Preview des Raptors 2014-2015 : la saison de la confirmation pour les Dinos ?

Le 15 oct. 2014 à 17:11 par Nicolas Meichel

On dit souvent que la saison de la confirmation est la plus difficile. Cela tombe bien, c’est exactement ce qu’attend Toronto cette année. Après la belle saison de l’an passé qui a vu la franchise canadienne finir sur le podium derrière Indiana et Miami, les Raptors ne pourront désormais plus compter sur l’effet de surprise. La Conférence Est, qui s’est renforcée, est désormais prévenue.

Que s’est-il passé l’an dernier ?

Ils ont surpris tout le monde ! Avec 48 victoires au compteur, les Raptors ont fini avec le troisième meilleur bilan de la Conférence Est, remportant ainsi à la surprise générale la division Atlantique, devant des équipes comme les Nets ou les Knicks (bon c’est vrai que ces derniers ont été ridicules). Mieux encore, jamais les Raptors n’avaient gagné autant de matchs en saison régulière dans toute l’histoire de la franchise ! Pourtant, tout avait plutôt mal commencé pour eux. En effet, Toronto avait démarré sa saison en perdant 12 des 18 premières rencontres. Mais le transfert de Rudy Gay pour Sacramento début décembre aura complètement transformé cette équipe, qui s’est peu à peu trouvée une identité. DeMar DeRozan en a profité pour exploser et devenir All-Star, les arrivées de Patrick Patterson et Greivis Vasquez en provenance des Kings ont rééquilibré l’effectif, et Kyle Lowry est devenu l’un des meneurs les plus solides de la NBA. Masai Ujiri, le manager général des Raptors, avait une nouvelle fois réussi un coup de maître. Retrouvant les PlayOffs pour la première fois depuis 2008, les Raptors s’inclineront toutefois au premier tour, en sept matchs face aux Brooklyn Nets, beaucoup plus expérimentés. Si la déception était évidemment le sentiment dominant, l’engouement des fans autour de leur équipe de basket est clairement revenu au Canada, et ça c’est déjà une victoire.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Louis Williams (Hawks), Lucas Nogueira (Hawks), James Johnson (Grizzlies), Jordan Hamilton (Rockets), Greg Stiemsma (Pelicans), Bruno Caboclo (draft), DeAndre Daniels (draft), Will Cherry
  • Ils s’en vont : John Salmons (Pelicans), Steve Novak (Jazz), Nando De Colo (Russie), Julyan Stone (Italie), Dwight Buycks (Espagne)

La stabilité aura été le mot d’ordre des Raptors durant l’intersaison. La preuve, la franchise canadienne n’a pas hésité à sortir le chéquier pour conserver ses éléments majeurs. Très convoité, l’agent libre Kyle Lowry a été re-signé pour 48 millions de $ sur 4 ans. Idem pour le très bon meneur remplaçant Greivis Vasquez, qui revient pour deux saisons supplémentaires et 13 millions de $. Patrick Patterson a lui aussi décidé de prolonger son aventure au Canada, avec un nouveau contrat de 18 millions de $ sur 3 ans. En gardant ce socle solide, les Raptors ont logiquement misé sur la continuité après une saison prometteuse. Mais continuité et stabilité ne veulent pas dire stagnation. En effet, Toronto a réussi à améliorer son banc, désormais plus profond et plus complet. Les arrivées de Louis Williams et de James Johnson apportent respectivement du scoring et de la défense extérieure, tandis que Jordan Hamilton sera là pour placer quelques banderilles et prendre des rebonds. On n’oublie pas non plus l’arrivée du pivot Greg Stiemsma, qui ira contrer les shoots adverses entre deux fautes. Côté départs, on peut signaler les pertes de John Salmons et Steve Novak, même si ces deux joueurs avaient des rôles relativement limités l’an dernier.

Effectif 2014-2015

  • Meneurs : Kyle Lowry, Greivis Vasquez, Will Cherry
  • Arrières : DeMar DeRozan, Louis Williams, Landy Fields
  • Ailiers : Terrence Ross, James Johnson, Jordan Hamilton, Bruno Caboclo
  • Ailiers-forts : Amir Johnson, Patrick Patterson, Tyler Hansbrough
  • Pivots : Jonas Valanciunas, Greg Stiemsma, Chuck Hayes, Lucas Nogueira

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Question de la saison : Terrence Ross et Jonas Valanciunas franchiront-ils un cap ?

