Match de 44 minutes entre Celtics et Nets : alors, ça change la vie ce truc ou rien du tout ?

Le 20 oct. 2014 à 13:54 par Bastien Fontanieu

On en parlait ici la semaine dernière, comme une sorte d’expérience bizarre menée par un groupe de scientifiques franchement tordus et n’ayant surtout pas grand chose à foutre. Résultat ?

Rien de spécial. Clairement ! Il suffisait de demander aux joueurs de Boston et Brooklyn ce qu’ils pensaient de ce format en 44 minutes au lieu de 48 pour comprendre à quel point ça n’a pas transformé leur vie pour toujours. Visuellement, c’est vrai que débuter chaque quart-temps par le nombre 11 au lieu de 12 était particulièrement troublant. Maintenant, on a fait comme tous les acteurs présents au Barclays Center hier soir, on s’est concentré sur le basket et laissé ce genre de détail de côté. Si les hommes de Brad Stevens ont proposé l’énergie qu’il fallait en rattrapant un retard de 17 points derrière l’énorme Jared Sullinger (dans les deux sens du terme, 21 points et 19 rebonds), les Nets quant à eux n’ont pas pu se cacher derrière l’excuse du nouveau format. Encore un peu jetlagés après leur trip en Asie, Jarrett Jack et ses potes ont manqué de discipline en seconde mi-temps, alors que ce dernier passait pour Chris Paul sur les 24 premières minutes. Pardon, 22 premières minutes (17 points au final). Lionel Hollins et Brad Stevens se sont d’ailleurs exprimés sur cette expérience unique, conclue par la victoire des visiteurs 95 à 90.

“Non, non je n’ai pas vraiment senti que le match était plus court. Quand on coache sur le côté, qu’on lève la tête et qu’on voit qu’il faut prendre un premier temps mort car le temps passe vite, oui c’est assez surprenant. Mais c’est la seule fois où j’ai vraiment vu la différence, sinon tout était normal.” Lionel Hollins, coach des Nets.

“On l’a remarqué un tout petit peu notamment lors des changements de début de quart-temps, mais j’ai trouvé que la vitesse de jeu dans le second et quatrième quart était meilleure sans ce temps-morts habituel. Je n’ai pas remarqué grand chose, et je ne sais pas vraiment quel impact ça a eu sur le match.” Brad Stevens, coach des Celtics.

Il est vrai que d’un point de vue purement technique, les résultats suivants ont été notés. Un match dure généralement 2h30 dans la vie réelle, 48 minutes sur les parquets mais avec les pauses, les temps-morts, la pub, la mi-temps et les fins de match à rallonge, on sent la lourdeur : 1h58 seulement hier soir, donc une bonne demi-heure qui a été sauvée grâce à la suppression des deux temps-morts obligatoires en 2nd et 4ème quart. La vitesse de jeu a aussi été appréciée : est-ce que les joueurs étaient en forme ? Peut-être, mais le score était plutôt honnête et il n’y a pas eu de véritable temps perdu comme on peut en voir lors de chaque rencontre. Au final, si rien n’a vraiment changé dans le monde des entraineurs et des joueurs, les effets sur le long-terme pourraient intéresser la Ligue. Sur une saison complète, 44 minutes au lieu de 48 minutes de jeu représenteraient l’équivalent de 7 matchs en moins pour les jambes des joueurs : un modèle qui devrait être poursuivi dans les années à venir, qu’on le souhaite ou non.

Les maillots à manches, le dresscode et un temps de jeu raccourci : quelle sera la prochaine idée que la NBA expérimentera devant nos yeux ébahis ? Affaire à suivre…

Source : NBC Sports

Source image : GoldenStateofMind


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