Le Top 30 des plus grandes bouches en NBA : Russell Westbrook (#7) !

Le 26 août 2014 à 19:26 par Bastien Fontanieu

Trente jours, trente bouches, trente perles ! Pendant tout le mois d’Août, retrouvez le classement des plus grandes gueules de la NBA et leurs créations tout au long de leur carrière. Un festival qui se basera sur la crédibilité des joueurs et permettra de décerner le trophée de meilleur parleur le 1er Septembre. Vingt-quatrième étape supersonique aujourd’hui, puisque c’est Russell Westbrook qui déploie ses ailes !

Monsieur TNT. L’homme fait de 100.000 pétards. La nitroglycérine humaine ! Bienvenue dans le monde de Russell Westbrook, phénomène unique du 21ème siècle, aussi bien publiquement que sportivement. De ses déclarations avant ou après chaque match jusqu’à ses envolées vers le panier, rien n’est fait à demi-mesure dans le clan du meneur. Formé à UCLA, où il y plantera quelques tomars bien violents tout en ridiculisant ses adversaires après chaque meurtre, le bonhomme débarque à la Draft avec une réputation déjà bien puissante : gros potentiel, qualités athlétiques folles, attention au comportement. Le joueur parfait pour TrashTalk ! Depuis son arrivée dans la Ligue, personne n’a autant représenté AC/DC et son fameux TNT. Westbrook, c’est tout à fond la caisse, tout à 100 à l’heure, ce qui pourrait y avoir de plus proche de Dennis Rodman de nos jours, ou de Kanye West dans le monde du basket. Sans le rythme de vie ni les tatouages certes, mais pour le reste on est dans le bon rang. Un style vestimentaire qui n’a plus à être remis en doute, lui qui a explosé le budget des ophtalmologistes en quelques saisons, des cris surpuissants sur la moindre action, et des prises de positions qui te font froncer les sourcils et sourire en même temps. Vous pouvez continuer à chercher, la réponse est déjà devant vous : personne ne peut vous faire autant rêver sur une action et arracher votre t-shirt la suivante. Un multiple All Star qui s’est quand même montré comme étant le second meilleur joueur de ces derniers PlayOffs derrière LeBron James, alors que le type joue aux côtés d’un mec plutôt connu… Kevin Durant, le MVP de la saison, rien que ça.

“- Russell, vous avez été exclu de la rencontre ce soir : était-ce un signe de frustration de votre part ?

– De quoi tu parles… J’ai une question tiens, on a gagné ce soir ou pas ?

– Oui oui…

– Bon bah voilà, pour la peine ne me pose plus la moindre question. Merci.”

Quand KD reçoit justement son joli trophée et qu’il dit que son meneur pourrait rentrer dans un mur pour lui, ce n’est pas une façon de parler : Russell est tellement respecté en terme de compétitivité et de qualités physiques que de nombreux joueurs de foot américain et de baseball le pensent capable de faire carrière dans leur sport. Il est aussi suffisamment taré pour faire littéralement ce dont Durant parle. Il suffit de le voir attaquer l’arceau comme si sa vie en dépendait pour comprendre la folie qui loge dans la tête du garçon, un kamikaze du ballon orange qui ne cesse d’agresser les intérieurs et de nous montrer qu’aucun autre meneur n’a montré une telle passion pour accéder à la raquette dans l’histoire du jeu. Cette explosivité, Westbrook sait aussi parfaitement l’utiliser face aux médias ou dans la joute verbale, lui qui clashe souvent des journalistes essayant de casser le groupe qu’il tente de diriger, ou pointant le meneur pour sa proportion à garder la gonfle. Mais tout ça, RW, il en a plutôt rien à foutre. Mieux, il montre son majeur devant les caméras. Car comme sa fondation et son surnom l’indique : ‘Why not’ ? Pourquoi ne pas prendre un tir à trois points avec 21 secondes sur l’horloge des 24 ? Pourquoi ne pas souffler sur ses doigts après chaque trois points, une célébration devenue classique pour les snipers de notre ère ? Pourquoi ne pas se ramener avec des fringues que personne ne porte, et faire péter les plombs à des types comme Kobe, Gordon Hayward ou Chris Paul en leur gueulant dessus toute la rencontre ? C’est ça de vivre dans la sphère Westbrook au quotidien, c’est avoir les qualités athlétiques les plus impressionnantes que le jeu ait connu pour un meneur, la personnalité qui va avec, et en abuser sans appuyer sur le bouton stop. Rupture des ménisques ? Je rejoue quelques jours plus tard. Tu me dis que prendre 24 tirs c’est trop ? Au suivant j’en prendrai 37. On a quatre points et retard je dois donner la balle à Durant ? Laisse-moi gérer ça. Dans la tête de RW, tout est possible, tout est permis, tout est facile : l’arrogance d’un trashtalker quatre étoiles avec la confiance d’un champion.

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(Source : CBS)

Des exemples pour prouver tout ça ? On en a des wagons en stock. Du genre s’embrouiller avec KD, au point de lui dire de se réveiller. Prendre quelques secondes pendant un temps-mort pour contrer le tir d’une mascotte lors d’un match à l’extérieur afin d’énerver le public. Fermer la gueule d’un journaliste parce qu’il pose des questions qui n’ont aucun sens. Se battre. Très souvent. Trop souvent. Contre tout type d’adversaire. Quand il en a envie en fait. Sans oublier de danser en pleine rencontre, pour humilier l’opposition. Se foutre ouvertement d’eux, en antenne nationale. Il n’a pas forcément la plus grande des bouches lorsqu’il faut élever une série de PlayOffs au rang de bataille épique, une particularité que certains autres possèdent et leur permet ainsi d’être mieux placé dans ce classement, mais sur le terrain on voit difficilement qui peut faire mieux. A son poste ? Personne. En envoyant autant de bois tous les soirs ? Non plus. Si Kevin Durant et LeBron James dominent la discussion des meilleurs joueurs actuels, Russell Westbrook n’est jamais trop loin : les deux cités ne savent pas vraiment énerver leur adversaire, alors que le meneur du Thunder est né pour ça.

Au final, la note qui lui est attribuée prend en compte sa domination chez les meneurs, ses statistiques folles, ses retours de blessures comme un vrai warrior, sa capacité à jouer chaque match comme si c’était le dernier, sa régularité dans le blabla sur comme en dehors des terrains, ses célébrations à trois points, mais aussi son rôle de bras droit dans l’ombre de Kevin Durant . Crédibilité : 80%.

Rappel : ce classement ne représente pas l’avis de toute la rédaction, ni celui de Gary Payton, Président du Syndicat TrashTalk. Il ne concerne que les joueurs qui évolueront en NBA la saison prochaine.

#30 : Mario Chalmers (ici)

#29 : Draymond Green (ici)

#28 : Brandon Jennings (ici)

#27 : Tyson Chandler (ici)

#26 : John Wall (ici)

#25 : Carlos Boozer (ici)

#24 : Carmelo Anthony (ici)

#23 : Serge Ibaka (ici)

#22 : Rajon Rondo (ici)

#21 : Dwyane Wade (ici)

#20 : James Harden (ici)

#19 : J.R. Smith (ici)

#18 : Isaiah Thomas (ici)

#17 : David West (ici)

#16 : DeMarcus Cousins (ici)

#15 : Zach Randolph (ici)

#14 : LeBron James (ici)

#13 : Patrick Beverley (ici)

#12 : Taj Gibson (ici)

#11 : Chris Paul (ici)

#10 : Andrew Bogut (ici)

#9 : Matt Barnes (ici)

#8 : Lance Stephenson (ici)

Source image : ESPN


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