Phil Jackson n’a pas coupé le bracelet d’amitié que lui avait offert Steve Kerr

Le 13 oct. 2014 à 20:04 par Ludovic

Pressenti cet été pour prendre le poste de nouvel head coach des New York Knicks, Steve Kerr a finalement décidé de prendre en main la destinée des Golden State Warriors. Pour se faire, il a du refusé une offre de son mentor, Phil Jackson, président de la franchise de Big Apple.

La première chose que le Zen Master avait décidé de faire en prenant ses fonctions était de s’occuper du coaching. Il a donc cherché parmi ses anciens disciples la perle rare, celle capable d’instaurer sur le long terme une nouvelle attaque en triangle. Après avoir joué pour lui de longues années avec les Chicago Bulls, c’est Steve Kerr qui s’est longtemps avéré être le grand favori. Après de nombreuses années comme consultant sur TNT, l’ancien sniper a décidé de passer le cap et de se lancer dans le coaching. Un accord verbal existait même entre les deux hommes.

Les Golden State Warriors, après quelques tensions avec Mark Jackson, ont décidé d’apporter du sang neuf. Et cet évènement sonna la fin de l’aventure de Steve Kerr à New York, avant même qu’elle n’ait pu commencer. À l’époque, le dossier semblait tellement confus que les journalistes allèrent même jusqu’à se demander si James Dolan n’était pas en train d’interférer. Remarque, les médias new-yorkais ont pris l’habitude, en quelques années.

La signature de Steve Kerr en faveur des Golden State Warriors n’a pas altéré les bonnes relations qu’entretiennent ce dernier avec Phil Jackson. On peut ainsi prendre connaissance d’une interview du nouveau coach avec NBA.com :

NBA.com : Avez-vous remis en question votre choix ? Regrettez-vous la façon dont vous l’avez géré – dire oui, prendre un engagement verbal avant que les choses ne soient signées ?

Steve Kerr : Un peu. C’est humain. Phil n’aurait pas pu être plus compréhensif quand je lui ai dit que je partais à Golden State.

NBA : Il ne s’est pas senti trahi ?

SK : Pas du tout. Parce qu’il a compris. En fait, il a dit “Si tu venais à le regretter, ça aurait été la pire chose pour nous deux”. C’est pour ça que Phil est Phil. Il comprend les gens. Avec du recul, il aurait sans doute été plus sage de ne pas s’engager, ne rien dire, ou juste dire “Écoute, je dois parler à Golden State”. Mais le timing était un facteur très important pour les deux parties. C’était compliqué. Finalement, tout a fonctionné. Je pense que les Knicks finissent avec un très bon coach et Phil et lui feront du beau boulot ensemble, et je suis heureux d’être avec Bob (Myers, le GM des Warriors) et l’équipe.

NBA : Vu votre histoire commune, était ce difficile de dire à Phil que vous ne preniez pas le job ?

SK : À en mourir. Mais sa réaction a rendu tout ça facile.

Ce qu’il oublie de dire, c’est que cette décision l’a également permis de  rester proche de sa famille en Californie. Coup double, il hérite d’une équipe programmée pour les PlayOffs, dans une ville qui lui mettra sans doute moins la pression. Phil Jackson a du se “rabattre” sur Derek Fisher. Même s’il semble avoir bien pris la chose, ça doit quand même foutre les boules. À monsieur 0.4 de prouver au Zen Master que ce choix par défaut profitera aux Knicks.

Source article : NBC Sports

Source image : CBC.ca


Tags : Steve Kerr