France – Grèce : le grec était bon et tout le monde a bien mangé, merci

Le 09 août 2014 à 21:53 par Nathan

Deuxième match en deux jours pour l’équipe de France et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les progrès ne tardent pas à se faire voir. Après une victoire entachée de quelques errements hier soir, la troupe de Vincent Collet a fourni un match plein pour dominer une pourtant bonne équipe de Grèce.

Toujours sans Boris Diaw ni Antoine Diot, l’équipe de France devait fournir quelques efforts au niveau de la concentration. C’est chose faite puisque, même si le score final ne le montre pas (81-73), la bande d’un bon Nicolas Batum a dominé son sujet pendant trois quarts-temps, domination qui s’exprime aux rebonds (38 prises contre 25 côté grec). La faute à 10 première minutes biaisées dès le départ à cause des fautes (10 fautes d’équipe en 8 minutes…!), et à 3 dernières où, croyant le match déjà gagné, nos frenchies ont baissé d’intensité pendant que les Grecs ne se faisaient pas prier pour revenir au score.

Car, en effet, le premier quart-temps ne laissait pas présager ce qui allait suivre. En très peu de temps, les intérieurs français – importants en début de match – croulent sous les fautes. Ian Mahinmi (2 points, 1 rebond en 9 minutes) en prend deux en quelques secondes ; Gobert le remplace mais en prend deux lui aussi. Lauvergne y va de ses deux fautes et, ni vu ni connu, la Grèce récupère 14 de ses 20 points sur la ligne des lancers. Frustration, quand tu nous tiens.

Et pour cause, de l’autre côté, ça joue bien au basket. Le secteur extérieur tient la baraque avec un duo Thomas Heurtel (15 points à 4/6 aux tirs, 3 passes) – Nando De Colo (14 points) toujours aussi efficace dans l’animation offensive. C’est bien simple : après ce premier quart-temps où le jeu français n’avait pas pu se développer, toute l’équipe a fait un bon match. Rudy Gobert, hormis ses problèmes dans le placement et son inexpérience, s’est particulièrement distingué (19 points, 10 rebonds dont 9 en 10 minutes, 2 contres, des gros dunks et des bâches dans tous les sens). Contrairement au match contre la Croatie, Edwin Jackson et Nobel Boungou colo ne sortent pas rapidement du banc. Collet préfère, et il a sans doute raison, relancer Evan Fournier après son match d’hier en demi-teinte. Coaching payant puisque le jeune joueur du Magic d’Orlando parait immédiatement agressif (10 points, 2/5 derrière l’arc) et fait plaisir à voir. La France passe devant à la pause (40-35) sur un shoot au buzzer de Nando De Colo.

Le 3ème quart débutera sur les mêmes bases : la Grèce est dépassée. Elle prend un 14-3 en trois minutes de jeu.  Il n’y a que le Rocket Papanikolaou qui surnage et porte sa sélection, et de quelle manière ! 17 points à 71%, une bonne défense, aucune balle perdue et très peu de mauvais choix dans le jeu. Houston a fait une très bonne affaire en signant le jeune grec en provenance de Barcelone. Autre satisfaction côté français : la bonne présence de Nicolas Batum qui, en 20 minutes, a eu un rendement très appréciable dans tous les secteurs de jeu. Discret quand ses coéquipiers font le boulot, l’ailier de Portland a enfin pris ses responsabilités dans le jeu offensif quand la machine toussait un peu. Résultat : 6 points, 3 rebonds, 2 passes, 1 interception.

La fin du match se déroule de la même manière : Vincent Collet demande toujours plus de mouvement intérieur-extérieur pour que les espaces se créent plus facilement. Le jeu de passe est satisfaisant, à l’image d’une double connexion Lauvergne-Tillie, comme en défense où les lignes de passes sont coupées. Après avoir compté 20 points d’avance au quatrième, la France se fait remonter mais un trois points de l’inévitable Heurtel scelle la victoire des Bleus. 

Une victoire très satisfaisante pour la troupe de Vincent Collet. Tous les joueurs ont marqué et ont paru concentrés sur le terrain. La rotation a changé mais Collet a des solutions sur tous les postes. De bonne augure en attendant le retour de Boris Diaw qui devrait encore améliorer le niveau général. Trois matches, trois victoires : le grand chelem c’est pour demain soir, 20h30, contre la Serbie.

Crédit photo  / Icon Sport