Stan Van Gundy dézingue encore ses Pistons en les qualifiant (à juste titre) de bras cassés

Le 04 déc. 2014 à 09:02 par Clément Hénot

Comme pour changer, la franchise de Detroit est actuellement bien partie pour ressortir une saison pleine de galères. Avec 10 défaites consécutives, la dernière en date contre Boston et seulement 3 victoires en 19 matches, les Pistons sont avant derniers de la Conférence Est juste devant les irréductibles Sixers. Autant dire qu’ils sont derniers en gros.

Entre le leadership toujours intact de Brandon Jennings, l’entreprise de BTP spécialisée dans les parpaings créée par Josh Smith et son alternant Kentavious Caldwell-Pope, ainsi que Greg Monroe qui n’a déjà plus vraiment la tête à Motor City, Stan Van Gundy a décidé de taper à raison du goître et de la moustache sur la table devant la passivité déconcertante dont font preuve ses troupes depuis le début de la saison.

“Il n’y a eu aucun dilemme en pré-saison. Personne ne se souciait de son nombre de minutes, de son nombre de tirs tentés ni de son nombre de points. Chacun savait qu’il aurait sa chance donc tout le monde se donnait à fond sur le parquet sans se soucier des stats. Pareil à l’entrainement, ils doivent tous savoir ce qu’ils ont à faire. Mais rien de tout cela ne se passe actuellement.”

Sauf que voilà, depuis une défaite face aux Grizzlies qui pourrait être anodine, SVG perd complètement le contrôle de son vestiaire et doit voir la liquéfaction des siens en pleine saison régulière. Au vu des bombardiers aveugles en présence dans l’effectif, il n’est pas surprenant de voir que les Pistons ont shooté à 36.7% face aux Lakers pourtant adeptes des soirées open-bar cette saison, et 36.8% cette nuit contre Boston après prolongations.. Mais leur envie est également très molle du genou, on dirait une vaste colonie de vacances.

“Je pense que l’on a pris beaucoup de shoots difficiles alors que certains gars étaient ouverts. Je dois leur montrer leurs erreurs et mieux faire mon job de coach. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai une équipe égoïste ou paresseuse, mais j’ai vraiment une équipe vraiment foirée.”

Prends ça, la langue de bois. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir enquillé les individualités pour les rassembler à Detroit, mais l’alchimie collective ne prend pas et tous ces noms ronflants ne parviennent vraiment pas à cohabiter. Stan Van Gundy va avoir du pain sur la planche pour stopper cette brutalité envers les planches adverses.

Toutefois, ce n’est pas vraiment en les qualifiant de branques tous les trois matins que Stan Van Gundy pourra remotiver ses troupes. Et surtout, s’il s’attarde à le rappeler à chaque fois qu’il en a l’occasion, son nombre de nuits blanches pourraient bien monter en flèche. Il risquerait d’avoir des gyrophares à la place des yeux.