Top 10 spécial escrocs : les pires contrats de la NBA, les experts du mauvais salaire !

Le 26 août 2014 à 13:55 par Bastien Fontanieu

kendrick perkins

Tous les ans, la NBA propose aux franchises de distribuer des contrats à différents joueurs, en espérant que ceux-ci jouent au niveau de leur salaire. Et tous les ans, des escrocs se remplissent les poches en jouant à peine. Aujourd’hui, portons un coup d’oeil sur ces 10 héros des temps modernes, qui pilleront leur banque la saison prochaine sans que la police n’intervienne !

Quelques informations sur les critères de sélection : ce Top 10 se concentre sur le salaire versé pour la saison prochaine, en fonction des statistiques, de l’impact dans l’équipe, des résultats collectifs, et des autres joueurs payés au même poste.

Numéro 10 : Eric Gordon (Pelicans)

Salaire pour la saison prochaine : $14,898,938
Statistiques 2014 : 15 points, 3 rebonds et 3 passes à 43% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : James Harden, Lance Stephenson, Monta Ellis, Wesley Matthews.

Niveau talent, le jeune Gordon peut parfaitement justifier son salaire. Mais alors dès qu’on parle de succès collectif ou de matchs consécutifs joués sans blessures… Après avoir montré de belles choses chez les Clippers et une demi-saison bien clutch à New Orleans, Eric a signé un pactole de rêve pour devenir l’assurance au poste 2 chez les Pelicans. Tellement rassurant le type qu’ils ont payé une fortune pour obtenir Tyreke Evans l’été dernier, un autre arrière demandant beaucoup de temps de jeu et de ballons en main : si l’équipe d’Anthony Davis espère se glisser dans le Top 8 cette saison, il faudra une campagne énorme de la part d’Eric Gordon. Au moins aussi énorme que son argent de poche…

Numéro 9 : Larry Sanders (Bucks)

Salaire pour la saison prochaine : $11,000,000
Statistiques 2014 : 8 points, 7 rebonds et 2 contres à 47% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Marcin Gortat, Tiago Splitter, Omer Asik.

Tout est une question de concentration quand on se penche sur le Général Sanders. Il y a deux ans, le jeune pivot réalisait une très belle saison chez les Bucks en devenant la tour de contrôle la plus prometteuse du Wisconsin : près de 3 contres par match, une activité incessante, et quelques paniers à l’occasion. Parfait pour séduire les dirigeants, qui lui feront un pont d’or pour qu’il reste dans la région. L’année d’après ? Des bastons dans un bar, de la consommation de drogues, des embrouilles avec ses coéquipiers comme avec son coach, en gros le mec qui a pris le melon parce qu’il a signé un contrat à 8 unités. La franchise de Milwaukee ne sait pas trop quoi faire avec ce phénomène, donc l’argent continuera à couler jusqu’à ce que l’intéressé décide de jouer au basket.

Numéro 8 : Channing Frye (Magic)

Salaire pour la saison prochaine : $8,579,088
Statistiques : 11 points, 5 rebonds et 1 passe à 43% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Dirk Nowitzki, Pau Gasol, Ryan Anderson.

On adore le joueur. Pour plusieurs raisons ! Son comeback après son opération, sa bonne humeur quotidienne, son rôle de vétéran qui rassure les plus jeunes au quotidien,… Mais sérieusement ? Le joueur le mieux payé de sa franchise pour mettre quelques bombes à distance et encadrer le groupe ? Frye, c’est le vainqueur ultime du jeu prôné aujourd’hui par la NBA, c’est-à-dire l’espacement du terrain avec des intérieurs qui savent tirer à trois points. Le type ne contre pas un ballon, il se bat une fois par siècle au rebond, mais on te file de quoi te nourrir jusqu’à 300 ans : c’est bien joué de la part d’Orlando qui avait besoin d’un joueur d’expérience, mais c’est pas lui le leader de la franchise dans quelques semaines…

Numéro 7 : Marcus Thornton (Celtics)

Salaire pour la saison prochaine : $8,575,000
Statistiques : 10 points, 2 rebonds et 3 passes à 39% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Arron Afflalo, Wes Matthews, Jamal Crawford.

