Summer League de Las Vegas – récapitulatif du Jour 3 : Doug McDermott se met en route

Le 14 juil. 2014 à 07:58 par Ludovic

Loin, très loin du stade Maracana et des yeux de LeBron James se disputait une nouvelle journée de compétition dans le Nevada, à l’occasion de la Summer League de Las Vegas.

Cleveland Cavaliers – San Antonio Spurs  (82-70) :

On ne s’en lasse pas. À lui tout seul, Andrew Wiggins rend une simple rencontre de Summer League bien plus intéressante à suivre. Bien inspiré en début de rencontre, le major de la promo 2014 baissera le rythme ensuite. Il se contentera finalement de 13 points à 3/11 au tir et 3 rebonds. 13 points, c’est également le total d’Anthony Bennett auxquels le numéro 1 de la Draft 2013 ajoutera 14 rebonds. Le Cavalier semble avoir quelque chose à prouver dans cette compétition, et tente d’expulser toute la frustration accumulée pendant la saison. Mais hier, la véritable star côté Cleveland ne se trouvait pas où le pensait. Will Cherry, 21 points à 9/13, 7 rebonds et 4 assists, a tout fait à des Spurs trop souvent dépassés. Jamais San Antonio n’a vraiment existé dans cette rencontre que les Texans avaient commencé de la pire des manières, par un 0-13… Seul DeShaun Thomas a proposé une petite résistance aux Cavs. Le Nanterrien a cumulé 21 points et 5 rebonds, permettant aux Spurs d’éviter un blowout humiliant.

Los Angeles Lakers – New Orleans Pelicans (73-90) :

Julius Randle ayant signé son contrat juste avant le match, il est aligné par Los Angeles. Le match commence sur un rythme très rapide, avec une grosse adresse extérieure, notamment pour les Pelicans. Patric Young (4 pts, 3 rebonds) et surtout Courtney Fells (11 points à 4/5) débutent bien et aident leur équipe à mener 29-21. Du côté californien, c’est un peu portes ouvertes en défense… Malheureusement, l’écart continue de grimper en second quart temps, sur les mêmes bases : New Orleans est clairement au dessus. De l’autre côté, les probables membres du roster définitif de Los Angeles montrent de belles choses, surtout les rookies Clarkson et le Z-Bo 2.0, Randle.
Score à la mi temps, 36-51 en faveur des Pelicans. Les Lakers remportent le troisième quart temps, mais ne rattrapent pas leur écart, 56-68. Finalement, le dernier quarter est une nouvelle fois dominé par les joueurs de la Nouvelle-Orléans, malgré deux derniers tirs à 3 points de notre frenchie, Rodrigue Beaubois, qui finira à 11 points, à 4/6 en 14 minutes. Les Pelicans s’imposent 90-73. Gros match de Courtney Fells (25 points à 9/15), du côté des Pelicans. Patric Young, même si ses statistiques ne sont pas parlantes, se montre et signe un différentiel de +25 lorsqu’il est sur le terrain. Chez les Angelinos, Randle (10 points) et Clarkson (16 points) s’en sortent, et Trey Thompkins tire son épingle du jeu, avec 18 points en 20 minutes.On notera toutefois que 6 joueurs ne mettent pas un point, et que l’équipe a shooté lamentablement, finissant à un faible 27/62, tout en perdant la bataille du rebond…

Sacramento Kings – Charlotte Hornets (72 – 65) :

C’est un match d’une pauvreté technique et tactique assez affligeante que nous ont produit Kings et Hornets sur le parquet du Cox Pavillon de Las Vegas. Au final, les Kings l’ont emporté mais en shootant à tout juste plus de 35%. Leur meilleur joueur fut clairement Quincy Acy qui passe tout près d’un double double (10 points et 9 rebonds) pendant que Derrick Williams (2/8), Ben McLemore (4/10) et le rookie Nik Stauskas (3/10) n’ont que très rarement réussi à trouver la mire. Le jeune intérieur Eric Moreland a tout de même montré de belles aptitudes physiques sous les paniers avec 9 rebonds et 4 contres en 20 minutes passées sur le terrain.
En face, les Hornets n’ont donc inscrit que 65 points… Il faut dire qu’en shootant à 28%, il leur était difficile de faire tellement mieux ! Les rookies de Charlotte, P.J. Hairston et Noah Vonley se sont d’ailleurs bien distingués à ce niveau en cumulant un piteux 9/30 à eux deux. Bon, Noah Vonleh a quand même pris 18 rebonds (et fait 8 fautes !!), Hairston a fini le match avec 22 points (parce qu’il a shooté 20 fois !) mais c’est loin d’être satisfaisant et Steve Clifford aura certainement beaucoup à redire après cette rencontre.

