Bilan de mi-saison, édition Grizzlies : pas d’hibernation pour les Oursons
Le 23 janv. 2015 à 09:39 par David Carroz
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Direction Memphis, où les Grizzlies ne manquent pas d’ambition au milieu des cadors de la conférence Ouest. Et si eux aussi en faisaient partie ?
L’état des lieux
Avec la deuxième place au sein de la conférence Ouest (30-12), les Memphis Grizzlies sont toujours aussi solides. N’ayant pas eu à se priver de Marc Gasol comme l’an passé, ils ont tout de suite trouvé la bonne carburation pour enchainer les victoires en début de saison. Le collectif est solide, et avec l’arrivée de Jeff Green, le 5 majeur a fier allure. Il manque peut être juste un shooteur en plus dans la rotation, mais le trade de l’ancien joueur des Celtics offre un scoreur disparu depuis le départ de Rudy Gay, et qui s’inscrit parfaitement dans le groupe. Une vraie plus-value. Avec l’une des meilleures raquettes de la ligue et le meneur le plus sous-côté à la baguette, il faudra aller les chercher pour les dépasser au classement, mais aussi se les coltiner en PlayOffs. Mais comme tous les potentiels qualifiés à l’Ouest.
Il a assuré : Marc Gasol
Comme son frère Pau, il a entamé la saison tambour battant, frustré de l’échec espagnol au Mondial. Devenu la première solution offensive de l’équipe, il a augmenté sa moyenne au scoring de presque 5 points par match (19,2 contre 14,6 l’an dernier). Il prend également 1 rebond de plus par rencontre (8,3 contre 7,2), le tout en étant plus adroit. Que demande le peuple ? Et comme il est toujours aussi bon passeur (3,7 assists) et qu’il contrôle la défense des Grizzlies avec la même maitrise qu’en 2012-13 quand il a été élu Defensive Player of the Year, Marc Gasol est le taulier des Oursons cette année. Affuté, il est probablement après DeMarcus Cousins le meilleur pivot de la ligue. Et comme il est moins soupe-au-lait que le joueur des Kings, il est une arme de choix pour Dave Joerger. Un intérieur que regrette sûrement Lionel Hollins qui va finir par sauter à la gorge de Brook Lopez à Brooklyn. Citons aussi Mike Conley, qui est aussi sur les bases de la meilleure saison de sa carrière, et qui nous a déjà gratifié de tirs bien clutchs depuis novembre. Capable de pénétrer, shooter à 3 points ou distribuer le jeu tout en étant également lui aussi un excellent défenseur, il mérite bien plus de louanges et de médiatisation que ce qu’il reçoit actuellement. Le meneur le plus sous estimé depuis Mookie Blaylock.
Il a abusé : Vince Carter
Après trois saisons intéressantes à Dallas où Vince Carter avait redéfini son jeu pour continuer à avoir un impact, les Grizllies pensaient avoir réalisé l’une des bonnes pioches de la free agency en récupérant le vétéran pour apporter de la consistance à leur banc sur les postes 2 et 3. Hélas, il n’en est rien et le vétéran réalise de loin la plus mauvaise saison de sa carrière. Le poids des ans commence à se faire sentir, et son temps de jeu baisse, tout comme son rayonnement. Bien entendu, on ne l’attend plus bondissant comme lors de ses plus belles années aux Raptors, mais avec 33,5% aux tirs et 29,8% de loin, il n’apporte que 5,9 points par match… une misère. La fin est proche pour lui, espérons qu’il retrouve un peu de son lustre d’antan au moins pendant les PlayOffs pour un dernier run.
L’action de la saison
Et la suite ?
Dans une conférence Ouest hardcore, le moindre relâchement se paiera cash. Si les Grizzlies ne connaissent pas de pépins physiques, ils devraient éviter les trous d’air, eux qui brillent par une vraie régularité. De là à aller au bout ? Ils seront en PlayOffs, aucun doute, mais une fois la saison régulière terminée, auront-ils les armes pour faire mieux ? On aura tout le temps d’en reparler, mais gageons qu’ils gardent le cap d’ici là, avec un bilan similaire à celui de la première moitié d’année. Avec Jeff Green en plus dans l’effectif, l’attaque va être encore plus équilibrée, puisqu’il va offrir des solutions inexistantes avec le fantôme Tayshaun prince. Bilan projeté : 58 victoires pour 24 défaites.
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