Preview des Lakers 2014-2015 : une nouvelle déroute ou un retour à la lumière ?

Un Kobe Bryant de retour, un Byron Scott comme nouveau coach mais un Pau Gasol en moins. Les Los Angeles Lakers cherchent à faire oublier le marasme de la saison passée, mais l’effectif n’est pas forcément plus renforcé pour la bataille de l’Ouest. Lourde tâche que de retrouver les PlayOffs !

Que s’est-il passé l’an dernier ?

Une saison désastreuse, tant par les performances que par la malchance ! Les Lakers ont terminé avec un bilan de 27 victoires pour 55 défaites, l’une des pires saisons dans l’histoire de la franchise. Les raisons de cette descente aux Enfers ont d’ailleurs été multiples. L’effectif mené par Mike D’Antoni était l’un des plus prolifiques offensivement mais sa défense était, elle, LA plus mauvaise de la ligue ! Privé de leur star Kobe Bryant pendant la majeure partie de la saison (il n’a participé qu’à 6 rencontres), Los Angeles a ensuite connu une avalanche de blessures. Le point culminant étant le voyage à Cleveland en février dernier avec seulement 8 joueurs opérationnels ! Un manque de ressources et de niveau qui a perduré jusqu’au terme de l’exercice. Un peu plus d’une semaine avant la fin de saison, les Lakers étaient officiellement la première équipe de la ligue éliminée de la course aux PlayOffs.

Résumé des transferts de l’été

Ils arrivent : Jeremy Lin, le (très) vieux briscard Carlos Boozer, Ed Davis, Wayne Ellington.
Ils s’en vont : Pau Gasol aux Bulls, Jodie Meeks, Jordan Farmar, Chris Kaman, Kendall Marshall, Kent Bazemore, MarShon Brooks.

Mitch Kupchak et les dirigeants ont mis l’accent sur la conservation des free-agents. Nick Young, Wesley Johnson, Jordan Hill, Ryan Kelly et Xavier Henry ont tous les cinq rempilé à L.A. pour de nouveaux contrats. Los Angeles compte également l’arrivée de son rookie Julius Randle, septième choix de la Draft 2014. Les Lakers ont perdu un All-Star en la personne de Pau Gasol mais fondent beaucoup d’espoirs sur leur jeune intérieur de 19 ans.

Effectif pour la saison 2014-2015

Meneurs : Steve Nash, Jeremy Lin, Ronnie Price, Keith Appling
Arrières : Kobe Bryant, Wayne Ellington, Jordan Clarkson, Jabari Brown
Ailiers : Wesley Johnson, Nick Young, Xavier Henry, Roscoe Smith
Ailiers-forts : Carlos Boozer, Julius Randle, Ryan Kelly, Jeremy Tyler
Pivots : Jordan Hill, Ed Davis, Robert Sacre

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Question de la saison : Julius Randle peut-il être efficace tout de suite ?

(source : J. Alexander Diaz, lakers.com)

Cela faisait bien longtemps que les Lakers n’avaient pas eu l’occasion de sélectionner un joueur dans les dix premières places de la Draft ! Avec le septième pick de l’édition 2014, L.A. a jeté son dévolu sur Julius Randle, un intérieur de 19 ans tout droit sorti de l’université de Kentucky. Randle est connu pour ses qualités offensives. Adroit au tir et très mobile, il aime venir imposer sa masse dans la raquette et finir avec un layup de la main gauche très précis. Son début de training camp a fortement plu au coach Byron Scott, qui le voit comme un solide backup de Carlos Boozer. Problème : si l’ancien ailier-fort des Bulls ne retrouve pas son efficacité d’antan, un lourd fardeau tombera vite sur les épaules du rookie. Randle a de toute manière beaucoup de choses à apprendre dans sa première année mais est-il capable d’endosser un grand rôle dès le départ ?

Candidat sérieux au transfert : Ed Davis

(source : nba.com)

Les Lakers se sont nettement renforcés cet été au poste 4. Derrière le vétéran Carlos Boozer, Byron Scott privilégiera sûrement le développement de son rookie Julius Randle. Adroit derrière la ligne de 3-points, Ryan Kelly devrait également avoir un petit temps de jeu. Ce qui, en définitive, laisse peu de place pour Ed Davis dans la rotation ! Il est certes l’un des rares intérieurs de l’équipe à savoir défendre mais ses qualités offensives laissent à désirer. De plus, l’ancien intérieur des Grizzlies possède une option sur sa seconde année. Option qui pourrait pousser les Lakers à l’échanger en fin de saison contre quelques atouts ou des Draft picks.

Candidat sérieux pour la surprise : Ryan Kelly

(source : nba.com)

Les dirigeants de Los Angeles ont apprécié ses performances la saison passée. Dans un collectif ultra-offensif et absolument dédié au shoot à longue distance, Ryan Kelly a montré qu’il avait de bonnes capacités derrière la ligne de 3-points. Si la régularité n’est pas encore au rendez-vous, l’intérieur sophomore plait à Byron Scott et permet d’espacer le jeu des Lakers. L’ancien joueur de Duke apporte de l’intensité au rebond et peut également évoluer au poste 3, ce qui pourrait faciliter une association avec Julius Randle. Re-signé cet été pour un contrat garanti de deux ans, Kelly est un intérieur avec une petite expérience de titulaire et qui a l’occasion de devenir un solide renfort en sortie du banc.

Meilleur et pire scénario possible

La sauce Byron Scott prend au Staples Center. Les Lakers réalisent un bonne saison sous l’impulsion d’un vintage Kobe Bryant. Chose invraisemblable : Steve Nash et Carlos Boozer refont surface et développent un Pick & Roll dévastateur ! La franchise californienne retrouve les PlayOffs sur le fil et, cerise sur le gâteau, Julius Randle est élu Rookie of the Year.
Tout s’effondre encore, comme la saison passée ! À trop chercher à en faire, Kobe se blesse de nouveau et repart sur la touche. Nash ne parvient pas non plus à éviter les blessures et le recrutement des Lakers n’apportent quasiment rien. Derrière un Carlos Boozer au fond du trou, le jeune Julius Randle peine à rivaliser avec les gros intérieurs de la ligue. L.A. termine avec un bilan équivalent à l’année dernière et plein d’amertume.

Pronostic de la rédaction : 36 victoires – 46 défaites

Dans sa majorité, l’équipe des Rédacteurs ne voit pas d’électrochoc ni de retour à la lumière pour les Lakers. Avec ce bilan, L.A. fait un peu mieux que la saison passée mais reste bien loin des phases finales. Une nouvelle saison pour rien comme dirait Kobe ! À ce niveau-là, la franchise californienne aurait presque trop de victoires pour prétendre à une bonne place pour la Draft…

Source couverture : TrashTalk