Preview des Wizards 2014-2015 : et si elle était à la Maison Blanche la meilleure équipe de l'Est ?

Une saison régulière solide l’an passé, un premier tour de PlayOffs parfait face aux Bulls, une bataille épique avec les Pacers : comment ne pas tomber amoureux de ces Wizards ? Ajoutez Paul Pierce, et vous obtenez la darling de la Conférence Est cette saison…

Que s’est-il passé l’an dernier ?

John Wall l’écrivait tous les soirs sur ses godasses, avant chaque match : il voulait aller en PlayOffs cette saison-là. Plutôt du genre déterminé, le garçon a montré des progrès flamboyants aux côtés de Bradley Beal, la paire s’offrant une belle place sur le podium des meilleurs combos arrières-meneurs derrière les indétrônables Splash Brothers. Résultat ? Un petit All Star Game pour le meneur dragster, une place solidement confortée dans le classement des meneurs d’élite, et des PlayOffs en dessert. L’arrivée des anciens avec Andre Miller, Al Harrington et Drew Gooden offrira une présence vocale primordiale dans ce jeune vestiaire, qui poussera celui des Bulls à déprimer au premier tour des PlayOffs avant de regarder les Pacers droits dans les yeux sur 6 rencontres. Gortat régale, Wittman étonne : la saison se termine devant le public de Washington, mais les larmes sont pleines d’espoir. Pas de frustration.

Résumé des transferts de l’été

Ils arrivent : Paul Pierce, des couilles pour tout le monde, DeJuan Blair, Kris Humphries, un partenariat avec Charal, Xavier Silas et Damion James.
Ils s’en vont : Trevor Ariza, toutes les blagues sur les sauces, Al Harrington, Trevor Booker, Chris Singleton et un partenariat avec BeIn Sports.

Comment ne pas passer à côté de l’acquisition de Paul Pierce ? Le vétéran quitte le bordel de Brooklyn et se glisse parfaitement dans le spot de Trevor Ariza pour apporter ce qui manquait à ces jeunes : de l’expérience, un autre créateur en fin de matchs, et un futur Hall of Famer. La raquette a pris environ 300 kilos en deux semaines, dommage de ne pas avoir pu garder Booker qui ira se régaler à Utah mais surtout… Jackpot pour Marcin Gortat qui rempile dans la capitale pour une bonne somme d’argent. Le pick-and-roll avec Wall a de beaux jours devant lui.

Effectif pour la saison 2014-2015

Meneurs : John Wall, Andre Miller, Garrett Temple
Arrières : Bradley Beal (*), Glen Rice Jr, Xavier Silas
Ailiers : Paul Pierce, Otto Porter, Rasual Butler, Damion James, Martell Webster
Ailiers-forts : Nene, DeJuan Blair, Drew Gooden, Kris Humphries
Pivots : Marcin Gortat, Kevin Seraphin

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison. (*) Bradley Beal sera absent pour le début de saison.

Question de la saison : ces Wizards-là peuvent-ils taper Cleveland ou Chicago sur une série ?

La saison régulière, on s’en fout un peu. Premiers ou deuxièmes de leur division, les hommes de Randy Wittman devraient terminer logiquement dans le Top 4 avec un bilan chatouillant les 50 victoires. Maintenant quand les PlayOffs auront commencé, les affaires deviendront nettement plus intéressantes, notamment parce que cette équipe n’a pas pour objectif de faire aussi bien que l’an passé : si vous recrutez Paul Pierce et que vous réfléchissez ainsi, vous allez probablement vous faire virer dans la semaine qui suit. Il faudra donc voir si cette équipe ultra physique mais pas encore assez explosive offensivement et surtout moyenne en défense peut causer des problèmes aux deux monstres de la Conférence Est que sont les Bulls et les Cavaliers. Sur une série tout peut arriver, mais jusque là on préfèrera garder le silence et voir ce que les dieux de la santé pensent. Si Pierce est en forme, que les gamins sont chauds à l’arrière et que la raquette reste la même, attention à un gros qui pourrait tomber en demi… Clairement la mauvaise équipe sur laquelle tomber cette année si vous avez un peu de hype.