Oui oui, vous avez bien lu : Marcus Thornton sera mieux payé que Jamal Crawford la saison prochaine. Bienvenue en NBA ! Ce pays magique où tout est permis, même filer une blinde à des mecs qui n’ont jamais tiré au-delà des 45%. Pour un arrière qui est censé mettre la balle dans le panier, ça la fout mal. Ce sont donc les Celtics qui pourront se régaler avec le joueur et son contrat exceptionnel, lui qui devrait bien évidemment avoir du temps de jeu quand on voit la ligne arrière de Boston : Rondo, Bradley, Smart, Young, même Pressey mérite de rentrer en jeu avant l’autre pétard ambulant. L’hiver sera très long chez le pauvre Marcus, qui a bien le même prénom que Smart mais dont le nom de famille ne lui collerait pas du tout…

Numéro 6 : Andrea Bargnani (Knicks)

Salaire pour la saison prochaine : $11,500,000
Statistiques : 13 points, 5 rebonds et 1 passe à 44% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : DeAndre Jordan, Tiago Splitter, Anderson Varejao.

Seulement 6ème ? Pour certains, l’Italien mérite le podium. Mais malgré sa saison particulièrement décevante sous les cris de Mike Woodson, on garde quand même espoir : avec un nouveau coach et sa capacité à espacer le terrain grâce à son tir extérieur, Bargnani pourrait grandement profiter de ce changement et ainsi offrir une campagne solide. On n’attend pas des miracles de la part d’Andrea, mais au moins autre chose que ses tentatives de dunks de la ligne des lancers ou sa défense suspecte. C’est d’ailleurs assez dommage pour nous que Phil Jackson débarque pour mettre de l’ordre chez les Knicks, parce que voir Il Mago faire ses conneries en recevant une douche de dollars, c’était quand même énorme.

Numéro 5 : Tayshaun Prince (Grizzlies)

Salaire pour la saison prochaine : $7,707,865
Statistiques : 6 points, 3 rebonds et 1 passe à 41% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Martell Webster, Corey Brewer, Mike Dunleavy.

Franchement, c’est triste. On a eu tellement de peine à voir l’ailier sur le terrain pendant les derniers PlayOffs, même se déplacer était un calvaire sans nom. Grinçant depuis bien trop longtemps après le départ de tous ses potes à Detroit, Tayshaun pensait se faire une nouvelle jeunesse en rejoignant la défense de Memphis mais l’air du Tennessee l’a détruit. Trop lent, trop maladroit, trop en retard sur le reste du jeu, il n’y a pas eu le moindre joueur hormis Tayshaun capable de rester aussi longtemps dans une rotation sur sa simple réputation de champion avec les Pistons en 2004. Martyrisé par Kevin Durant dès les premières minutes de chaque rencontre, le staff des Grizzlies l’a renvoyé au bout du banc et c’est Vince Carter qui a rejoint la troupe cet été… Adieu mon Prince.

Numéro 4 : Gerald Wallace (Celtics)

Salaire pour la saison prochaine : $10,105,855
Statistiques : 5 points, 4 rebonds et 3 passes à 50% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Thaddeus Young, Corey Brewer, Jeff Green.

On va faire simple, comme ça tout le monde sera d’accord : Jeff Green est titulaire chez les Celtics, mais il sera moins bien payé que son remplaçant, qui ne fait pas le tiers de ses chiffres au quotidien. On est bon là ? Gerald, en voilà un autre de bel oiseau qu’on aurait aimé voir partir sur une meilleure note. C’est pas que la retraite arrivait à grand pas, c’est simplement qu’avec son contrat aussi horrible on a du mal à le voir bouger avant un bon bout de temps, et du côté de Boston tout ce qu’il aura c’est des minutes à gratter en sortie de banc. Bougon et obligé de devoir gérer les plus jeunes la saison passée, Wallace repartira pour un tour en espérant obtenir un peu plus de minutes de la part de Brad Stevens…

Numéro 4 : Rudy Gay (Kings – égalité avec Wallace)

Salaire pour la saison prochaine : $19,317,326
Statistiques : 20 points, 6 rebonds et 3 passes à 46% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Kevin Durant, Paul George, Chandler Parsons.

