Philadelphie et le Thunder s’opposent à la réforme de la Draft Lottery : OKC prépare déjà le post-KD ?

Le 21 oct. 2014 à 11:13 par Benoît Carlier

Le conseil d’administration de la Ligue va se rencontrer ce mercredi pour décider, entre autres, d’une réforme qui aurait pour but de limiter les effets du tanking outrageux pratiqué par certaines équipes. Philadelphie et le Thunder se sont déjà positionnés contre ce projet.

L’idée n’est pas d’aboutir à un nouveau système entièrement basé sur la chance où même le champion en titre pourrait se voir attribuer le premier pick. Non, l’idée concerne plus les franchises qui, à l’instar des Sixers ces dernières années, jouent à celle qui aura la plus petite (somme de victoires) pour mettre les Dieux de la Française des jeux de leur côté et récupérer le plus haut choix possible en vue de la Draft.

Lottery reform vote at NBA Board of Governors Wednesday. 23 of 30 votes to pass. Philly/OKC will vote “No” but support short on stopping it.

— Adrian Wojnarowski (@WojYahooNBA) October 20, 2014

« La réforme, qui sera votée mercredi au conseil d’administration de la NBA, a besoin de 23 votes sur les 30 possibles pour être adoptée. Philadelphie et Oklahoma City vont voter ‘Non’ mais ils manquent de soutient pour stopper la réforme. »

Cette réforme vise à éradiquer le tanking de la Ligue, une pratique adoptée par certaines franchises mais qui lèse les spectateurs et ne les incite plus à suivre leur équipe au quotidien ou à se déplacer au stade. C’est pourquoi elle aurait pour effet de lisser les chances d’obtenir le premier choix pour les quatre pires bilans de la saison à auteur d’environ 11%, contre 25% de chance aujourd’hui pour Philadelphie le cancre de la Ligue et 19,9% pour le deuxième. Ensuite, les chances iraient en diminuant, en fonction du bilan de la franchise, la 26ème équipe du classement ayant alors 10% de chance de tirer le gros lot et ainsi de suite. Il n’y aurait alors plus de raison de saboter complètement sa saison, les quatre pires franchises embarquant toutes dans le même bateau avant la loterie, que leur bilan soit de 3 ou de 29 victoires.

La position des Tankers de Philadelphie sur ce sujet est facilement compréhensible, eux qui ont récupéré Michael Carter-Williams, Nerlens Noel, Joel Embiid et Dario Saric en l’espace de deux ans, tout en se débarrassant des intellos de la classe tels que Jrue Holiday, Thaddeus Young et même Spencer Hawes. Aujourd’hui, les Sixers alignent fièrement un effectif qui aurait davantage sa place en D-League qu’en NBA et espèrent remporter le jackpot dans un an. À contrario, le choix du Thunder intrigue. Pourquoi une équipe qui se hisse jusqu’en PlayOffs depuis cinq ans souhaiterait protéger ces faussaires de la Grande Ligue ? Dans les années 2000, c’est de cette façon que les Sonics d’abord, puis le Thunder ensuite, s’étaient façonnés un effectif candidat pour le titre. En piochant Kevin Durant en 2007, Russell Westbrook en 2008 et James Harden en 2009, la Draft a totalement changé l’histoire de la franchise en seulement trois ans. Préoccupé par le possible départ de Kevin Durant en 2016, Oklahoma City songerait peut-être déjà à son avenir post-KD, la Draft restant le meilleur moyen de repartir de zéro pour les petits marchés.

Malgré ces deux dissidents, la majorité semble favorable à la réforme qui devrait prendre effet dès cette saison si les 23 votes sont réunis. Il sera alors intéressant d’observer la réaction sportive des Sixers, dépourvus du moindre All-Star et entièrement dépendants des exploits de leurs sophomores et rookies cette saison.

Source : NBC Sports | Image de couverture : nba.com