France – Serbie : pas de Pau les gars, vous êtes tombés sur des bûcherons

Le 10 août 2014 à 23:13 par Nathan

Après trois victoires d’affilée, la France est tombée sur une équipe de Serbie capable de tenir le rythme sur 40 minutes. Elle s’incline logiquement pour son dernier match à Pau (79-69), à cause de deux quart-temps marqués par les pertes de balle et le manque d’animation en attaque. 

Avec Antoine Diot de retour, mais sans Nobel Boungou Colo (écarté du groupe) ni Edwin Jackson (blessure sans gravité), la France pouvait compter sur un apport non négligeable. Avec 5 points (25%), 4 passes et 3 rebonds, le meneur français n’a pas pesé autant qu’il l’aurait voulu pour éviter la défaite de son équipe. La faute à une adresse dégueulasse derrière l’arc (5-21…)  et globalement à un jeu moins léché comparé aux deux derniers matches. Pourtant, cela ne démarrait pas trop mal avec beaucoup de passes et un score qui s’étalait sur plusieurs joueurs. Joffrey Lauvergne marque 7 points (17 au final, son meilleur match en Bleu) dans le premier quart-temps, et les inévitables Heurtel et De Colo y vont aussi de leurs paniers pour permettre à la France de mener la course au bout de 10 minutes (24-20).

Mais la Serbie avait déjà montré qu’elle pouvait frapper indéfiniment sur son point fort : le secteur intérieur. Le bûcheron Raduljica s’est carrément fait plaisir à force de bumper tout ce qui bougeait avec un maillot bleu : 14 points, 2 rebonds, 3 passes et pas mal de coups sur les Tillie, Gobert et Mahinmi. Côté français, ça commence à jouer petits bras. Le ballon circule moins, même si Nicolas Batum fait encore apprécier sa polyvalence mais, se faisant mal à la cheville sur un contact, il sera laissé au repos jusqu’à la fin du match par Vincent Collet. Le coach français a donc été obligé de jouer avec un seul ailier, et la France a souvent dû composer avec Diot, Fournier et De Colo ou Heurtel sur le parquet. Un secteur extérieur bien trop petit pour éviter les post-ups et les matchups favorables aux Serbes – en comptant en plus sur un Mahinmi précieux (6 points, 6 rebonds) mais handicapé par les fautes. Résultat :  la France se retrouve derrière à la pause (39-41).

Le troisième quart-temps ressemble au premier quant à la domination serbe. Les premières possessions françaises sont mal négociées, les pertes de balle se multiplient pendant que la Serbie continue de pilonner à l’intérieur.  Evan Fournier (11 points à 4/6) sort de sa boîte et nous offre quelques bons tirs pour maintenir le bateau à flot, mais le mal est déjà fait. La Serbie est plus agressive en défense, la France est trop lâche. Les bons passages de Lauvergne et Kim Tillie (6 points à 3/4) n’y changeront rien : en l’absence de Batum et d’un bon Heurtel (2 points, 5 balles perdues), le niveau n’est plus le même. La France débute le quatrième avec 10 points de retard, et l’entrée de Rudy Gobert ne changera pas non plus grand chose. Auteur d’un match à oublier (2 points, 4 rebonds, 2 contres), le pivot du Jazz d’Utah doit vraiment s’améliorer dans la compréhension du jeu, même s’il n’a pas beaucoup joué ce soir. La Serbie, toujours aussi régulière, gardera son avance malgré les efforts de Mike Gelabale (7 points à 3/7) et De Colo (9 points, 2 passes).

Un match sans grands enseignements, la préparation continue pour l’équipe de France. Il faut incontestablement attendre que l’équipe soit complète et déterminée pour juger précisément du niveau, mais globalement, Vincent Collet peut être satisfait des progrès réalisés par ses joueurs. Encore un peu lâches défensivement et trop fébriles sur certaines séquences en attaque, les Bleus partent de Pau avec une défaite mais le sourire : l’équipe part sur de bonnes bases avant un autre tournoi, à Antibes, la semaine prochaine. 

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