Avec Kevin Garnett en chef de meute, les petits Loups sont bien encadrés

Le 20 févr. 2015 à 14:19 par Benjamin

Maintenant que le retour de Kevin Garnett dans le Minnesota est acté, après une deadline complètement folle, il est temps de sécher les larmes de nostalgie et de regarder plus en profondeur ce qu’un KG de 38 ans et avec 1562 matches au compteur peut apporter à sa franchise de toujours.

Car s’il devrait squatter les terrains encore quelques temps (une extension de contrat de deux ans serait déjà dans les fagots, ce qui l’amènerait à jouer au delà de ses 40 ans), ce n’est certainement pas la production numérique de Garnett qui sera scrutée. L’ancien a surtout été choisi par son ex-guide, Flip Saunders, pour ramener cette culture de la gagne qui lui est propre et qui manque cruellement à la franchise depuis son départ, à l’été 2007.

Les chiffres ne mentent pas, avec Kevin Garnett dans le roster, c’est huit apparitions en PlayOffs en douze saisons, sans lui, aucune en quatorze ans. KG possède le plus grand nombre de points, rebonds, passes décisives, contres, interceptions et minutes jouées accumulés par n’importe quel autre joueur de la franchise. Garnett est littéralement les Timberwolves et représente la seule période prospère vécue par Minnesota dans son histoire. S’il n’a aujourd’hui plus les jambes pour réaliser les exploits qu’il réalisait dans le passé, son feu intérieur est toujours le même. Preuve en est qu’il a quand même choisi de casser sa no trade clause pour retourner travailler avec les Wolves. Connaissant le larron, nul doute qu’il va s’efforcer de communiquer ce feu a ses futurs coéquipiers pour en faire de vrais cracks, et pousser un (énième) projet de reconstruction qui cette fois-ci a l’air viable.

Car au delà des fans qui vont pouvoir ressortir leurs vieux jerseys du placard et des caisses du club qui devraient voir un peu plus d’argent rentrer, les vrais bénéficiaires du retour de Garnett sont surtout les Ricky Rubio, Andrew Wiggins, Shabazz Muhammad, Zach LaVine et compagnie. Toutes ces jeunes pousses vont avoir l’honneur d’être chaperonnées par un mentor en or massif pour apprendre à devenir de vrais pros, comme l’a expliqué Flip Saunders :

“Nous avons récupéré un compétiteur ultime, un leader ultime, et un coéquipier ultime. Nous nous attendons à ce que son retour ait un impact sur l’organisation”.

Des jeunes Loups qui ont d’ailleurs unanimement bien accueilli ce retour, à l’image de Ricky Rubio :

“Il va apporter de la dureté, pas seulement en match, mais aussi à l’entrainement. Ça va aider les jeunes à progresser. Chaque jour sera une leçon, nous serons prêts pour lui. Peu importe ce qu’il dira, nous le ferons. Il sera la voix du vestiaire et nous apprendrons tous de lui”.

“Tous les gens du staff ici qui ont joué avec lui dans le passé (Sam Mitchell notamment, assistant coach, qui a été le mentor de KG dans ses jeunes années) ont dit du bien de lui, à quel point il était le leader de l’équipe et s’occupait de tout le monde. Si ce qu’ils disent est vrai, ce sera super”.

Ou d’Andrew Wiggins, encore en couches-culottes lorsque KG faisait ses débuts dans la ligue, en 1996 :

“Quand vous pensez aux Timberwolves, vous pensez à Kevin Garnett, c’est la première chose qui ressort. J’ai regardé comment il joue, comment il se comporte. Il est aimé ici donc c’est très excitant de jouer avec lui. Je suis excité d’avoir la chance de travailler avec lui, de faire partie de la même équipe que lui et de voir sa façon d’agir”.

Kevin Garnett sera avant tout un professeur et un motivateur dans le roster des Wolves. Un rôle qui ne peut que faire du bien à une équipe encore en manque de repères et qui parfois se laisse aller. On pense d’ailleurs particulièrement à Adreian Payne et Anthony Bennett, qui jouent au même poste que lui et qui auront là un conseiller technique de premier choix en plus d’un grand frère. De quoi proposer un test ultime à Bennett qui semble doucement glisser dans la catégorie des busts de Draft définitifs, après un début de saison pourtant satisfaisant. Le Canadien est encore un gros bébé et aura intérêt à avoir les nerfs solides face au défi proposé par le vétéran Garnett.

En résumé, KG revient dans le Minnesota pour boucler la boucle et préparer son héritage. Sur le terrain dans un premier temps, avant peut-être de monter en grade une fois la retraite venue et de prendre les rênes de la franchise en tant que propriétaire. L’actuel proprio, Glen Taylor, se fait vieux (73 ans) et a toujours clamé vouloir garder la franchise dans le Minnesota. Qui de mieux que le meilleur joueur de l’histoire des T-Wolves aux manettes pour perdurer la tradition ?

On en est pas encore là. On va d’abord pouvoir profiter des dernières années de basket de Kevin Garnett dans un rôle de chef de meute, et observer comment répondent les jeunes talents de la franchise à l’enseignement rigoureux du “Big Ticket”. 

Source texte : twincities.com

Image : mutluduvar.com