Candidat à la saison décevante : Nene

(Source : ESPN)

Question : combien de saisons complètes l’intérieur a-t-il joué dans sa carrière ? Réponse : une seule. Depuis toujours, Nene a montré un potentiel énorme sur les terrains, mais aussi à l’infirmerie où ses statistiques sont clairement au-dessus de la moyenne. Roi du bandage, MVP de la glace sur les genoux et des massages, le Brésilien a un corps ultra-fragile et ses 30 matchs manqués l’an passé peuvent en témoigner. Heureusement pour lui, la raquette locale est désormais blindée et les besoins diminuent au fur et à mesure, mais quand vous avez déjà une machine un peu faible et que vous allez vous buter au Mondial ? On a un peu du mal. Probablement conservé par Wittman sur la saison pour qu’il soit frais en PlayOffs, ce qu’on ferait aussi mais qui se traduira forcément statistiquement.

Candidat sérieux pour la surprise : Otto Porter

(Source : FanSided)

Après une première saison clairement décevante en raison de son statut de numéro 3 de la dernière Draft, Porter a dû regarder ses copains s’éclater sur les parquets et aller le plus loin possible en PlayOffs. Youhou. Le cadeau fût pourtant sympa en plein été : Paul Pierce pour le former et Trevor Ariza qui prend ses valises pour aller bronzer du côté de Houston, on sent la prise de responsabilités ! Les Wizards et leurs fans auront enfin l’occasion de tester leur ailier formé à Georgetown, et avec un bon temps de jeu si The Truth rencontre des pépins physiques à son âge avancé. Probablement pas le même genre d’évolution qu’Anthony Davis pour sa deuxième année dans la Ligue, mais clairement un joueur à surveiller car polyvalent et représentant l’avenir de la franchise à l’aile.

Meilleur et pire scénario possible

Rien de très surprenant finalement. Andre Miller continue à faire pousser ses tifs et allumer les meneurs au poste, John Wall retourne au match des étoiles, Gortat fait des photos chelous et Humphries devient meilleur ami avec Blair. Les Wizards cachent parfaitement bien les lacunes de Randy Wittman, qui emmène la limousine jusqu’en PlayOffs et personne n’est véritablement blessé. Là, on regarde le tirage et on voit ce que ça sent : si ce sont les Cavs au second tour en fonction du classement, Watergate. Par contre si ce sont à nouveau les Bulls, on lance les dés et on voit ce qu’il y a sur la table. Mais rien qu’en ayant vu le duel en présaison, ça sentira forcément très bon…
Une saison régulière correcte grâce au talent présent dans l’effectif, mais trop de blessures qui empêchent une vraie explosion dans leur Conférence : même Miami garde le lead de sa Division Sud-Est, et Pierce nous fait une Kobe. Dans un mouvement de désespoir, le management de Washington se rend compte qu’il leur manque beaucoup trop d’intérieurs et échangent alors Bradley Beal + Glen Rice contre Marc Gasol et l’accès aux arènes de Séville. C’est sympa pour Seraphin qui adore l’Espagne comme on a pu voir au dernier Mondial, mais c’est surtout typique des Wizards. Vieille élimination en demi-finale, gros statu quo alors que le potentiel était là.

Pronostic de la rédaction : 50 victoires – 32 défaites

Une saison au-delà des 50 victoires pour la première fois depuis 1979 et les bonnes vieilles passes lobées de Wes Unseld ? C’est ce qui semble se profiler pour cette belle équipe des Wizards, qui a déjà réalisé un très beau parcours l’an passé mais qui n’a pas gardé les bras croisés pour autant : un recrutement solide, des jeunes qui en veulent, du vétéran et de la viande dans la peinture, cela ressemble fortement à une équipe capable de foutre un bordel pas croyable au mois de Mai. Si la santé le veut bien…

Source image : Bleacher Report