Les Cavs perdent face aux Sixers et recoivent J.R. Smith dans la même soirée : VDM ultime ?

Le 06 janv. 2015 à 08:01 par Bastien Fontanieu

Habituellement, on fait la teuf sur la page des Sixers en remerciant leur adversaire du soir lors des rares matinées de victoire. Seulement, la soirée du 5 janvier 2015 a été tellement épique pour les Cavs que l’heure est à la distribution de mouchoirs…

On savait que LeBron ne pouvait pas jouer, trop crevé et blessé un peu partout après avoir trimbalé son corps de raquettes en raquettes depuis plus de 10 ans. On savait aussi que Kyrie ne serait pas de la partie, le meneur ayant ressenti des douleurs au dos lors de la leçon infligée par les Mavs à Cleveland la veille. Ce qui nous donnait donc un très beau match entre les Sixers de Philadelphie et les Timberwolves de Cleveland, David Blatt devant se reposer sur Kevin Love tel Derek Fisher et Carmelo Anthony cette saison, pour un résultat qui n’aura finalement pas été si loin de ce qu’auraient pu nous offrir les Knicks. Dès l’entame du match, l’étonnement prend place puisque Dion Waiters et Lou Amundson ne sont pas sur le banc. Pire encore, Alex Kirk, qui a marqué le début de campagne par son temps de jeu et sa grâce en contre-attaque, est lui aussi absent de l’équipe, ce qui nous permet de sentir à 400 kilomètres le transfert en provenance de l’Ohio. Bingo.

Les Cavs ne baissent pas les bras pour autant et prennent vite l’avantage, notamment à la pause où l’écart monte déjà à 13 points. Joe Harris fait le taff en plus de distribuer du bon pain bien frais, Matthew Dellavedova revient de la Japan Expo et nous sort de bonnes passes en rythme, même Tristan Thompson se régale dans la raquette pourtant bien protégée par le légendaire Henry Sims chez les Sixers. Seulement, la franchise de Philly et ses fans en ont marre. Oui, marre. Marre de remporter leurs matches à l’extérieur, de faire la fête on the road alors que les confettis pourraient tomber au Wells Fargo qui reste toujours autant rempli. C’est décidé, ce soir c’est la bonne. Un run mémorable se met alors en place derrière les indications de Brett Brown, chacun apportant sa pierre à l’édifice pour que le comeback soit réussi : Covington, Sims, McDaniels et Wroten lâchent les chevaux et punissent les visiteurs dont la raquette est totalement déserte, 42 points au total sous l’arceau en grande partie grâce à la belle défense intérieure proposée par Love et Marion depuis le mois de novembre. L’écart rétrécit, le public pousse, et sur quelques actions tombées du ciel et un Wroten toujours aussi agressif, Philly parvient à prendre l’avantage. Le hold-up est en place, il faut tenir désormais. C’est ce que feront les Sixers pour la première fois cette saison à la maison, un succès obtenu dans la douleur et permettant à Brown de lâcher un grand sourire au buzzer, respirant enfin en rentrant à la maison après deux mois de soumission.

De l’autre côté du terrain, Blatt se transforme en vampire et ses joueurs sont par terre. Love et Thompson n’en reviennent pas, LeBron et Kyrie sont loin de tout ça, le banc manque quelques nombreuses perles et le meilleur reste à venir. Quitte à passer une soirée de rêve, autant la ponctuer avec une cerise sur le gâteau : J.R. Smith débarque à Cleveland dans le deal incluant notamment Dion Waiters, les boites de nuit retapent leur carte et 5.000 gardes du corps sont embauchés dans la soirée. Car quitte à remplacer un arrière croqueur sans véritable régularité ni QI basket, autant prendre un arrière croqueur sans véritable régularité ni QI basket, et plus âgé. Les Cavs réalisent tout de même un joli coup en intégrant Iman Shumpert dans le transfert, une délivrance pour le bonhomme qui souffrait de plus en plus chez les Knicks malgré de bonnes intentions soirs après soirs. Il aura probablement la possibilité d’intégrer le 5 majeur à côté d’Irving sur la ligne arrière, et son profil de défenseur discret capable de rentrer quelques tirs devrait aller à ravir à LeBron. On attendra cependant quelques rencontres et quelques cuites avant de juger notre bon ‘Gérard’, lui qui doit se séparer de la belle Grosse Pomme et ses avenues lumineuses, ses charmantes demoiselles et ses dealers faciles à aborder. Une nouvelle vie commence, à Cleveland, ville préférée de Joakim Noah et station balnéaire de référence chez l’Oncle Sam. Oh boy.

Défaite 95 à 92 sur le parquet des Sixers pour un Kevin Love retombé un an en arrière (28 points, 19 rebonds et 1 défaite), les Cavs peuvent certes tomber plus bas aujourd’hui mais ce 5 janvier restera peut-être le tournant d’une saison qui, pour le moment, n’était pas très épique. Autant dire qu’avec Smith dans l’effectif, l’aventure sera quoi qu’il arrive nettement plus belle…

Source image : montage Twitter


Tags : Cavs, J.R. Smith