Roy Hibbert va la fermer et se donner à fond. Jusqu’au All Star Break et une rechute ?

Le 29 oct. 2014 à 10:38 par David Carroz

Roy Hibbert vient de connaitre des mois difficiles. Alors qu’il cimentait parfaitement le collectif d’Indiana en début de saison dernière, il s’est écroulé à partir du All Star Break avant de toucher le fond en PlayOffs avec plusieurs matches sans scorer. Très touché, il a décidé de bosser cet été avec Kareem Abdul-Jabbar pour reprendre le dessus et redevenir au atout pour les Pacers.

J’ai été appelé Hasheem Thabeet plus d’une fois dans les aéroports. – Roy Hibbert.

Des mots durs. Voilà de quoi motiver un homme, si jamais les critiques dues à ses contre-performances de la fin de saison dernière n’avaient pas été suffisantes. Mais Roy Hibbert n’en avait pas besoin, il avait déjà conscience d’avoir oublié son basket. Et que la seule façon de le retrouver, c’était le travail.

La seule personne qui pouvait régler tout mes problèmes, c’était moi-même. J’ai été obligé de changer, j’ai pris une décision importante. La façon dont j’ai joué les playoffs et la seconde partie de la saison, peu importe ce que je dis, je vais être critiqué. La meilleure manière de répondre est de prendre du recul car les gens vont penser que tu te concentres sur les mauvaises choses. – Roy Hibbert.

Comment le géant des Pacers a-t-il pu sombrer à ce point ? Son début de saison était pourtant prometteur et ponctué par une sélection au match des étoiles. Il faut dire que sur les premiers mois, ses stats parlaient pour lui : 12,5 points, 8,7 rebonds et 3,4 contres en novembre, 13,4 points, 7,6 rebonds et 1,6 contre en décembre et encore 11,3 points, 6,9 rebonds et 2,1 contres en janvier. C’est ensuite que tout s’est enrayé, à l’instar de sa franchise. Pour finir lamentablement par 9,3 points, 5,5 rebonds et 1,4 contre en PlayOffs. Le pivot n’a pas su être un leader quand son équipe était moins bien alors que d’autres comme Lance Stephenson se sont retroussés les manches.

Mon rôle a un peu changé en fin de saison et je devais l’accepter, même si ce n’était pas clairement dit à l’entraînement. En début de saison je pensais que je jouais à un certain niveau et quand les choses sont devenues un peu difficiles et que nous perdions, j’ai commencé à manquer des shoots, je ne jouais plus aussi bien. Les coachs et le staff devaient passer à autre chose et Lance (Stephenson) jouait incroyablement bien à ce moment là, il menait la ligue au nombre de triple-double… C’était probablement la chose la plus difficile. J’avais le sentiment d’être en retrait mentalement et je n’avais pas le même engagement physique sur le terrain. J’étais planté là et tout le monde avançait, passait à autre chose et moi je n’arrivais pas à attraper le wagon. – Roy Hibbert.

Une crise de confiance, confirmée par son mentor de l’été, Kareem Abdul-Jabbar.

Il ne se rendait plus compte de ce qui marchait ou pas. Pour lui, tout son monde s’écroulait, mais c’est derrière lui maintenant. Ce n’est pas comme s’il n’était pas capable d’être à la hauteur, il a tout simplement eu une petite crise de confiance. – Kareem Abdul-Jabbar.

Alors Roy Hibbert a bossé son et s’est refait un mental. Pas de musculation, du yoga, du Pilates, de la méditation et Kareem. Et un régime, pour perdre 7 kilos. Il aborde cette saison dans un tout autre état d’esprit pour se focaliser essentiellement sur son basket. Finis les délires sur les réseaux sociaux et répondre aux critiques par la presse ou Twitter. Maintenant, c’est sur le terrain qu’il faut montrer ce qu’il faut. Quand on lui demande ce qu’il compte faire pour mettre fin à cette série noire, le pivot est clair :

M’assurer de bien la fermer, aller sur le parquet et me donner à fond. – Roy Hibbert.

Un bien beau programme qu’il devra tenir. Car le début de saison des Pacers s’annonce compliqué avec les blessures de nombreux joueurs. Roy Hibbert sera d’ailleurs le seul titulaire de la saison dernière à jouer pour le match d’ouverture. L’occasion rêvée pour prouver qu’il est bien de retour et qu’il peut tirer Indiana vers le haut. Sinon, gare à la rechute.

Source : Indy Star

Source image de couverture :  AJ MAST via Bleacher Report


Tags : Roy Hibbert