France – Brésil : la compétition commence difficilement pour les Bleus

Le 30 août 2014 à 20:52 par Ludovic

C’était le premier match dans ce groupe compliqué pour l’équipe de France. Être accompagné du Brésil, de l’Espagne et de la Serbie dans son groupe, c’est l’assurance de devoir sortir au moins un gros match pour éviter la 4ème place. Et … comment-vous dire ? C’était pas vraiment le cas ce soir.

Fait assez rare pour être souligné, la France a plutôt très bien débuté le match. Batum rentre ses shoots, Gobert nous gratifie de deux dunks, la soirée débute bien, et les Bleus finissent le quart-temps en menant 18 -11. Il ne fallait pas louper ce moment, parce que la suite a été une longue désillusion pour les français.

La faiblesse offensive a été criante sur la seconde période. Les systèmes offensifs sont pauvres, la balle circule mal, et des turnovers de niveau “benjamin départemental” s’empilent. Ce qui est rageant, c’est de voir les bleus remonter le terrain en trottinant.

Le Brésil possède des joueurs extérieurs assez adroits, mais leur principale force réside en leur trio intérieur jouant en NBA : Tiago Spliter, Anderson Varejao et Nene Hilario. Trois joueurs qui pourraient aisément concourir pour les plus gros culs de la compétition. Et pourtant, la France s’évertue à jouer calme, posément, et à mettre en place des systèmes aussi travaillés que les cahiers de vacances d’un collégien amateur de ganja. Et c’est là qu’on voit que le patron manque : ni Heurtel, ni Diot, ne sont capables de mettre du rythme et de pousser les Français à courir.

A la pause, les Brésiliens mènent de deux points, 26 – 28.

Au retour des vestiaires, on voit que les Bleus essaient – enfin – de mettre du rythme. Mais l’écart continue de se creuser. On entretient l’espoir, mais finalement non. Faire une faute sur Nene Hilario à 7 secondes de la sirène annonçant la fin du 3ème quart temps, c’est une connerie sans nom. Inexpérience, vous dîtes ?

Finalement, la dernière période est comme prévue. L’écart se stabilise entre 5 et 8 points. Jusqu’à la dernière minute, lors de laquelle Vincent Collet décide de faire faute systématiquement. On l’en remercie, d’ailleurs. Le pire, c’est que ça a failli fonctionner. Finalement, la France s’incline de deux points, 63 – 65.

Que retenir de ce match ?

Bah, on va pas se mentir, le mondial commence mal. Très mal. Déjà au niveau de la poule. En perdant contre le Brésil, on s’assure presque la 4ème place du groupe. Parce que ne nous mentons pas, la Serbie et l’Espagne, ça va être difficilement prenable. Donc, ça donne un huitième de finale très, très compliqué.

Ensuite, parce qu’on a vu des joueurs moyens, parfois même mauvais. Thomas Heurtel, on en parle ? MVP du match ? Catastrophique en défense, capable de se faire crosser à 10 mètres du cercle, en retard sur les écrans, on a du mal à comprendre comment Collet a pu le laisser jouer plus de 20 minutes. Diot aurait sans doute mérité un peu plus de temps de jeu. Le problème de la mène de l’équipe de France, orpheline de Parker et De Colo, est criant, si bien que même Captain Babac a du s’employer lors de nombreuses séquences pour faire tourner la gonfle, que ce soit poste haut, ou poste bas, ou encore en extérieur.

Collet d’ailleurs, qui a une gestion tout de même assez étrange de son groupe. Par exemple, quel est le problème avec Evan Fournier ? Hormis une coupe de cheveux difficilement assumée même par des candidats d’émission de télé-réalité, le nouveau joueur d’Orlando n’a pas vraiment eu l’occasion de s’exprimer. Si Collet n’en voulait pas, pourquoi l’emmener ?

Inutile de mentir à ceux qui n’ont pas vu le match : nos intérieurs ont pris cher. Mais on pouvait s’y attendre. Le soucis, c’est qu’au niveau des extérieurs, ça n’a pas compensé. Batum a fait un bon début de match, vraiment, mais on aurait aimé le voir prendre ses responsabilités dans le money time. Et même si on peut considérer que la balle ne lui était que rarement donnée, c’est à lui de venir la chercher. En l’absence de Parker, c’est lui qui doit s’affirmer leader offensif de l’équipe, et prendre les derniers shoots. Pas Thomas Heurtel.

Rare satisfaction, hommage toutefois à Boris Diaw qui nous sort comme toujours un match statistique à la hauteur de sa classe : 15 points à 6/12, 5 rebonds et 5 passes.

Au final, les Brésiliens nous ont mangé au rebond, avec 39 prises contre 26. Alors quand on ajoute 16 turnovers français contre 11 brésiliens, c’est difficile de compenser. Et pourtant, le Brésil a shooté à 38% à 2 points et 33% à 3 points.

Vous trouverez le box score complet ici.

Bref, le début de la compétition est difficile pour l’équipe de France. Il faudra faire bien mieux dès demain, contre la Serbie. Mais il faut y croire ! Rendez-vous donc demain à 15 heures, pour suivre le match avec l’équipe Trash Talk sur SportDub. Ou sinon, vous pouvez nous rejoindre dès ce soir pour commenter le match de la Team USA, à 21h30.

Source image : FIBA.com