Atlanta Hawks – NBA D-League (92-94) :

Il a fallu deux prolongations à cette sélection d’illustres inconnus venus de D-League pour venir à bout d’une escouade de jeunes faucons qui s’est battue mais de manière trop désordonnée. Pourtant, Dennis Schroeder y est allé de 30 points à 9/14 au tir accompagnés de 4 rebonds et 4 passes décisives tout en se permettant 8 pertes de balles… Mike Muscala, l’intérieur de 2m11 issue de Bucknell, a été très actif avec 15 points et 15 rebonds pendant que le rookie Adreain Payne ne scorait que 10 points en 12 tirs. Walter Tavares, du haut de ses 2m20, a participé à cette défaite avec 9 points et 6 rebonds mais, d’une manière générale , c’est le jeu des Hawks qui a été décevant. Peu de mouvement de balle, seulement 12 passes décisives pour 30 tirs rentrés et une défense manquant cruellement d’agressivité. Si Mike Budenholzer peut entrevoir un certain potentiel dans ces jeunes, il peut également se poser la question du niveau de leur apport en NBA la saison prochaine.

Chicago Bulls – Denver Nuggets (103 – 76) :

Deuxième match et deuxième victoire pour les Bulls dans cette Summer League de Las Vegas. Les hommes de Tom Thibodeau ont fait exploser les jeunes NBAers de Denver. Le rookie Doug McDermott s’est montré sous un très bon jour au scoring en envoyant 31 points à 7/12 au tir dont un soyeux 5/9 derrière l’arc et un très sérieux 12/12 sur la ligne de lancers francs. Il n’a pas fait grand chose d’autre mais dans le plan de jeu de Chicago, ce jeune joueur va permettre de libérer des espaces et va pouvoir profiter des systèmes huilés des Bulls pour exprimer son superbe potentiel de scoreur. A ses côtés, Chicago a pu compter sur un Tony Snell croqueur mais qui a tout de même planté 23 points (à 9/22) tout en distribuant quelques bons ballons (4).
Chez les Nuggets, il n’y a pas tellement à retenir si ce n’est le bon effort de Quincy Miller qui envoie 26 points, 8 rebonds et 3 passes décisives au sein d’une équipe au jeu collectif très pauvre (9 passes décisives seulement).

Portland TrailBlazers – Houston Rockets (75-67) :

Bien emmené par un très bon C.J. McCollum (19 points, 5 rebonds et 3 passes décisives), Portland décroche son premier succès dans cette Summer League disputée dans le Nevada. Au cours d’une rencontre semblable à un véritable arrosage automatique de pelouses desséchées, les deux escouades tirant à 35% à peine au bout des 40 minutes, les pensionnaires de l’Oregon ont pris la mesure de Houston Rockets peu avenants dans les dernières minutes de la partie. Plus fougueux et forts d’une énergie communicative, personnifiée par le tandem Will Barton-Thomas Robinson (29 unités et 19 prises au rebond à eux deux), les Blazers ont peu laissé à leurs opposants le temps de s’illustrer hormis Nick Johnson, volontaire et dans la lignée de ce qu’il avait pu faire durant la semaine passée à Orlando, auteur de 16 points et preneur de 5 rebonds. Une véritable satisfaction pour les Texans en ce début d’été qui laisse présager le potentiel gain d’un temps de jeu honnête pour l’ancien meneur de la fac d’Arizona avec le groupe pro dès la rentrée des classes.

Milwaukee Bucks  – Phoenix Suns (82-93) :

Avec un Jabari Parker plus que timide et mal luné (11 unités au compteur seulement à 4/15 au shoot et 6 ballons perdus), les Cerfs de Milwaukee ne pouvaient pas espérer s’imposer en cette fin de troisième jour de compet’. Contre toute attente, c’est bien la ligne arrière de Phoenix qui a tiré l’équipe des Soleils vers le haut et creusé définitivement l’écart à la photo-finish. En effet, essayé par le Magic d’Orlando il y a quelque temps en Floride, le frère cadet de Stephen Curry, alias Seth, s’est immiscé dans la peau de son frangin, allumant tir sur tir et affichant 26 points dont un somptueux 5/7 aux tirs primés. De plus, Archie Goodwin, bien inspiré lui aussi, amène sa pierre à l’édifice avec 17 unités, Miles Plumlee en fait tout autant en défense de cercle et balance quelques contres bien placés ; bref, l’avance fut trop importante et quasi impossible à remonter pour la franchise du Wisconsin, même pour les bras interminables de la “Greek Freak”, à savoir Giannis Antetokounmpo (16 points et 6 rebonds).

Washington Wizards – Minnesota Timberwolves (62-55) :

Le dernier match ou le grand massacre. Au choix. En effet, il faut dire que les deux équipes n’étaient pas très déterminées à mouiller le maillot cette nuit bien que, sur le papier, les matchups paraissaient assez plaisantes à première vue. Or, seuls Glen Rice Jr (20 points/6 rebonds/3 offrandes) et Otto Porter par séquences (11 petits points marqués) ont surnagé dans ce nihilisme basketballistique. Un chrono qui défilait vite, un Shabazz Muhammad frustré par des fautes à répétition en première période, un Zach LaVine essayé maladroitement au poste de meneur et ne comptant que 11 maigres points dans son escarcelle… Un game à très vite oublier pour les fans des Wolves, et pour nous aussi…!

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