Là, on commence à toucher au paradis de l’escroquerie. Quand on est mieux payé que le MVP de la saison et qu’on joue au même poste, on a plutôt intérêt à avoir cartonné en PlayOffs et apporté des chiffres de rêve. Merde, c’est pas le cas ? Attention, ne lisez pas ce qu’on n’a pas écrit : Rudy a réalisé une belle deuxième partie de saison chez les Kings. Mais comment voulez-vous qu’on prenne ce joueur au sérieux ? Le type cache les feuilles de stats dans les vestiaires de Toronto, et quand il se fait transférer les Raptors finissent au top de la Conférence Est. C’est quand même pas compliqué, Gay fait partie des 10 joueurs les mieux payés de la Ligue mais ne joue même pas comme un des 30 meilleurs, et encore c’est gentil. On aurait besoin d’un article complet pour parler de son contrat, donc on va s’arrêter là et attendre patiemment que la saison des Kings commence… Le roi des voleurs !

Numéro 3 : Deron Williams (Nets)

Salaire pour la saison prochaine : $19,754,465
Statistiques : 14 points, 3 rebonds et 6 passes à 45% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Russell Westbrook, Tony Parker, Stephen Curry.

Même si ce cher Deron a eu au moins le mérite d’être un All Star et d’aller en PlayOffs à de nombreuses reprises, il n’empêche que son contrat est aujourd’hui tellement lourd qu’il rajoute littéralement des kilos au barbu. Si vous êtes le second meneur le mieux payé au monde, vous avez plutôt intérêt à jouer comme tel. Ou au moins faire partie du Top 5, pardon du Top 10. Au moins le Top 15 ? Honnêtement, on pourrait filer une dizaine de gestionnaires qui ont aisément offert une campagne plus solide que Williams, lui qui ne semble toujours pas avoir digéré son départ de Turquie, dans les deux sens du terme. Même Shaun Livingston a pris sa place dans le cinq majeur, alors que le mec revenait de blessure et se faisait payer au lance-pierres. En espérant que D-Will fermera de nombreuses bouches cette saison, car il en est capable quand il se concentre sur son métier : jouer au basket, pas vendre des kebabs en comptant les dollars…

Numéro 2 : Amare Stoudemire (Knicks)

Salaire pour la saison prochaine : $23,410,988
Statistiques : 12 points, 5 rebonds et 1 passe à 56% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : Blake Griffin, Tim Duncan, LaMarcus Alridge.

Question : qui est le second joueur de basket le mieux payé sur Terre ? Ding dong. Depuis son arrivée chez les Knicks, Stoudemire a été remarqué pour deux choses. Ramener la franchise sur le devant de la scène médiatique, et signer le contrat le plus difficile à assumer de ces 15 dernières années à New York. Même Allan Houston passe pour un enfant de choeur quand on voit les sommes empochées par Amare au quotidien, et pourtant lors de la signature peu de monde bronchait. En effet, STAT sortait d’une saison magnifique, en candidat MVP sérieux et leader d’une nouvelle franchise émergente. Seulement, les genoux grinceront et le Madison Square Garden grondera : aujourd’hui, on croit encore en lui puisqu’il nous a prouvé sur quelques séquences qu’il avait encore du matos, mais impossible de le déloger du podium. Impossible.

Numéro 1 : Kendrick Perkins (Thunder)

Salaire pour la saison prochaine : $9,654,342
Statistiques : 3 points, 5 rebonds et 1 passe à 45% au tir.
Joueurs moins payés au même poste : No comment.

Vainqueur haut la main. On se demande même si ça valait la peine de faire un Top 10, tellement le numéro 1 semblait logique. Regardez-moi ces statistiques, imposantes, fabuleuses, intouchables ! Le maître absolu des pivots, qui s’est fait une réputation de badass en jouant aux côtés de Kevin Garnett, mais qui s’est transformé en Cendrillon depuis son transfert. Quand un rookie néo-zélandais prend vos minutes alors que vous êtes dans la Ligue depuis une décennie, vous avez toute notre estime. Quand la NBA perd tous ses intérieurs physiques et que votre spécialité c’est défendre sur eux, vous avez tout notre soutien. Quand vous êtes un candidat régulier du Shaqtin A Fool, et que votre moyenne en carrière dépasse légèrement celle de Calvin Booth ou Eric Montross, vous faites partie de notre Hall of Fame. Un vainqueur qui a bossé dur pour en arriver là.


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