Steve Nash troque son fer n°2 pour la plume : traduction de sa lettre ouverte aux fans des Lakers

Le 08 nov. 2014 à 15:29 par Benoît Carlier

Officieusement à la retraite après qu’il ait été annoncé inapte pour la saison 2014-2015, Steve Nash touchera encore un chèque de 9,7 millions de dollars cette année. Une situation difficilement explicable selon certains, qui a commencé à faire véritablement polémique lorsque le meneur Canadien a posté une vidéo de lui sur son compte Instagram en train d’envoyer son meilleur swing sur les fairways californiens. Pour couper court à toutes les rumeurs sur sa personne, l’ex-Suns a décider de se livrer directement à ses fans par le biais d’une lettre ouverte postée sur son compte Facebook cette fois. Comme quoi à 40 ans on peut aussi maîtriser les réseaux sociaux.

« Je ne veux en aucun cas être un élément perturbateur, mais j’ai pensé qu’il serait bon que tout le monde entende ma version des faits.

Mon dos a des milliers de kilomètres au compteur. J’ai trois disques écrasés dans le dos (dont un qui est déchiré). Je souffre d’une sciatique et souvent, après les matches, je ne peux même pas m’asseoir dans la voiture pour rentrer à la maison. Ça a donné quelques trajets assez épiques. La plupart des nuits, je suis gêné par des crampes aux mollets pendant que je dors à cause de mes problèmes de nerfs. Je pourrais encore continuer avec cette liste comique un moment. C’est ce qui arrive quand vous jouez plus de 1 300 matches NBA. Je ne cherche pas ici à m’attirer de la sympathie mais je peux peut-être clarifier certaines choses.

J’ai toujours été l’un des plus gros bosseurs en NBA et je l’assume complètement. Ces deux dernières années, j’ai travaillé comme un chien, pas seulement pour surmonter ces échecs mais aussi pour retrouver la forme et inspirer les fans de L.A. dans ce qui sera le dernier chapitre de ma carrière. Ça s’est avéré être un échec, mais je n’ai jamais travaillé aussi fort, je ne me suis jamais autant sacrifié et je n’ai jamais fait face à un défi aussi difficile mentalement et émotionnellement.

Je comprends pourquoi certains fans sont déçus. Je n’ai pas pu jouer beaucoup de matches au niveau que nous attendions. Malheureusement, ça fait partie du sport professionnel et cela arrive tous les ans au sein de toutes les équipes. J’aurais vraiment espéré que cela se passe autrement. Je veux jouer plus que toute autre chose au monde. J’ai perdu beaucoup de sommeil à cause de toute cette déception.

L’esprit de compétition, le professionnalisme, la naïveté et l’espoir m’ont poussé à me battre pour revenir. Comme notre préparateur légendaire, Gary Vitti, un ami proche, me disait : « Tu es le seul à savoir ». Mon dos m’envoie des signaux depuis 18 ou 20 mois. Il serait irresponsable de les ignorer plus longtemps. Mais cela ne veut pas dire que la vie s’arrête.

C’est peut-être difficile à comprendre lorsque vous n’avez pas joué en NBA, mais il y a une différence énorme entre jouer au basket et taper une balle de golf, faire de la randonnée ou même jouer au tennis et faire un basket au parc. Heureusement, ces activités ne sont pas handicapantes, alors que jouer un seul match de NBA m’oblige à tout arrêter pour deux semaines. Quand on vous demande d’accélérer et de ralentir face à Steph Curry ou Kyrie Irving, c’est un effort complètement différent.

Je fais ce que j’ai toujours fait, c’est-à-dire partager un peu de ma vie hors des terrains comme tout le monde peut le faire. J’espère que nous pourrons tous concentrer notre énergie pour supporter les Lakers à l’avenir. Cette équipe va revenir en force et embrasera à nouveau le Staples Center. »

Sans chercher à se faire excuser, le futur Hall of Famer explique combien le physique des joueurs peut être mis à mal par des saisons à rallonge et souhaite davantage justifier ici le statut qui lui a permis de signer un tel contrat, malgré 65 petites rencontres disputées avec l’uniforme des Lakers depuis son arrivée à L.A. en 2012. Si Steve Nash tient à conserver une image de gentleman avant de se retirer officiellement des parquets, il devrait tout de même songer à faire un saut au Staples Center plus souvent pour aller soutenir ses coéquipiers qui vivent actuellement une passe très difficile, eux qui n’ont toujours pas remporté le moindre match en cinq rencontres.

Source : Bleacher Report

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