Nicolas Batum et son shoot ne sont plus amis : laissons-les se réapprivoiser

Le 21 janv. 2015 à 11:05 par Benoît Carlier

On vous faisait part de nos inquiétudes à son propos ici il y a quelques jours, Nicolas Batum est en train de vivre sa pire saison sur le plan statistique depuis son exercice rookie en 2008-2009. Mais le natif de Lisieux refuse de s’abattre et a décidé de redoubler d’efforts à la recherche de son shoot, tombé dans un caniveau de Portland depuis le début de la saison.

À la même époque l’an dernier, le Frenchie était pratiquement dans les discussions pour le All-Star Game. Aujourd’hui, le constat est très différent. Médaillé de bronze avec l’équipe de France lors du Mondial cet été, Nicolas Batum avait longtemps balbutié son basket avant de sortir le grand jeu à partir de la demi-finale face à la Serbie. Mais depuis son retour en NBA, l’ancien Manceau peine à jouer les premiers rôles offensifs avec les Blazers. Avec des moyennes de 8,9 points, 5,2 rebonds et 4,6 assists par match, Batum fait plus que jamais du Batum. Seulement il est passé sous la barre des 40% d’adresse pour la première fois de sa carrière (38,5%) et peine à rentrer plus d’un quart de ses tentatives derrière l’arc (25,8%). Le Français refuse de s’abattre sur son sort et reste optimiste quant à la suite de la saison avec Portland.

« La pire chose que je pourrais faire maintenant c’est d’abandonner. Ça va aller mieux. »

Nicolas Batum pense évidemment à ses problèmes de genou et plus encore à sa blessure au poignet sur une terrible faute de Larry Sanders qui lui valut un match de suspension le 17 décembre dernier. Depuis, « Batman » lutte avec sa main droite pour regagner en souplesse afin de fluidifier son fouetté de ballon. Deux de ses doigts restent anormalement tendus et dévissent un peu l’axe de ses tentatives extérieures. Mais le nouveau membre du directoire du Mans Sarthe Basket préfère ne pas trop pénaliser son équipe qui croule déjà sous les blessures et essaye d’apporter sa contribution personnelle au quotidien, même diminué. En effet, les Blazers ont besoin de tout le monde en ce moment, surtout depuis la blessure de LaMarcus Aldridge (pouce gauche) ce lundi qui est venue s’ajouter à celles de Robin Lopez et Joel Freeland.

«  J’ai pris 400 shoots en une heure, » déclarait-il à la sortie de l’entraînement dimanche. « J’apporte quand même des choses sur le parquet, des rebonds et des passes, c’est juste mon tir qui est horrible. Mais je ne vais pas reculer. »

Dans une passe délicate, Nicolas Batum refuse de laisser le doute s’installer et il n’hésite pas à continuer de prendre sa chance à hauteur de presque 9 tentatives par match contre 10 la saison dernière, en espérant que l’adresse reviendra aussi vite qu’elle est partie.

Source : The Oregonian

Source image : Steve Benham – KATU.com