Deron Williams de nouveau sur la touche : ah, il jouait encore au basket ?

Le 09 janv. 2015 à 00:59 par Leo

Ectoplasme ambulant cette saison, l’ancien meneur All-Star Deron Williams cède aux tentations de la glande et au calme régnant dans l’infirmerie de sa franchise titubante des Brooklyn Nets. Très loin du joueur flamboyant qu’il a été sous la houlette de Jerry Sloan au Jazz notamment, il n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même…

Souffrant a priori d’une fracture à une côte, le trentenaire de Pakersburg portera un costard soyeux à la place de son bleu de travail pour les prochaines rencontres à venir. Peu vraiment à plaindre car indemnisé de près de 20 millions de dollars pour sa pratique assidue de l’école buissonnière cette année, ce nouvel arrêt aux stands médicaux de son club souligne une continuité dans sa petite mort professionnelle, dans sa descente aux enfers progressive en NBA, celle-ci initiée il y a environ 3 ans de cela. Avec 13,9 points, 6,3 passes décisives et 3 rebonds par match en un peu plus d’une demi-heure passée sur les parquets, le bougre, aux poignées d’amour désormais classées “Label Rouge”, s’est même fait chiper sa place de titulaire par un Jarrett Jack hautement plus motivé dans le cinq de départ composé par Lionel Hollins.

Attentiste en défense et plus aussi agressif en attaque (et encore, on ne parle même pas de ses dernières prestations en PlayOffs…), les deux ou trois crossovers qu’il sait encore placer par séquences ne servent plus qu’à masquer tristement son incapacité et sa flemme ostensibles de pouvoir encore dominer ses adversaires directs en NBA. En d’autres termes et vraiment à contre-cœur, Deron Williams incarne, en chair et en os, le véritable gâchis d’un joueur autrefois dit “d’élite” qui sombre petit à petit dans une caricature vulgaire du modèle rigoureux et volontaire qu’il est sensé promouvoir aux fans des Nets. En outre, passé à deux doigts de se faire jeter en pâture aux Kings de Sacramento contre une compensation dérisoire il n’y a pas si longtemps, tous les moyens semblent être bons pour justifier sa présente incompétence à toujours assumer son rôle de joueur phare dans une Ligue foncièrement exigeante, où le moindre errement ou écart de conduite ne pardonne pas.

Néanmoins, rien que pour le souvenir impérissable qu’il a laissé aux amoureux du dribble à outrance durant les années 2000, espérons qu’il redonne dès son retour un sens à sa fin de carrière, histoire d’éviter de ponctuer sa belle aventure dans la Grande Ligue comme a pu le faire un Andrew Bynum, pour ne citer que lui… Par pitié, du nerf Deron, du nerf !

Source texte : ESPN

Source image : Bleacher Report