Terrence Ross et Jonas Valanciunas entrent tout les deux dans leur troisième saison NBA. L’an dernier, ils ont montré qu’ils étaient capables de devenir des pièces très importantes de leur équipe. Terrence Ross, projeté titulaire après le transfert de Rudy Gay, a notamment réalisé un match à 51 points, alors que Valanciunas a tourné à près d’un double-double de moyenne (11.3 points, 8.8 rebonds). On connait leurs énormes qualités, mais on attend d’eux désormais plus de régularité. Si les Raptors veulent continuer leur belle ascension, Ross et Valanciunas devront obligatoirement franchir un cap. Si c’est le cas, Toronto aura l’une des équipes les plus complètes de la ligue, et pourra aller titiller les favoris que sont Cleveland et Chicago. Sinon, il faudra encore patienter avant de pouvoir considérer la franchise canadienne comme une véritable menace à l’Est.

Candidat à la saison décevante : Kyle Lowry

NBA: Toronto Raptors-Media Day

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La saison dernière, Kyle Lowry a réalisé la meilleure saison de sa carrière (17.9 points, 7.4 assists, 4.7 rebonds). C’était aussi sa dernière année avant la signature d’un nouveau contrat. Relation de cause à effet ou simple coïncidence ? Prolongé pour 48 millions de $ sur 4 ans, Lowry a eu ce qu’il voulait, reste à voir à présent si cela va influencer son niveau de jeu. Souvent, les joueurs sont plus motivés que d’habitude à l’idée d’obtenir le pactole, et ont tendance à se relâcher une fois que le porte-monnaie est bien rempli. Kyle Lowry devra prouver qu’il ne fait pas partie de cette catégorie de joueurs-là, ou alors il sera la grosse déception de la saison pour les Raptors.

Candidat sérieux à la surprise : Louis Williams

tipofthetower.com

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Si Kyle Lowry risque de connaitre une saison moins bonne que la précédente, c’est Louis Williams qui pourrait en profiter et être la bonne surprise de l’année. Victime d’une rupture des ligaments croisés en janvier 2013, Williams n’a pour l’instant pas réussi à retrouver le bon niveau de jeu qu’il avait avant sa blessure. L’année dernière, à Atlanta, il a eu du mal à s’imposer, et n’a jamais vraiment eu l’impression de rentrer dans les plans de Mike Budenholzer. Mais à Toronto, il aura un vrai rôle à jouer en sortie de banc. Capable de jouer au poste 1 et 2, il devrait apporter le scoring qui manquait tant aux Raptors la saison dernière, tout en amenant son expérience dans les fins de matchs serrées. Il est exactement le genre de joueur qu’il fallait à Toronto, et il aura peut-être même un coup à jouer pour le titre de sixième homme de l’année.

Meilleur et pire scénario possible

  • Toronto confirme non seulement sa très belle saison dernière, mais parvient surtout à franchir le cap supérieur, grâce notamment aux progressions des jeunes Terrence Ross et Jonas Valanciunas, ainsi qu’à un banc plus performant. Portés par le duo Kyle Lowry-DeMar DeRozan, qui s’impose comme l’un des backcourts les plus redoutables de la NBA, les Raptors dépassent la barre des 50 victoires en saison régulière pour la première fois de l’histoire de la franchise. Toronto remporte la division Atlantique pour la seconde fois d’affilée, et termine à la troisième place de la Conférence Est.
  • La saison dernière, Toronto a eu la chance de n’être que très peu touché par les blessures (seulement 13 matchs ratés en tout pour le cinq majeur). Malheureusement, ce n’est pas le cas cette année, avec un ou plusieurs éléments majeurs qui ratent pas mal de matchs. De plus, Kyle Lowry déçoit, et ne justifie pas son nouveau contrat. Résultat, moins de victoires que la saison dernière, et surtout un titre de division laissé à Brooklyn. Dans une Conférence Est plus relevée qu’en 2013-2014, Toronto ne parvient même pas à atteindre le Top 5.

Pronostic de la rédaction : 47 victoires – 35 défaites

Pour les rédacteurs de l’équipe TrashTalk, les Toronto Raptors vont réaliser une saison dans la continuité de la précédente, sans pour autant devenir un poids lourd de la Conférence Est. Terrence Ross et Jonas Valanciunas ont encore besoin de temps pour véritablement permettre à Toronto d’exploser, et le banc n’a pas le rendement espéré. Cependant, avec le backcourt Kyle Lowry-DeMar DeRozan et un collectif bien en place, les Raptors restent une équipe dangereuse, et toujours difficile à jouer. En remportant 47 rencontres, Toronto sera une nouvelle fois à la lutte avec Brooklyn pour le titre de la division Atlantique, et donc pour l’avantage du terrain au premier tour des PlayOffs.

Source couverture : TrashTalk

 


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