Courtney Lee sauve Memphis sur un reverse miracle à 0,3 seconde face aux Kings : LA carotte de l’année ?

Le 14 nov. 2014 à 06:40 par Leo

Ouh que les Oursons s’en sortent bien sur ce coup-là… Mais où est donc passé Michel Platini, pourquoi ne crie-t-il pas au scandale ?!

Tournés en bourrique par des Sacramento Kings très avenants en début de partie, les Memphis Grizzlies ont subi le joug des visiteurs pendant plus de trois quart-temps avant de l’emporter miraculeusement sur l’ultime remise en jeu de la partie, 111 à 110. Avec une avance plus que confortable de près de 26 points au cours du match, les hommes de Mike Malone pensaient avoir fait le plus dur, rien qu’en première mi-temps, tout comme ils l’avaient fait en vain face à Dallas précédemment. Or, ce fut à nouveau une terrible bis repetita pour DeMarcus Cousins et Rudy Gay (47 points et 19 rebonds à eux deux), l’histoire se répétant de manière tragique pour des Kings complètement dépités à l’issue du coup de sifflet final.

Il faut dire que le goût de la défaite paraît encore plus amer lorsque l’on se penche avec insistance sur cette fameuse dernière action, sujette à controverse…

Mécontent d’être dominé de 15 points à l’entame des 12 dernières minutes, Mike Conley (22 points et 11 passes décisives distribuées) galvanise sans relâche ses troupes en redoublant d’efforts d’un bout à l’autre du terrain et donne pour la première fois l’avantage aux siens (109-108) grâce à un tir primé à moins de 11 secondes du terme bien qu’il eut commis un marché qui a été omis par les arbitres. Sans perdre la boule, “Boogie” répond sur l’action suivante par une pénétration engagée dans le trafic qui provoque deux lancers francs. 2/2 pour DMC. Ensuite, Zach Randolph (17 points et 8 rebonds), bien verrouillé cette nuit, manque, ce que toute la salle pense être à cet instant-ci, le tir de la gagne. Ben McLemore hérite du ballon et gagne à son tour un stage sur la cruelle ligne avec 0,6 seconde à jouer. Les Kings s’en réjouissent d’avance, croyant la victoire bel et bien acquise.

Mais, car il y a un mais, le jeune sophomore foire ses deux tentatives dans un excès de précipitation… Les locaux brûlent leur dernier temps-mort et avancent le ballon. Vince Carter (11 points en 17 minutes en provenance du banc) se présente pour remettre la gonfle en jeu, l’arbitre commence à compter et là, le miracle se produit ! Ce miracle porte un nom : Courtney Lee. Plus malin que les défenseurs californiens, l’ancien arrière du Magic et des Rockets profite de l’oubli monumental de Jason Thompson sur le switch défensif pour aller marquer un reverse tout en toucher et presque en aveugle sous l’arceau, bien aidé par la planche. Coup de tonnerre à Memphis ! Les fans explosent de joie, se serrent les uns contre les autres, les confettis descendent en masse des travées en attendant la révision vidéo.

C’est alors que l’on entre au cœur de la polémique.

En effet, au regard de cette dernière possession, on remarque à la loupe que le chrono se met en route UNE HEURE après que Lee ait la balle entre ses mains, alors qu’il aurait dû démarrer bien avant. Le héros du soir arrive quasiment à la fin de son mouvement salvateur quand le décompte est finalement lancé. Entre nous, il est humainement impossible de rentrer un tel tir en si peu de temps, sauf si l’on s’appelle Derek Fisher et que l’on prend son pied à crucifier les San Antonio Spurs en PlayOffs… De plus, les arbitres ne peuvent pas remettre en cause le déclenchement de l’horloge en l’occurrence et valident par conséquent l’action telle qu’elle s’est déroulée.

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Une belle lumière rouge devrait logiquement apparaître sur le plexiglas à cet instant. Or, le chrono n’a toujours pas été mis en route… (Source : NBA League Pass)

En somme, voilà une négligence répréhensible de la table de marque qui permet le plus grand comeback de l’histoire des Oursons, caracolant en tête de la Ligue avec le meilleur bilan (8-1). De l’autre côté, horrible désillusion coup sur coup pour des Kings qui devront accueillir les Spurs de Tony Parker samedi soir et tenter de penser à autre chose. Ironie du dicton : on a eu la preuve en chair et en os qu’ “il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué”. Action volée ou magnifique ? On vous laisse vous faire votre propre avis…

Source image : NBA League Pass