Bilan de mi-saison, édition Hawks : bonjour, vous avez encore des leçons de basket en magasin ?

Le 23 janv. 2015 à 16:27 par Bastien Fontanieu

La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Direction Atlanta, sortez vos lunettes de soleil parce que ça brille très fort…

L’état des lieux

Il y avait eu l’affaire Danny Ferry. Il n’y avait pas eu de véritable acquisition de marque pendant l’été. Il y avait un Al Horford doucement de retour et une Conférence Est en progrès. Oui, les Hawks devaient réaliser un début de saison correct, avec quelques belles performances mais une machine à mettre calmement en marche. Et puis il y a eu comme un déclic, autour de Thanksgiving. Un effectif en pleine forme, avec une défense retrouvée, et des automatismes qui se mettent en place. Une victoire, deux victoires, trois victoires… Les sourires s’élargissent et les matches en déplacement deviennent des colonies de vacances. Huit victoires, neuf victoires, dix victoires… Les Hawks grattent quelques couvertures de site mais on se dit que ça va vite retomber. Quinze victoires, seize victoires, dix-sept victoires… Tout à coup, on se rend compte que la troupe de Mike Budenholzer écrase la Conférence Est et en fait de même à l’Ouest : 2 défaites en 2 mois, une des meilleures défenses de la NBA, des démonstrations à domicile comme à l’extérieur, et le tout même avec un Jeff Teague blessé pendant un court moment. Autrefois pointée du doigt pour son public morose, la franchise d’Atlanta est désormais devenue la belle petite histoire qu’on raconte en soirée entre potes. Tiendra-t-elle ce rythme jusqu’en avril ? Probablement pas, mais jusqu’ici c’est toutes les cases qui ont été cochées, en attaque comme en défense : 35 victoires en 43 matches, de quoi imposer le respect au reste de la NBA.

Il a assuré : Jeff Teague

Apprécié depuis longtemps pour ses qualités athlétiques et son esprit de compétition, le produit de Wake Forest a passé de nombreuses heures à tenter de comprendre ce que Mike Budenholzer voulait de lui. Un nouveau Tony Parker dans son système ? Si possible oui, avec une paille et des serviettes, mais si le numéro 0 des Hawks est encore loin du niveau du frenchie, son approche du jeu a totalement changé et c’est probablement lui qui sera nommé remplaçants chez les All-Stars en premier dans une petite semaine. Agressif au quotidien, capable de gérer l’attaque freestyle de son coach tout en gardant le pied sur l’accélérateur, Teague est aujourd’hui un meneur redouté dans toutes les défenses et sa lecture du jeu a atteint un nouveau niveau. En parfaite harmonie avec ses coéquipiers, Jeff aura rendez-vous avec du gros client aux PlayOffs mais jusqu’ici c’est du contenu quatre-étoiles : 17 points, 3 rebonds et 7 passes à 47% au tir.

Il a abusé : Mike Scott

Difficile de trouver un membre des Hawks cette année et dire qu’il a vraiment foiré ses débuts, mais après une très belle deuxième saison professionnelle ponctuée par des PlayOffs de feu face aux Pacers, on attendait un peu plus de la part de l’intérieur aux doigts de fée. Toujours aussi utile pour espacer le terrain et capable de planter des tomars bien sanglants, Scott a reculé dans toutes les catégories statistiques alors qu’un nouveau contrat venait d’être signé… Dommage, pour le moment Budenholzer n’a pas vraiment besoin d’obtenir davantage de la part de son joueur, mais on espère le voir claquer quelques cartons afin de sauver les Hawks par moments, comme il l’a montré face aux Pistons lors du Martin Luther King Day. Attention aussi à ne pas perdre confiance dans quelques mois, lorsque le bondissant Adreian Payne viendra insérer ses fesses dans la rotation locale.

L’action de la saison

Et la suite ?

Personne ne pouvait imaginer les pioupious évoluer à un tel niveau aussi tôt dans l’année, donc personne ne sait jusqu’à quand cette période de rêve va durer. Cependant, si le mouvement de balle reste toujours aussi bon, les blessures n’attaquent pas trop l’effectif et la défense collective garde son intensité régulière, comment ne pas imaginer cette franchise dépasser les 60 victoires ? Aujourd’hui, il leur faudrait 25 victoires sur les 39 prochaines rencontres afin d’atteindre cette barre. Le phare à ne pas toucher reste Al Horford, car sa polyvalence est au centre de tout ce que construisent ces Hawks, mais quand on voit son niveau de jeu actuellement et Budenholzer qui ira coacher les All-Stars à l’Est, on se dit que la deuxième partie de saison sera une petite balade avec quelques bûches sur la route. L’effet d’équipe ciblée, probablement. Bilan projeté : 61 victoires pour 21 défaites.

Source image : Hardwood Paroxysm


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