Tout va bien à Cleveland : David Blatt n’est pas en danger (et LeBron n’est pas blessé)

Le 05 janv. 2015 à 12:23 par Alexandre Martin

Ces derniers temps, le poste de David Blatt chez les Cavs a été fortement remis en question dans les médias en raison d’une première partie de saison vraiment moyenne et donc très en-dessous des attentes à Cleveland. Le moins qu’on puisse dire c’est que la découverte de la NBA est plutôt rude pour le coach israelo-américain dont le General Manager, David Griffin, est monté au créneau pour le défendre.

Déjà, la semaine dernière, quand des rumeurs concernant le fait que Blatt ait du mal à se faire respecter par l’équipe ont commencé à circuler, Griffin a tout de suite réfuté les bruits qui faisaient état d’un “coach en danger” :

“Aucun changement ne sera fait. Point barre”, déclarait le GM après une embarrassante défaite à domicile contre les Pistons (28 décembre dernier).

“C’est une affirmation tellement ridicule (que de penser que Blatt va se faire virer).”

Bien conscient que le fait d’en parler peut souvent se montrer contre productif et laisser croire que le coach est vraiment sur la sellette, ce bon David Griffin a également pris les devants sur ce sujet :

“Cette présentation de la situation de notre coach est véritablement ridicule. […] Coach Blatt est notre coach, il va rester notre coach. Ne parlez pas de ça comme comme d’un vote de confiance. Il n’en a jamais eu besoin. Cela n’a jamais été en question donc ne l’écrivez pas dans ce sens. […] En parler semble donner vie à cette rumeur donc je n’ai pas voulu le faire. Mais, en même temps, il est temps pour tout le monde de passer à autre chose.”

Evidemment, force est de constater que pour “passer à autre chose”, il y a mieux qu’une défaite de 19 points sur son propre parquet (défaite 90 – 109 contre Dallas hier). Un match que les Mavericks ont tranquillement dominé du début à la fin sans jamais que les Cavs puissent être en mesure de rivaliser. Aujourd’hui en 5ème position de l’Est avec un bilan de seulement 19 victoires pour 15 défaites, Cleveland est loin de faire peur et encore plus loin de prétendre jouer le titre cette saison malgré l’excitation créée par un recrutement estival flashy de chez flashy. Quand ils ont enchaîné 8 victoires consécutives entre fin novembre et début décembre, on a cru les Cavs définitivement lancés mais les doutes sont vite revenus et se sont accentués récemment à cause d’un jeu peu convaincant et des défaites difficilement explicables (Pistons, Bucks notamment). Au milieu de tout ça, David Blatt semble parfois tâtonner aussi bien tactiquement qu’humainement. Et comme toujours dans le sport de haut niveau, quand une équipe ne fonctionne pas instantanément, la première personne à se retrouver sur le banc des accusés est le coach.

D’autant plus que sans LeBron James – qui est out pour au moins deux semaines avec des douleurs dans le bas du dos – et sans Anderson Varejao – dont la saison est terminée (tendon d’Achilles) – les pensionnaires de la Q-Arena ont tout de suite beaucoup moins d’arguments. Déjà que le roster mériterait quelques ajouts bien choisis afin de s’épaissir, le fait d’enlever le meilleur joueur, et leader de surcroît, et de voir se priver du seul véritable pivot de l’effectif n’a rien arrangé pour les Cavs ou pour David Blatt. Difficile de trouver une certaine régularité dans ces conditions il faut bien le reconnaître. En terme de recrutement potentiel, Griffin a dans sa manche deux exceptions – une trade exception de 5,2 millions et une disabled player exception de 4,9 millions – qui pourraient lui servir à faire venir au moins un ou deux joueurs de qualité afin de redonner du peps à ce roster qui en manque furieusement. D’ailleurs le GM ne semble pas plus surpris que cela par la situation actuelle :

“C’est exactement ce que nous avions dit que ce serait. Le travail est en cours et nous allons continuer de nous améliorer chaque jour.”

Il vaudrait mieux pour David Blatt que les choses s’améliorent et vite si possible. Car même si son GM le soutient sans ambiguïté et même si on ne peut pas tout lui mettre sur le dos alors que les Cavaliers doivent se construire avec beaucoup de nouveaux joueurs et des objectifs très élevé, il y a malheureusement  fort à parier qu’il sera le premier à prendre la porte si jamais les Cavs ne font pas mieux sur les parquets…

Source : ESPN

Source image : Tolga Bozoglu/EPA


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