Thunder – Grizzlies, Analyse du Game 5 : une fin de match hallucinante qui résume la série ?

Le 30 avr. 2014 à 13:04 par Bastien Fontanieu

Encore une prolongation, encore des joueurs qui abusent, encore une équipe qui termine bouche-bée, et un public qui ne sait comment réagir : cette série entre Memphis et OKC prend des tournures incroyables matchs après matchs.

Ce qu’on attendait

La domination sans appel des hôtes. Le Thunder devait dérouler devant son public, avec un Kevin Durant de rêve et un scénario similaire au Game 1. Après avoir bataillé et gratté la victoire du dernier match, OKC devait montrer que les rôles n’étaient pas inversés et que l’heure était au rouleau-compresseur. Quant à Memphis, si on s’attendait à les voir tout donner et jouer un match solide, on ne s’attendait pas non plus à ce que cette équipe puisse tenir face aux qualités athlétiques et au public du Thunder.

Ce qui s’est passé

L’inverse. Complètement dominée du début à la fin par les visiteurs, la bande à Scott Brooks nous a halluciné par son manque d’application et ses prises de décisions parfois incompréhensibles. Quand ce n’était pas le coach qui utilisait tous ses temps-morts, c’est Durant qui prenait des positions à 8m du panier. Forçant ainsi Westbrook à devoir tout faire comme un grand, même Butler y allait de ses actions loufoques, comme s’il s’agissait d’un simple match du mois de Décembre. Le karma ne s’est pas trompé de porte, et sur une fin de match bizarrement contrôlée par les arbitres dont Joey Crawford (MVP de la rencontre), le Thunder s’est incliné devant son public. Encore une prolongation, encore des erreurs stupides, encore un MVP de la saison régulière qui se cache : OKC perd et peut aborder le prochain match avec les couches bien remplies…

Il a abusé : Kevin Durant

Au dernier match, c’est Reggie Jackson qui lui avait sauvé les miches grâce à une performance sortie de nulle part. Sauf qu’hier, la vérité était une nouvelle fois mise en avant, et personne ne pouvait protéger Durant : trop soft, trop loin du panier, des prises de position dignes d’un rookie, le leadership de J.R. Smith, une agressivité absente et en plus il n’est pas clutch quand on lui donne plusieurs occasions de remporter le match ? Si Dirk Nowitzki est tombé en 2007 sur des Warriors absolument intouchables au premier tour, Kevin Durant s’apprête lui aussi à recevoir le trophée de MVP dans son salon : la grande classe.

Il a assuré : Mike Miller

Fallait bien que le sniper propose un match référence dans cette série non ? Assez régulier depuis le début des PlayOffs mais sans avoir de véritable coup de chaud, Mike a bombardé presque du milieu du terrain pendant tout le match, dont la prolongation où il marque les 6 premiers points de son équipe afin de mettre le doute dans la tête du Thunder. Bien en jambes, bien à l’aise, toujours aussi clutch à l’extérieur et plutôt solide en défense, Miller était l’homme du match hier et quand tu vois le roster qu’il y a en face tu te dis que c’est vraiment la honte pour OKC .

La citation du match : Kevin Durant

“Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais je dois me concentrer et rentrer mes lancers, c’est tout.”

Et maintenant ?

Game 6 à Memphis ce Jeudi, la mise à mort ou l’exploit de la saison. Le Thunder n’a plus le choix, surtout Kevin Durant. De la même façon que les Pacers dans la Conférence opposée, OKC est devant sa glace et doit assumer ses erreurs : après avoir bien chié sur 3 des 4 derniers matchs, il serait peut-être temps de jouer au basket. Celui qu’ils ont joué toute la saison en fait.

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