubler ses honoraires. Business is business et ça, le Psy l’a bien compris…

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk