26 points de retard ? Zéro problème : les Warriors s’infligent un handicap pour gagner à Boston !

Le 02 mars 2015 à 05:16 par Bastien Fontanieu

Une façon de se motiver comme une autre, ou un petite frayeur finalement bien rattrapée ? Quoi qu’il en soit, les hommes de Steve Kerr ont réussi à s’imposer chez les Celtics (106-101), malgré un début de match catastrophique.

On en parle souvent de façon rigolote, sans vraiment se retrouver en situation réelle : perdre de 10 points face aux Grizzlies représente en fait 25 points de retard, et mener de 15 points face aux Warriors représente finalement 2 points d’avance. C’est la triste réalité qu’ont dû affronter Brad Stevens et les siens ce dimanche, à cause d’un match presque trop bien commencé et imposant aux soldats californiens d’activer le mode Playoffs. D’abord carrément nonchalants en défense et laissant Isaiah Thomas faire son show à toutes les sauces, Stephen Curry et ses potes ont déjà la tête à Brooklyn où ils jouent le lendemain. Le Garden explose et on se met déjà à ajouter une nouvelle défaite dans la colonne des Dubs, eux qui avaient montré un désintérêt plutôt similaire à Cleveland la semaine passée, surtout en défense. Sauf que le meilleur test pour vérifier qu’on possède bien une équipe capable de remporter un titre, c’est la brancher sur le courant ‘juin’ et la rendre intraitable des deux côtés du terrain. Le type de mission que Kerr a imposé à ses joueurs dans le vestiaire, l’écart ayant atteint les 26 points (56-30) avant de redescendre à 16 au moment de la pause clope.

C’est alors que l’armée des morts de faim retournera sur le terrain pour complètement boucher les lignes de pénétrations, les pauvres Celtics devant réaliser le manque de munitions individuelles dont ils disposent face à une telle vague de pression. 38 points inscrits dans le 1er quart ? 36 points inscrits… en seconde mi-temps. Les Draymond Green, Klay Thompson et Andre Iguodala se chargent de verrouiller leur raquette autour d’Andrew Bogut, et même si ce dernier termine deux fois sous les dunks puissants de Brandon Bass, c’est bien du côté de Golden State que le sourire s’installe. Petit à petit, les possessions s’enchaînent et l’écart se réduit, suffisamment pour permettre à un certain Steph Curry de réaliser son show habituel. Voyant Harden et LeBron se rentrer dedans dans le Texas, le meneur décide de lancer une visioconférence en direct du Massachusetts et se joint à la danse : 37 points, 4 rebonds et 5 passes à 14/22 au tir dont 5/8 de loin, même Avery Bradley pleure encore après avoir tout tenté sur le phénomène. Distribution, tirs hors rythme, tout le monde suit Curry et le Garden se transforme en cathédrale. Dans le dernier quart, le match retournera presque obligatoirement dans les mains des Warriors, Green et Iguodala célébrant leur tour de force à l’extérieur, là aussi un signe montrant la force de ce groupe aussi exceptionnel en attaque qu’en défense.

Face aux Raptors l’an dernier, ce sont 27 points de retard qui avaient été rattrapés à la maison. Hier soir à Boston, les 26 unités ont représenté un deuxième plus grand total dans les 15 dernières années de la franchise : on s’embête tellement en Californie qu’on s’impose des challenges plus variés les uns que les autres… C’est dur d’être riche.

Source image : Bleacher Report


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