Croqueur un jour, croqueur toujours : Dion Waiters a du mal à lâcher la gonfle ?

Le 19 oct. 2014 à 10:39 par Ludovic

Depuis ses débuts en NBA, Dion Waiters a toujours été un croqueur. Le genre de mec qui ne refuserait jamais un shoot, même avec deux mecs sur le dos. Sauf que cet été, il est passé d’une équipe candidate aux PlayOffs à un candidat au titre, et ce sans déménager.

Voir arriver un nouveau coach – David Blatt -, et deux des meilleurs joueurs de la ligue – LeBron James et Kevin Love -, ça doit quand même vous faire réfléchir. L’importance de Dion Waiters dans la rotation en a pris un petit coup. Et pourtant, l’ancien joueur de Syracuse ne semble pas s’en faire. Lorsqu’un journaliste de Cleveland lui a demandé s’il devait s’adapter à ces changements, après le match face à Miami au Brésil, la réponse du joueur a été… surprenante :

Pas vraiment. J’ai pu jouer mon jeu. J’ai pu attaquer le panier quand je le voulais, shooter quand je le voulais. Donc, rien n’a changé. On a pu être efficaces parce que tout le monde connaissait son rôle. Tant qu’on fait attention à ce dont on doit faire attention, tout ira bien.

Bon, cette réponse intervenait après un match gagné par son équipe, lors duquel il avait scoré 16 points à 7/12. Mais vendredi, les Cavaliers ont affronté les Mavericks, et la chanson n’a pas été la même : défaite 108-102, et surtout, gros craquage de Dion Waiters : 4/15 aux shoots, pour 14 points. Cela confirme la tendance : c’est le joueur qui a le plus shooté dans l’effectif avec 54 tentatives dans 5 matchs de pré-saison. Pas mal, quand on a 3 des meilleurs joueurs du monde à ses côtés.

David Blatt a du choisir ses mots lorsqu’il a été interrogé à la fin de la rencontre par les journalistes. Question principale : que pense-t’il du nombre de shoots pris par son arrière ?

A vrai dire, j’y pensais à la mi-temps. Rappelez-vous qu’on a joué avec un roster réduit, ce soir, et que les rotations ne seront pas les mêmes. La façon dont Dallas a défendu nous a donné beaucoup de shoots ouverts dans le périmètre, que Dion a pris parce que c’est ce qu’il fait.

Je ne pense pas qu’il doit être leader en termes de shoots pris. Mais d’un autre côté, je m’en fous. Je veux juste qu’on prenne de bons shoots et qu’on les mette. Mais on va voir ça. C’est quelque chose sur lequel nous devons nous pencher, et nous allons le faire.

J’ai dit à mes gars après le match que coach Carlisle nous avait sorti une bonne vieille zone à l’européenne contre un vieux coach européen, et je n’ai pas fait du bon boulot. Nous n’étions pas prêts pour ça. Du coup, on s’est forcés à prendre trop de shoots à 3 points, alors que ce sont juste des shoots qu’on peut prendre.

Dion Waiters a donc croqué comme Raymond Felton au KFC, et s’est vu protéger par son coach. Pour l’instant, il dispose du totem de l’immunité, sans aucun doute. Mais quand la saison débutera, en sera-t’il de même ? Pas sur que LeBron James, Kyrie Irving ou Kevin Love le laisseront prendre les responsabilités. Pour rester chez un candidat au titre, Dion Waiters doit se calmer. Et comprendre que le basket-ball, ce n’est pas que prendre des tirs.

Source article : Cleveland.com

Source image : Cavstheblog.com


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