Solidarité dans la défaite : les Cavaliers se partagent la responsabilité du revers face aux Knicks

Le 31 oct. 2014 à 16:48 par Benoît Carlier

Pour son grand retour dans l’Ohio, LeBron James ne s’attendait probablement pas à ça. Dans une enceinte chauffée à blanc, les Cavaliers ne sont pas parvenus à prendre le dessus sur une équipe de New-York largement à leur portée sur le papier. Bien que déçus, personne n’a fuit ses responsabilités dans la défaite lors de la conférence d’après match.

Corrigés à domicile par les Bulls la veille, les Knicks ont répondu de la meilleure des manières, hier, en venant gâcher la fête des fans des Cavs pour le retour de l’enfant roi au pays. Grâce à un Carmelo Anthony inspiré (25 points à 8/17 et 6 assists) et beaucoup de sérieux, les hommes de Derek Fisher infligent donc à Cleveland une première défaite cette saison (95-90). Déjà sous pression, les Cavs ne se sont pas désolidarisés face aux journalistes après le match, chacun évoquant sa part de responsabilité dans ce fiasco. LeBron James tout d’abord, comme tétanisé par l’émotion, a délivré une performance indigne de son statut de quadruple MVP avec 17 points, certes, mais à 5/15 au tir et avec 8 pertes de balle en bonus. Le « King » admettait en fin de rencontre qu’il avait été “négligeant” par moment et qu’il n’était pas tout blanc dans cette défaite des Cavaliers.

Même son de cloche pour Kyrie Irving, auteur de 22 points et 7 passes décisives, mais aussi 4 turnovers à la baguette du jeu de Cleveland. Le MVP du dernier Mondial est conscient qu’il lui faut encore travailler les systèmes de David Blatt pour rendre ses coéquipiers meilleurs.

« Je suis son meneur et parfois il a un certain schéma en tête mais j’en ai un autre à l’esprit. Nous allons apprendre à nous connaître. C’est un long processus. Pendant l’entraînement, on (David Blatt et Kyrie Irving) alterne souvent lui et moi pour annoncer les systèmes. Il faut juste qu’on s’adapte à ce qu’il se passe sur le parquet. Espérons qu’on puisse être à la même page assez rapidement. »

Pour son premier match officiel sur le banc des Cavaliers en saison régulière, David Blatt a déploré le manque d’activité des ses joueurs en attaque, qui n’ont pas fourni les efforts nécessaires pour se démarquer et créer des espaces dans la moitié de terrain adverse selon lui.

« Indéniablement, nous avons été trop statiques. Nous sommes bons lorsque nous faisons bouger la balle. Nous sommes vraiment bons lorsque nous faisons bouger la balle. Mais voilà ce qui arrive quand nous jouons sans mouvement et sans l’énergie du ballon. »

Une paresse dans le mouvement qui s’est particulièrement faite ressentir dans le second et le troisième quart-temps durant lesquels les Cavaliers ont shooté à un pourcentage peu glorieux de 36,4%. Mais ce n’était pas l’unique défaut des locaux, hier soir à la Quicken Loans Arena, qui ont également pris l’eau dans la guerre des bancs. Hier, les remplaçants des Knicks ont totalisé 41 points contre 12 petites unités pour le second unit Cavaliers. Un échec dont l’ex-coach du Maccabi Tel-Aviv est en partie responsable puisqu’il s’est reposé sur neuf joueurs seulement, n’offrant d’ailleurs que très peu de temps de jeu à ses cadres en sortie de banc. En effet, Shawn Marion a été « ménagé » si l’on peut dire ainsi pour un premier match de saison régulière, ne restant que 10 minutes sur le parquet alors que Mike Miller n’a presque pas joué (seulement 3 minutes de jeu).

« Ce n’était pas prévu, c’était dans le rythme du jeu. C’est de ma faute. Ces gars doivent jouer plus, » concèdera coach Blatt.

Faute avouée à moitié pardonnée, Shawn Marion n’en a pas vraiment tenu rigueur à son coach.

« C’est la première fois de ma carrière que cela m’arrive de jouer aussi peu alors que je suis en bonne santé. Mais ce n’est pas grave, ça arrive. Nous sommes tous là pour faire des sacrifices, mais je suis surtout ici pour aider autant que possible l’équipe dans ce que je sais faire de mieux. Ce soir, ce n’était juste pas mon tour et je dois comprendre ça. »

Comme souvent à Cleveland, le mot de la fin revient à Dion Waiters, l’un des seuls Cavs avec Kevin Love à avoir été dans le tempo hier soir.

« C’est juste un match. Nous savons que les gens vont faire comme si c’était la fin du monde, mais il nous reste encore 81 matches. »

Après s’être repentis, les Cavaliers auront l’opportunité de se racheter dès ce soir. Ils rendront visite aux Bulls de Derrick Rose dans une rencontre au parfum de finale de conférence à l’Est déjà très attendue du public. Et gare au nouveau faux-pas.

Source : ESPN

Source Image : Ezra Shaw – Getty Images