Pacers – Wizards, Analyse du Game 6 : Indiana en finale de conférence Est malgré tout

Le 16 mai 2014 à 05:52 par David Carroz

Dans le sillage d’un David West en mode taulier, Indiana a disposé de Washington 93-80 lors de ce sixième match de la série pour avancer jusqu’en finale de conférence. Devant quasiment toute la rencontre, ils ont eu une frayeur dans le 4ème quart temps. Avant de mettre un dernier coup de collier pour s’imposer. Analyse du Game 6.

Ce qu’on attendait :

C’en était trop. Après avoir lutté toute la saison – enfin surtout les premiers mois – pour obtenir l’avantage du terrain au moment d’affronter Miami en finale de conférence, Indiana devait conclure cette série pour pouvoir rencontrer le champion en titre. En attaquant le Game 6 le couteau entre les dents, ils devaient une fois de plus prouver que ce home court avantage n’était pas forcément leur principal atout en étant une fois encore plus performants à l’extérieur. Mais peu importe. Les Pacers devaient s’imposer pour s’éviter un match décisif qui aurait entrainé une fatigue physique et mentale superflue pendant que le Heat se repose tranquillement en ayant laissé filer un seul match depuis le début des PlayOffs.

Ce qui s’est passé :

Les Pacers ont attaqué le match par le bon bout pour prendre l’avantage dès le premier quart temps remporté 29-23. Appliqués et enfin concentrés, ils ont tenu tête au rythme imposé par les Wizards en en concédant aucun point en contre attaque en première mi temps, leur permettant de rejoindre les vestiaires avec 12 points d’avance, profitant d’un début de match laborieux de John Wall et Bradley Beal, seulement à 3/13 en cumulé à ce moment du match. Nene (15 points à 7/12, 6 rebonds) et Marcin Gortat (19 points à 7/12, 6 rebonds) ont maintenu Washington à flot. Mais en face d’eux, la raquette des Pacers a aussi eu du répondant, à l’image d’un David West en véritable patron (voir “Il a assuré”) et d’un Roy Hibbert solide sans pour autant être transcendant. Avec 11 points à 4/8, 7 rebonds et 3 contres, il a fait son taf. Et comme à chaque fois qu’il a scoré en double figure depuis le début des PlayOffs, Indiana s’est imposé (5-0 dans cette configuration).

En deuxième mi temps, les Wizards essaient de revenir dans le match, leur backcourt retrouvant des couleurs. Surtout qu’en face, Paul George, bien que présent défensivement (3 interceptions et un gros travail sur John Wall), n’est pas dans un grand soir. Avec seulement 12 points à 4/11 et 5 rebonds, il semble fatigué. Étonnant pour un mec qui a disputé ce soir son 13ème match de PlayOffs en passant plus de 41 minutes en moyenne sur le parquet. Heureusement pour lui et les Pacers, Lance Stephenson apporte plus de scoring que lors des dernières rencontres, avec 17 points à 8/13, tout en distribuant le jeu (8 passes). George Hill n’est pas en reste lui non plus avec ses 11 points.

Après un troisième quart temps remporté 23-19 sous l’impulsion de John Wall (12 points à 5/16, 5 rebonds, 9 assists mais 5 turnovers) enfin dans le rythme, Washington recommence à y croire. Encore plus après que Bradley Beal (16 points à 7/19, 3 rebonds et 4 passes) ait volé un ballon des mains d’Hibbert sur un rebond offensif du pivot, remonté le terrain et rentré un panier à 3 points pour que les Wizards prennent l’avantage pour la première fois depuis plus de 35 minutes, 74-73, 8:30 à jouer. Mais David West enchaine les jumps shots et Washington encaisse un 20-6 pour finir le match. Ce qui n’empêchera pas le Verizon Center d’offrir une standing ovation à son équipe, bien méritée.

Il a abusé : Trevor Ariza

Face aux Bulls et même lors des premiers matchs de la série, Trevor Ariza avait apporté un peu de magie et surtout des points qui comptaient pour les Wizards. Mais ce soir, malgré son activité (7 rebonds), son influence a été bien moindre. Avec seulement 6 points à 1/5 et 1 passe, il n’a pas pesé sur la rencontre et se troue au pire moment, alors que Washington avait besoin de son expérience. Dommage. Il peut désormais penser à la free agency après des PlayOffs plus qu’intéressants, mais finis sur une bien mauvaise note. 

Il a assuré : David West

En taulier de l’équipe, il avait remis en cause l’état d’esprit de ses collègues lors du Game 5. Il a joint les actes à la parole en étant le patron sur le terrain cette nuit. Chaque possession est passée par lui. Avec 29 points à 13/26, il termine meilleur marqueur du match. Surtout, c’est lui qui a pris – et mis – les shoots importants quand Washington a repris l’avantage dans le quatrième quart temps, montrant une fois de plus son implication dans cette équipe. Ajoutons les 6 rebonds et 4 passes, et on obtient un très gros match de la part du power forward des Pacers. Comptez sur lui, il répondra encore présent lors des batailles à venir face à Miami.

La citation du match : David West

Nous ne pouvions pas perdre ce match. Si nous le perdions, je voulais que ça soit de ma faute. – David West

L’état d’esprit de David West était clair pour ce match.

Et maintenant ?

Place à l’affrontement tant attendu, la finale de conférence Indiana-Miami aura bien lieu. Malgré les difficultés rencontrées par les Pacers et leur manque de régularité et de sérénité depuis le début des PlayOffs, les hommes de Vogel ont atteint leur premier objectif, à savoir disputer la remange de l’an dernier face au Heat. Il va leur falloir élever leur niveau de jeu maintenant pour prétendre à plus. Quant au Wizards, l’intersaison va être importante. Avec le futur meilleur backcourt de la ligue (dès l’an prochain ?), ils ont une base solide. Mais Ariza, Gortat, Gooden, Miller et dans une moindre mesure Harrington sont free agents cet été. Soit 2 titulaires et 3 de leurs 4 meilleurs remplaçants. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler. Place à la série Pacers-Heat, histoire de voir ce que ces deux équipes ont vraiment dans le ventre.

Source image couverture : @BleacherReport