Vicieux, seuls contre tous, les coudes toujours aiguisés : les Bad Boys, une équipe unique en son genre

Le 23 déc. 2014 à 20:40 par Alexandre Martin

En NBA, comme dans tous les autres sports,  la plupart des joueurs cherchent non seulement à remporter des titres mais également à se faire apprécier du public, des fans, des observateurs ou de leurs pairs. En NBA, l’image est une donnée centrale qui influence énormément la carrière et les choix d’un basketteur. En NBA, il faut gagner et être aimé pour véritablement marquer l’histoire paraît-il…

A Detroit, une équipe a totalement mis à mal ce postulat : les “Bad Boys”. Ces gars n’étaient pas juste des Pistons, ils étaient une véritable milice des parquets dont le style de jeu a défrayé la chronique pendant plus d’une décennie et permis à la franchise du Michigan de soulever deux fois le trophée Larry O’Brien (1989 et 1990) alors que les Celtics de Larry Bird, les Bulls de Michael Jordan ou les Lakers de Magic Johnson sévissaient à la même époque. Sous la houlette d’un des plus grands coachs de tous les temps, Chuck Daly, cette escouade paramilitaire a fait partie des meilleures équipes de la Grande Ligue de 1984 à 1992. Suivant les ordres de leur général en chef, Isiah Thomas, les Joe Dumars, Dennis Rodman, Bill Laimbeer, Mark Aguirre, ou autres Vinnie Johnson, Rick Mahorn et John Salley rentraient sur le parquet chaque soir avec un but unique : gagner !

Et s’il fallait pour cela casser quelques côtes, provoquer une bagarre générale, ceinturer un adversaire qui file au cercle ou pousser Scottie Pippen un ennemi dans les cameramans pour bien lui signifier que rien ne serait facile, et bien ces “Bad Boys” ne s’en privaient pas. Bien évidemment, ce jeu plus que dur fut décrié, critiqué au plus haut point et parfois même sanctionné de quelques suspensions. Mais il fut aussi à l’origine de matchs d’anthologie et de séries de PlayOffs absolument inoubliables. Les Bulls se sont faits passés sur le corps trois années d’affilée en post-season (1988, 1989 et 1990) avant de parvenir à surmonter l’obstacle. Les Lakers ont tout de même subi un sweep retentissant en 1989 en finales NBA et les Blazers de Clyde Drexler ne purent rien l’année suivante…

Détestés voire craints et trop souvent à la limite des règles, les “Bad Boys” n’en restent pas moins une des équipes les plus mythiques ayant jamais foulé un parquet. Ils frappaient toujours les premiers et n’avaient que faire de l’image qu’ils renvoyaient. Ils formaient un groupe ultra soudé qui s’appuyait sur une défense collective en acier trempé, sur une attaque qu’Isiah Thomas et son compère Joe Dumars ont régulièrement su sublimer et sur un sens du combat qui ne sera jamais égalé (au sens propre comme au figuré). On regarde !

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Source image : uproxx.com